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The Black Keys - Brothers

Pendant l'été, on continue les séances de rattrapage de quelques bons disques sortis depuis le début de l'année 2010 avec aujourd'hui le blues-rock des américains de Black Keys. Bon, je ne vais pas vous le cacher, je n'ai jamais été un grand fan de cette musique. A cause de l'inénarrable Johnny Hallyday ? (oui, "tout la musique que j'aime, elle vient de là..." elle me fout le blues) Pas sûr, reste que mise à part, quelques titres par-ci, par-là - notamment des White Stripes ces dernières années - je suis toujours resté assez hermétique au style. Alors, pourquoi, d'un coup d'un seul, les Black Keys, ce duo de jeunes blancs becs en provenance de Akron, Ohio, qui fait de la musique comme les noirs ? Parce que le premier titre, "Everlasting Light", de "Brothers", leur dernier album, me hante depuis un moment déjà. Je ne cesse d'y revenir, malgré moi : ce son vintage, cette voix, cool et classieux, bien dans l'esprit d'une bande originale de films de Tarantino. J'admets quand même ne pas adhérer à tous les morceaux de la même façon. Après l'intermède instrumental "Black Mud", le son s'adoucit un peu, et devient plus soul et hormis quelques belles chansons comme "The Only One" ou "Never Gonna Give You Up" (rien à voir avec une quelconque reprise de Rick Astley...), je décroche parfois.
Mais, rien que le fait, comme ça, de vouloir le réécouter alors que cet album n'avait au départ pas grand chose pour me plaire, doit être un signe. Et puis, la vidéo de "Next Girl" ci-dessous et son côté décalé m'ont définitivement convaincu que les Black Keys possèdent ce petit quelque chose en plus par rapport aux autres groupes du genre. Je soupçonne d'ailleurs une certaine mademoiselle Eddie, bien connue de la blogosphère musicale, d'avoir créer un nouveau concept de blog ("Bonjour Blues") suite à la découverte de ce "Brothers"-là. Pour ma part, je ne suis pas encore sûr de vouloir faire le pas d'aller découvrir les classiques du blues. J'en resterai donc là. "Everlasting Light" : faut voir.

Clip de "Next Girl" :

Clip de "Tighen Up" :

Commentaires

  1. Je suis stupéfait que tout le monde apprécie ce disque. Contrairement à toi, j'aime beaucoup le blues-rock, et à ce titre, le Magic Potion des Black Keys est un de mes albums de chevet.

    Mais cet album-ci m'a beaucoup déçu... Les chansons ont moins de mordant, et une bonne partie s'égare complétement. Comme je le dis souvent, il n'y a souvent que la voix de Dan Auerbach pour sauver la mise. Sans doute trop pop, ou trop produit par rapport à mes attentes, mais je reste convaincu que cet album est bien fade, et bien loin de ce que les Black Keys savent faire de mieux.

    Enfin bref, je me sens comme un fan qui se fait trahir, et j'ai presque envie de crier "Judas!" :D Peut-être est-ce donc une simple divergence d'opinion avec le nouveau visage du groupe.

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  2. Si ce disque t'a beaucoup déçu, c'est peut-être justement parce que tu es fan de blues-rock.

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  3. Bon, effectivement, on perd un peu du côté très crado/garage qu'on avait avec les 5 premiers albums (et que j'adore aussi), culminant sans doute avec Magic Potion, plus sale mais moins intéressant qu'un Rubber Soul - mais il faut reconnaitre aux Black Keys une capacité à changer et à puiser de nouvelles idées un peu partout... Travail avec un vrai producteur depuis Attack&Release, ballades folk avec l'album solo d'Auerbach, et même rap avec le projet Blakroc.
    On peut appeler ça pop si par "pop" on veut dire la volonté de prendre le meilleur de partout et de ne pas se laisser intimider par les grandes catégories musicales. D'ailleurs, les Black Keys eux-mêmes ne considèrent pas qu'ils jouent du blues, et à mon avis il sont aussi loin du blues que Johnny est loin du rock...
    En ce qui me concerne, j'ai commencé à ne pas aimer cet album (et pourtant, fan inconditionnel des Black Keys...) Maintenant, et après beaucoup de temps à l'écouter, je le trouve vraiment très bon et assez subtil - un peu en dessous peut-être des meilleurs (Rubber Factory, Thickfreakness pour moi), mais des pistes comme Everlasting Light, Tighten Up, Too afraid to love you valent définitivement la peine de s'y pencher un peu.

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