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Articles

Affichage des articles du février, 2010

Je vais au cinéma

Samedi soir, ça ne vous a sans doute pas échappé, c'est la cérémonie des Césars. Alors bien sûr, ce genre de grand-messe télévisuelle, c'est souvent long, chiant et aussi un peu vain, mais cela permet quand même parfois à quelques films (injustement ?) oubliés de refaire parler d'eux et de glaner de nouveaux spectateurs en salle. Car n'est-ce finalement pas là l'essentiel d'une telle cérémonie : donner envie d'aller au cinéma ? Comme tous les ans, on pourra aussi reprocher le manque de comédies au générique, celles-ci étant au mieux cantonnées aux césars de moindre importance : meilleurs costumes, meilleurs décors, etc. Comme si - et là, je fais un peu mon Dany Boon - il n'y avait pas de bons acteurs / films / réalisateurs de comédies ... Dommage, car "je trouve par exemple que "OSS 117 : Rio ne répond plus..." est un vrai film de cinéma avec de la mise en scène, des dialogues, etc. Bref, un univers. (Quant à dire que le film en question e

The Irrepressibles - Mirror Mirror

Alors, ceux-là, on va forcément les comparer à Antony and The Johnsons. Impossible en effet de ne pas faire le rapprochement quand il s'agit de voix androgyne (féminine?), de musique baroque, théâtrale et romantique où le kitsch et l'outrance ne sont jamais très loin. Même qualités, même défauts donc, et évidemment, il y aura les "pour" et les "contre". Car, il ne faut pas se le cacher "Mirror, Mirror", le premier album des anglais de The Irrepressibles va diviser, c'est inévitable. Jami McDermott, leur chanteur,  à l'instar d'un Antony Hegarty, aime d'ailleurs aussi s'afficher dans des tenues assez équivoques. Pourtant, je trouve que cette musique n'est pas si grandiloquente à l'écoute. Bien sûr, il y a des titres comme "My Friend Joe" ou "Splish! Splash! Sploo!" qui ne sont pas à une excentricité près, assez proches de l'esprit du film culte "The Rocky Horror Picture Show" par exemple

General Bye Bye - Alphabet

Retour de la découverte de la semaine après 15 jours de repos. Ils s'appellent General Bye Bye, sont au nombre de 4 : 3 français (parisiens) et une allemande, un premier EP de 4 titres est déjà sorti et disponible en téléchargement gratuit ici (avec tout plein d'autres infos sur le groupe et notamment les dates de concerts). Un premier album devrait suivre le 19 mai prochain chez Greed Recording (distribution Anticraft). Leur musique ? Une sorte de pop à grosses guitares claires tourbillonnantes matinée d'électronique. Bien sûr, c'est en anglais, bien sûr, l'accent n'est pas parfait, ça donne même l'impression parfois de faire un peu "amateur" et puis finalement, on s'y laisse prendre car leur musique n'est pas si évidente qu'elle pourrait laisser paraître. Comme, en extrait, ce "Alphabet" pas si bête.

Mes indispensables : The National - Alligator (2005)

Dans mes indispensables, cette semaine, j'ai envie de vous parler d'un des meilleurs groupes de rock actuel dont d'ailleurs, le prochain disque devrait sortir d'ici peu (pour le mois de mai ?) et qui sera aussi bientôt en tournée, notamment en première partie des revenants Pavement au Zénith de Paris. The National est pourtant un de ces groupes dont la musique, à priori, peut sembler assez simple et inoffensive mais qui finit par s'imposer sur la longueur, un peu à l'image de REM, par exemple. A l'aise aussi bien dans les ballades romantiques que dans des choses plus rock et hargneuses. The National est le groupe typique d'outsiders, d'éternels seconds qui, d'ailleurs, s'il n'a toujours pas sorti son "Losing My Religion", a au moins déjà son "Automatic For The People" et c'est sans doute cet "Alligator" en tout point remarquable.  Ce disque, comme je l'ai dit plus-haut, c'est le genre de trucs qu

Regarde un peu la France

En ce moment, pour ceux qui ne le savent pas encore, ce sont les Jeux Olympiques d'hiver et cette année, c'est à Vancouver, au Canada, qu'ils se déroulent. Tous les jours, les médias nous annoncent donc (plus ou moins) fièrement le nombre de médailles récoltées par nos athlètes. J'ai bien dit "nos", car la France est un pays qui, le temps de telles épreuves sportives, est évidemment à l'unisson derrière les siens, une espèce de grande famille unie envers et contre tout. Car, la France, "il faut l'aimer ou la quitter" nous dirait notre président. Et aimer la France implique obligatoirement aimer les Français (et aussi leur président ?). Tous les Français. Dorin, Jay, Anthonioz, Ramoin, Lamy Chappuis, Brunet, tous ces jeunes gens qu'on starifie un jour et qu'on oublie deux semaines après. Le triomphe de l'éphémère, en quelque sorte. Oui, pendant 15 jours, toute la France aimera son pays et ses habitants.

Fool's Gold - Fool's Gold

Encore un disque qui est déjà sorti depuis belle lurette diront certains. Et pourtant, il est seulement annoncé pour le 8 mars prochain en France sur leur MySpace . Bizarre quand on sait que l'album est déjà disponible chez la plupart des disquaires. En tout cas, voici venu un nouveau groupe originaire de Los Angeles après les excellents Edward Sharpe & The Magnetic Zeros et Local Natives dont j'ai déjà dit le plus grand bien par ici. Ils se nomment Fool's Gold, du nom d'un titre culte des anglais Stone Roses, et pourtant c'est du côté de l'Afrique qu'il faut chercher les références évidentes du groupe. Alors, bien sûr les comparaisons avec les Vampire Weekend vont fleurir ici ou là, mais leur musique est quand même bien différente. Si les Vampire Weekend font avant tout de la pop, les Fool's Gold font avant tout de la musique africaine et chantent même en hébreu. Ces derniers pourront quand même plaire aux fans des premiers et les consoler de leur

Mes indispensables : Dominique A - La Mémoire Neuve (1995)

Bon, oui, je sais, j'en ai déjà parlé ici . Mais tant pis, ça commençait déjà à faire longtemps que je ne vous avais pas bassiner avec Dominique A. Et puis, cela aurait été pour moi inconcevable de faire une liste de disques indispensables sans en parler ... Et puis, il y a bientôt les Victoires de la Musique, le 6 mars prochain, au zénith de Paris, présenté par l'inénarrable Nagui et dont Dominique justement fait partie de la liste des nominés dans la catégorie "Album rock de l'année" en compagnie, s'il vous plaît, de BB Brunes, Indochine et Izia (vous savez, la fille de Jacques Higelin, véritable bête de scène mais adepte d'un rock bourrin à souhait). Si, avec de tels concurrents,  ce n'est pas Dominique A qui l'emporte ... Non, je ne fais rien, parce que j'ai comme l'impression que cela pourrait être le cas ;-) Enfin, bon, peu importe, si Biolay pouvait au moins raffler quelques victoires, ça serait déjà pas si mal. Pour ceux que ça inté

"Il neige, c'est tout ce qu'il sait faire"

Il neige, enfin, pas forcément en ce moment même où vous lisez cette petite bafouille, mais il faut bien avouer que c'est devenu ces temps-ci l'un des sujets préférés de la plupart des médias (à croire que je ne dois pas fréquenter les "bons"). Comme ci cela avait un caractère foncièrement exceptionnel. Oui, il neige, nous sommes en hiver. Et alors, me direz-vous ? Et alors, le réchauffement climatique, il est passé où celui-là ? Il est un peu aux abonnés, comme qui dirait. Une fois de plus. En attendant, ça permet aux Français moyens de continuer de se plaindre. On se plaint du mauvais temps, du beau temps aussi (ben, oui, trop de chaleur, c'est pas bien non plus), on se plaint tout le temps, par tous les temps, en fait. La vie est décidément trop injuste ... Et si finalement, pendant quelques minutes, on faisait un break et on arrêtait un temps soit peu de faire les "pignous" (comprenne qui pourra ;-), même si je sais qu'il y aussi beaucoup d'a

These New Puritans - Hidden

Là-dessus, je ne vais sans doute pas faire l'unanimité des indie-rockeurs, comme avec Owen Pallett ou Beach House . Mais tant pis. En plus, le disque est déjà sorti depuis près d'un mois. Mais tant pis aussi. C'est quand même mon disque de la semaine. En fait, celui-là, je l'ai dans un coin de mon cerveau depuis un bon moment. Pourtant, il y avait toujours cette petite voix intérieure qui me disait : "tu ne vas pas écouter ça, c'est de la musique horriblement pompeuse et prétentieuse, une espèce de bouillie sonore électronique qui tente pitoyablement de mélanger un peu tous les styles : du punk-rock, de l'électro-indus', mais aussi du hip-hop, du R'n'B (bouh, la honte!), de la musique classique et autres sons en tout genre." Et puis, de l'autre côté, il y avait cette envie bizarre mais instinctive d'y revenir. Encore et encore. Parce que "Hidden" ne ressemble à rien de connu. Parce que c'est un ovni et que même si cer

Mes indispensables : Galaxie 500 - On Fire (1989)

A l'heure où tout le monde écoute le dernier album de Beach House (non, pas vous ?), à juste titre il faut pourtant bien l'avouer, il serait quand même de bon ton de ne pas perdre de vue les nombreuses influences du  groupe, et notamment les un peu trop méconnus Galaxie 500. Ils ont officié à la fin des années 80, début des années 90 et sont au moins responsables d'un excellent disque (même si les deux autres sont pas mal non plus), leur deuxième : "On Fire". Et si je parle subitement de ce groupe, c'est aussi parce que, à l'instar des Feelies l'année dernière, leurs albums vont bientôt resortir dans des versions remasterisées avec bonus et tutti quanti. Galaxie 500, c'était donc la douceur mélodique de Beach House ou de Mercury Rev alliée aux guitares un peu saturées des Feelies ou du Velvet, le tout avec un son parfois proche de My Bloody Valentine, époque shoegaze oblige. Bref, ce groupe avait tout pour réussir ... en 2010. Malheureusement, ils

... fait plaisir à maman

Non, ce n'est pas encore la fête des mères, ni même la Saint-Valentin d'ailleurs. Patience, les amoureux, plus qu'une semaine à tenir ! Non, mais qu'importe ! Aujourd'hui, comme j'ai parlé des pères il y a deux semaines, je parlerais donc des mères. Puisque comme chacun sait, la nature veut qu'on a tous un père et une mère. Et que c'est quand même souvent celles-ci qui font le plus gros du boulot avant et après ;-) Et bizarrement, si on ne compte plus le nombre de chansons qui parlent d'amour (d'ailleurs existe-t-il vraiment des chansons qui n'en parlent pas ?), les chansons qui parlent de grossesse, de maternité, voire de filiation ne sont pas si courantes. Beaucoup moins glamour et pas très rock'n'roll tout ça, en fait. Morrissey le disait d'ailleurs si bien en 1986 : "Some girls are bigger than others" et rien que pour que ça, certaines refusent de devenir maman. C'est dommage ... Là-dessus, je vous laisse méditer

Beach House - Teen Dream

Bon, là-dessus, je triche un peu parce que le disque en question n'est pas sorti cette semaine. Mais, de toute façon, il me sera bien difficile de trouver un "bon" disque à chaque fois. En plus, il arrive que certaines semaines, les "bonnes" sorties se bousculent. Comme cela a été le cas la semaine dernière. Pas évident de sortir la même semaine qu'un Owen Pallett par exemple ! Mais le troisième et dernier album du duo franco-américain Beach House mérite aussi qu'on en parle. Même si je ne suis pas le seul et même si c'est presque toute la blogosphère qui s'enflamme pour ce "Teen Dream". Mais il faut reconnaître qu'avec ce nouvel album Victoria Legrand, la nièce de, et son compère Alex Scally frappent assez fort : plus mélodique, plus léger, plus travaillé aussi, plus homogène, plus constant, plus évident (plus fade aussi diront certaines mauvaises langues) que leurs anciens disques. Tout d'abord, "Teen Dream" commence

Mondrian - Love, a collision

Non, Mondrian n'est pas uniquement le nom d'un célèbre peintre non figuratif (adepte des formes géométriques et des couleurs unies), c'est aussi celui d'un excellent groupe parisien de pop "made in France" dont la musique sort allégrement des chemins balisés. Allez donc jeter une oreille, voire les deux, c'est mieux sur leur MySpace ici , on y trouve suffisamment de bonnes chansons et de jolis clips pour y rester un bon petit moment. Comme il a fallu m'en choisir une dans le lot, ce sera donc ce "Love, a collision", pour son côté ritournelle à la française tendance Yann Tiersen ou François and the Atlas Mountains : rafraîchissant ! Quatre concerts sont déjà programmés à Paris dans les deux mois à venir ...

Mes indispensables : Kraftwerk - The Man Machine (1978)

C'est injuste. L'année dernière, tout le monde n'a eu d'yeux (ou plutôt d'oreilles) que pour la sortie en version haute définition de toute la discothèque des Beatles. Et tout le monde ou presque a oublié dans le même temps celle des allemands de Kraftwerk, qui pourraient  sans doute être considérés justement comme les Beatles de l'électro. Oui, les deux groupes peuvent être rapprochés malgré leur différence de style : même influence considérable, même musique à priori basique, sobre, mais mélodiquement ultra-efficace. Mais succès populaire bien moindre, donc. Malheureusement. Pourtant, ce " The Man Machine" de 1978 fonctionne encore très bien aujourd'hui et n'en demeure pas moins comme une véritable usine à tubes. Et c'est d'ailleurs là tout le talent de ce groupe hors norme. Car, s'il est un genre musical qui a beaucoup évolué dans ces dernières décennies, c'est bien la musique électronique. Et c'est normal, puisque les in