Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du janvier, 2010

"A Dunkerque, quand vient le carnaval ..."

Oui, vous avez bien vu dans le titre : je vais parler de Dunkerque, ma patrie d'adoption. Non, je plaisante, même si c'est un peu vrai quand même puisque ma petite Lucie est 50% Rennaise (par qui vous savez) - 50% Dunkerquoise (et oui, personne n'est parfait !) Le titre même de ce blog est d'ailleurs une référence non cachée à la région du " chnord " : "La musique à papa" est en effet une chanson chantée notamment pendant la période qui va de janvier (décembre ?) à mars (avril ?) que dure le carnaval de Dunkerque et des environs. Carnaval  haut en couleurs (et en bières locales ?) beaucoup trop méconnu à mon goût et qui mérite vraiment qu'on y assiste au moins une fois ... Vous verrez à côté, celui de Nice ou de Venise, c'est du p'tit lait - pardon, du chti lait. Vous pourrez en tout cas trouver plus d'infos sur le programme ici . Et les paroles des chansons (assez imagées, enfin, pas toujours) qu'on y chante là . Mais " L

Owen Pallett - Heartland

Celui-là, j'avoue que s'il n'avait pas changé de nom, je n'aurais sans doute jamais jeté une oreille dessus. Parce que, franchement, Final Fantasy, ce ne fait pas vraiment envie, non ? Donc, voilà, deux albums, sans que j'y prenne gare et puis soudain, la révélation. Ce type est canadien (encore ?), il est responsable des arrangements de cordes sur de nombreux disques que j'apprécie : au hasard Arcade Fire et Grizzly Bear ont fait appel à lui. Et je n'y avais jamais prêté attention : qui regarde cela ? Owen Pallett, donc, (pas forcément super non plus, Pallett, comme nom...) et un talent indéniable. Une sorte d'Andrew Bird, en plus jeune, plus doué, plus subtil. Je sais, ça fait beaucoup pour le pauvre Andrew - par contre, Andrew siffle beaucoup mieux, normal, vous me direz, pour un "Bird" ;-). Mais Pallett est un surdoué du violon et si ça ne savait encore que dans les milieux autorisés, cela risque bientôt d'éclater au grand jour. Pourtan

Belone - To The West

Désolé pour la semaine dernière, malheureusement pas de découverte, pas le temps. Je me rattrape donc cette fois avec des ... normands. Pas très loin, donc. Ils se nomment Belone, comme l'ancien joueur de foot et font un joli mélange de folk et d'électro. Leur "To The West" a même des allures de tube. En tout cas, un  nouvel EP est prévu pour bientôt (ce mois-ci ?). Leur MySpace est ici , leur CQFD - made in Inrocks - est là . Et pour les Parisiens, ils seront en concert au Pub Le Truskel le 5 mars prochain.

Mes indispensables : Serge Gainsbourg - L'histoire de Melody Nelson (1971)

Cette fois-ci, dans la série d'indispensables, actualité oblige - pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, un film vient de sortir sur la vie de l'artiste -, je m'attaque à un monument. Sans doute, le disque le plus connu et reconnu de par le monde, de la variété française. Un chef d'oeuvre de même pas trente minutes pourtant. Mais trente minutes qui hantent depuis, les rêves les plus fous de nombreux chanteurs, même anglo-saxons. Beck, en particulier, qui, à partir de son "Sea change", voire même de "Mutations", semble ne plus penser qu'à ça : faire son "Melody Nelson". Parce qu'avant même de raconter une histoire, ce disque, c'est tout d'abord un son. Et quel son ! Cette basse moite et omniprésente, ces guitares à la fois stridantes et mélodieuses, ces envolées lyriques et soudaines de cordes - merci Jean-Claude Vannier ! -, et ces choeurs à l'unisson, tout ça forme encore aujourd'hui une alchimie dont la

"Haïti, never free"

  L'actualité en ce début d'année est décidément bien morose. Alors qu'on ne compte déjà plus sur les doigts d'une seule main le nombre de chanteurs et chanteuses morts ces dernières semaines, nous avons eu droit en plus à une catastrophe d'une toute autre ampleur en Haïti, pays déjà  parmi les pauvres de la planète : un horrible tremblement de terre. Oui, je sais, je ne vous apprends rien, bien sûr. D'ailleurs, j'arrive un peu après l'extinction des feux, comme on dit, au moment même où chacun est déjà peut-être arrivé à saturation sur le sujet - les médias en premier. Enfin bref, il n'est jamais trop tard pour bien faire et notamment pour collecter de l'argent afin de venir en aide aux personnes sinistrées. Les membres d'Arcade Fire l'ont d'ailleurs bien compris en signant une petite bafouille en Une de leur site internet, ici . Arcade Fire, responsable d'une excellente chanson portant le nom d'"Haïti" justement,

Lawrence Arabia - Chant Darling

Attention, sérieux s'abstenir ! Derrière le pseudo "Lawrence Arabia" se cache en réalité un drôle d'énergumène en la personne du néo-zélandais James Milne. Il suffit de voir ces clips (ci-dessous) pour avoir une idée du phénomène. Alors, oui, la musique, ce n'est pas toujours sérieux, même si la pochette de son dernier disque (le deuxième) pourrait faire croire le contraire avec son côté sombre et austère. Le gaillard a l'air d'aimer cultiver le paradoxe. Il a notamment déjà sévi chez les respectés et pas vraiment déconneurs Okkervil River, chez les déjà plus festifs Ruby Suns, ainsi qu'avec l'omniprésente et plus connue Feist (qui n'a pas joué avec elle d'ailleurs ?). Mais voilà, ce "Chant Darling", c'est comme une bouffée d'air pur : de la pop immédiatement accrocheuse, à la Beatles, pas compliquée, avec des refrains rigolos à reprendre en choeur. Comme celui de "The Beautiful Young Crew" : " They love ea

Mes indispensables : Vampire Weekend - Vampire Weekend (2008)

Non, le dernier Vampire Weekend n'a pas été le disque de la semaine ici et je vais vous dire simplement pourquoi. Parce que je l'ai trouvé très décevant. La grosse déception de ce début d'année. Il ressemble à une collection de faces B en comparaison de leur premier essai, qui est pour moi un des indispensables de la dernière décennie écoulée. "Contra" continue dans la même veine, mais avec l'effet de surprise, l'inspiration et le naturel en moins. Ce qui fait beaucoup. Pourtant, ce n'est pas un mauvais disque, non, juste un disque inutile quand on possède déjà l'autre. Car à la ré-écoute deux ans après, "Vampire Weekend", leur premier album éponyme est toujours une merveille de pop survitaminée aux inspirations africanisantes et euphorisantes. 11 titres, à peine plus de trente minutes au compteur et pas une seule baisse de régime. Après ça, j'en suis déjà à me demander comment ces vampires du dimanche pourront se renouveler et reste

La musique à papa

Bon, cette fois-ci, ne parlons plus de morts - même si d'autres chanteurs viennent de nous quitter dernièrement, c'est décidément une véritable hécatombe en ce début 2010 : Mano Solo , une fois de plus, je n'étais pas fan du bonhomme, Jay Reatard dont j'avais parlé l'année dernière ici et là et dont j'avais bien aimé le dernier disque et puis Rowland S. Howard que je ne connaissais pas et qui est décédé le 30 décembre dernier - mais bien des vivants et si ce site porte ce nom, c'est d'ailleurs grâce à une petite puce bien vivante. Et puis, comme dirait un poète français bien connu : "Aimons-nous vivants"... - Non, je vais résister et je ne mettrais pas directement en ligne la vidéo correspondante, mais vous pourrez la trouver là . Monsieur Manatane (alias Benoît Poelvoorde) en avait d'ailleurs parlé ici ... de ce chanteur malheureusement un peu disparu - non, pas encore mort celui-là, enfin aux dernières nouvelles. De manière générale

Local Natives - Gorilla Manor

Attention, ce nouveau groupe américain originaire de Los Angeles est promis à un bel avenir. Et de tous les albums sortis cette semaine, ils sont pour moi les grands vainqueurs : devant Vampire Weekend (très en deçà du premier disque), Adam Green ou Laura Veirs (sympathiques mais sans plus), excusez du peu. Ce "Gorilla Manor" est effectivement une vraie belle surprise et même si parfois à l'écoute du disque, l'attention peut retomber par quelques facilités dans l'écriture ou un son soudain plus arrondi dans les coins, il y a ici assez de variétés pour qu'on y revienne aisément plusieurs fois sans y avoir fait encore le tour. Difficile en tout cas d'énumérer aisément les références, car il n'y en a pas vraiment qui sautent aux yeux, même si la musique de Local Natives n'a en soi rien de bien nouveau. Il y a des choeurs à la Fleet Foxes, quelques carambolages sonores à la Broken Social Scene, de jolis arrangements à la Grizzly Bear, c'est assez b

NIMH - My Darling

Chose promise, chose dûe. Voici venue l'heure de vous parler de trucs un peu plus marginaux que le "Disque de la semaine" par exemple. Les groupes, chanteurs, chanteuses dont je vais vous parler dans cette rubrique seront des trucs en devenir, responsables d'un album tout au plus ou seulement de quelques chansons, mais n'ayant pas - à mon sens - l'exposition médiatique qu'ils méritent. On commence donc avec NIMH, un groupe rennais - normal, pour commencer - qui fait du folk comme les Américains. Et en plus, c'est aussi bien. Ecoutez plutôt leur "My Darling" ... et allez faire un tour sur leur MySpace pour plus d'infos à leur sujet. Sinon, pour les Rennais, ils seront en showcase à la FNAC - de Rennes, bien sûr :-) - le 21 janvier à 17h.

Mes indispensables : Pavement - Slanted And Enchanted (1992)

Voilà le groupe dont tout le monde parle en ce moment dans le landernau de l'indie-rock, car s'il y a un groupe d'indie-rock ultime, c'est bien celui-là. Ceux qui ont érigé la culture "indé" en mode de vie et en mode d'écriture. Je parle bien sûr de Pavement, groupe culte des années 90, responsables de cinq albums impeccables entre 1992 et 1999 et qui est en train de faire son grand retour - par besoin d'argent ? Ils seront en mai prochain au Zénith de Paris et sortiront un best-of au mois de mars - d'ailleurs, ils ont organisé un petit jeu sympathique consistant à faire deviner par les fans le tracklisting exact dudit best of avec la clé le disque en question à gagner. Pour les joueurs et aussi les connaisseurs, c'est ici . Un best of, c'est toujours un bon moyen de découvrir un artiste, n'empêche s'il fallait choisir un disque de Pavement, ça serait inévitablement, le premier : "Slanted And Enchanted". Pourtant, ce n

Dead again

On ne peut pas dire que l'actualité musicale de 2010 commence sous les meilleurs auspices avec la disparition de Lhasa et de Vic Chesnutt. La première s'est éteinte des suites d'un cancer du sein le premier janvier dernier,  le deuxième - et je triche donc un peu car c'était déjà l'année dernière - se serait suicidé le jour de Noël. Deux jours de fête un peu ... funeste en quelque sorte. Et même si je n'étais pas vraiment fan de ces deux artistes, je leur reconnaissais un certain talent, un univers bien à eux, assez mélancolique. Ils étaient aussi tous les deux responsables d'un disque sorti en 2009, dont je n'ai d'ailleurs malheureusement pas parlé ici. Je me rattrape donc, un peu, même si c'est évidemment trop tard. Et s'il me fallait garder quelque chose de ces deux-là : pour Chesnutt, ça serait son projet parallèle dénommé Brute et cette chanson "Westport Fairy" entendue il y a des années déjà maintenant (en 1995 ?), chez Leno

Arnaud Fleurent-Didier - La Reproduction

Premier album de 2010 chroniqué ici et premier disque français : pas mal pour commencer, hein ? Enfin, bon, c'est un peu l'album obligatoire ou obligé du moment, le truc dont tout le monde parle, que tout le monde encense : Arnaud Fleurent-Didier. Drôle de nom pour une drôle de musique et un drôle de disque. Le genre d'artiste assez inclassable. Tantôt mélodique, tantôt pas. Tantôt littéraire, tantôt pas. Tantôt drôle, tantôt pas. Tantôt réussi, tantôt pas. Forcément, après, on aime parfois et parfois pas. "La Reproduction" est donc un disque qui ne devrait en toute logique pas faire l'unanimité. Alors pourquoi le fait-il ? Sans doute parce que cet album est atypique et il est toujours de bon ton d'encenser un truc sortant de l'ordinaire, français qui plus est. Parce que cette musique fait branchée, élitiste, mais pas trop quand même, parce qu'on peut y prendre ce qu'on veut et n'en garder que le meilleur. Finalement, à force de vouloir êtr

Mes indispensables : Leonard Cohen - Songs Of Leonard Cohen (1968)

Comment mieux commencer l'année qu'en compagnie d'un des maîtres incontestés de la chanson ? Un de ceux dont tout le monde s'accorde à dire qu'il est l'un des plus grands chanteurs de variété (ouh le vilain mot !) au monde. Sinon le plus grand. Tout le monde aime Leonard Cohen ou presque. Les fans de rock, de jazz, de classique, etc. "Suzanne" est un des titres les plus repris de par le monde : Nick Cave, Peter Gabriel, Françoise Hardy, Geoffrey Oryema, Nina Simone, Nana Mouskouri, Alain Bashung s'y sont entre autres essayés. Un immense classique. Pour cette raison et pour d'autres ("So Long Marianne", "Hey That's No Way To Say Goodbye", "Sisters Of Mercy", etc, une seule et même chanson finalement, parfaite, répétée en dix exemplaires ?), cet album est un monument. Le premier de sa carrière. Celui qui nous a permis de découvrir l'artiste. Plus de 40 ans après, c'est toujours la même émotion qui transp

2010 sera bleue

Bonne année 2010 à tous ! Passés ces habituels voeux de rigueur, vous avez sans doute constaté - pour les quelques lecteurs plus ou moins fidèles que j'ai réussi à glaner ici ou là, l'année dernière sur le net - que mon blog a fait "peau neuve", comme on dit. Et oui, il est devenu ... bleu. Bleu comme un ciel sans nuage. Bleue comme une mer sans vague. Bleu comme un horizon sans obstacle. Un bleu immaculé. A perte de vue. Ou presque. Bleue comme cette nouvelle année qui commence, avec ses bonnes résolutions de rigueur qui l'accompagnent. Et on sait bien pourtant que passés quelques jours, voire même quelques heures, rien n'aura changé. Ou presque. Mais comme toutes les années précédentes, c'est sûr : 2010 sera bleue. Ou presque.