Accéder au contenu principal

Mes indispensables : The National - Alligator (2005)

Dans mes indispensables, cette semaine, j'ai envie de vous parler d'un des meilleurs groupes de rock actuel dont d'ailleurs, le prochain disque devrait sortir d'ici peu (pour le mois de mai ?) et qui sera aussi bientôt en tournée, notamment en première partie des revenants Pavement au Zénith de Paris. The National est pourtant un de ces groupes dont la musique, à priori, peut sembler assez simple et inoffensive mais qui finit par s'imposer sur la longueur, un peu à l'image de REM, par exemple. A l'aise aussi bien dans les ballades romantiques que dans des choses plus rock et hargneuses. The National est le groupe typique d'outsiders, d'éternels seconds qui, d'ailleurs, s'il n'a toujours pas sorti son "Losing My Religion", a au moins déjà son "Automatic For The People" et c'est sans doute cet "Alligator" en tout point remarquable. 

Ce disque, comme je l'ai dit plus-haut, c'est le genre de trucs qui, sans crier gare, s'impose sur la longueur, parce que même si cela peut sembler, au premier abord, un peu trop carré, "propret" et sans surprise diront les mauvaises langues, on y trouve suffisamment de belles mélodies, de guitares tranchantes, de rage rentrée ou de voix douce et chaleureuse, que l'émotion finit par poindre, irrémédiablement. "Alligator" est un album refuge, un cocon douillet et rassurant pour tout fan de rock indé qui se respecte, une compilation de chansons à la fois évidentes et complexes. The National réalise en effet l'exploit assez rare, celui de contenter les partisans du "trop peu", adeptes de la sobriété et de la chanson folk la plus épurée qui soit et les partisans du "beaucoup trop", adeptes d'un rock bourrin à souhait, "va-t'en-guerre", tous crocs dehors. REM donc, mais avec un chanteur encore meilleur ou Coldplay avec plus de personnalité. "Alligator" est sans conteste un des plus grands disques rock de la dernière décennie. Et puis, il va vraiment falloir que je me décide un jour à aller les voir en concert ... Si seulement, ils pouvaient revenir à la Route du Rock, à Saint-Malo cet été. Par ailleurs, la quasi intégralité des concerts de la collection hiver du festival est visible ici.

Clip de "Abel" :

Clip de "Lit Up" :

Commentaires

  1. Je préfère Boxer (mon album de l'année 2007) à celui-ci, mais c'est vrai qu'il est excellent. Vu deux fois sur scène: grandiose!
    (ok pour un retour à St malo cet été ^^)

    RépondreSupprimer
  2. Un de mes disques préférés aussi, j'ai dû mal à le départager avec "Boxer". Ils sont tellement bons tous les deux.

    Vus trois fois en live, une fois très très tard à la RdR, une autre fois à la Maroquinerie, l'un des meilleurs concerts auquel j'ai pu assister, j'avais les larmes aux yeux et j'étais toute tremblante à la fin du set et une dernière fois à L'Elysée Montmartre, bien mais sans plus... car il faut savoir que le chanteur aime un peu trop l'alcool.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&