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Articles

Affichage des articles du juillet, 2010

Meursault - All Creatures Will Make Merry

Ils sont écossais, ont pris comme nom de groupe, le personnage de "L'étranger" d'Albert Camus (décidément ce livre a influencé beaucoup le milieu du rock), sont responsables de déjà deux albums dont ce dernier et magnifique " All Creatures Will Make Merry " et pour faire simple, font ce qu'on pourrait appeler du Arcade Fire (encore eux ! En plus, vous n'avez sans doute pas fini d'en entendre parler puisque leur tant attendu troisième album sort la semaine prochaine...) version lo-fi. Quelques blogueurs bien renseignés en ont déjà parlé (notamment  le défricheur mmarsupilami aux goûts très assurés et aussi l'indispensable Blogothèque ). J'arrive donc un peu après la bagarre, comme on dit, le disque étant déjà sorti depuis fin mai. Mais étant donné qu'il n'est disponible chez nous qu'au format numérique et que le groupe en question n'est pas encore ce qu'on pourrait considérer comme très connu, loin s'en faut, il n&

Mes indispensables : The Smiths - The Queen Is Dead (1986)

Comment parler des Smiths aujourd'hui ? Comment parler d'un groupe qui a squatté presqu'exclusivement ma chaîne hi-fi pendant une année entière, reléguant au placard tous mes autres disques - il faut dire qu'à l'époque, j'écoutais Genesis, Dire Straits ou encore Queen : god blessed Morrissey ! Je découvrais donc les Smiths, malheureusement sept ans après leur séparation, à la fin de mon adolescence. Les Mancuniens sont d'ailleurs souvent considérés comme une formation très liée à cette période de la vie, parlant à coeur ouvert à tous ces jeunes adultes en devenir, un peu timides, gauches, ne sachant pas comment faire, surtout avec les filles. " Shyness is nice " nous confiaient-ils justement sur l'éternel " Ask" , comme une libération pour une toute une jeunesse en proie au mal être et éprouvant les pires difficultés à trouver sa place dans la société et dans la vie en général. Morrissey, ce romantique misanthrope, agissait alors comm

Love Is All - Two Thousand And Ten Injuries

L'été, c'est souvent l'occasion d'écouter les disques à côté desquels on était un peu passé jusque là. Tout simplement parce que le rythme des sorties s'est considérablement diminué et qu'on a donc un peu plus de temps. Cet album, je l'avais pourtant déjà écouté, mais d'une oreille assez distraite, n'y trouvant qu'un énième groupe de plus dans la lignée des Architecture in Helsinki, The Go Team!, I'm From Barcelona (tiens des Suédois aussi), etc. A la réécoute, en ces temps de disette musicale, je dois avouer que ce " Two Thousand And Ten Injuries " est tout de même particulièrement efficace, à défaut d'apporter une nouvelle pierre à l'édifice d'un genre déjà bien rabâché. On est donc dans le pur style fête foraine, avec ses manèges enchantés, son grand huit, et ses barbes à papa à profusion. La chanteuse, dont le chant peut, je le reconnais, parfois agacé, possède la voix de circonstance, tendance gamine de 10 ans à qui

Mes indispensables : Hefner - The Fidelity Wars (1999)

Et oui, pas de vacances pour la musique à papa cet été avec encore aujourd'hui un nouvel "indispensable". Et une fois n'est pas coutume, ce n'est pas ce qu'on pourrait appeler un classique rock ultra-connu et reconnu puisqu'il s'agit de " The Fidelity Wars ", deuxième album des trop sous-estimés Hefner. A l'époque, ma passion immodérée pour les Smiths puis Belle & Sebastian est terminée, il me faut donc trouver des nouveaux chouchous, le genre de groupe dont je dois absolument posséder tous les disques. Ce sera Hefner, un obscur groupe anglais, dont le leader Darren Hayman, avec son look de geak est le prototype idéal de l'anti-star. Pourtant, en quatre albums seulement (comme les Smiths, le Velvet Underground ou les Pixies, comme quoi ça doit être le chiffre idéal), son groupe a réussi à se créer un univers bien à lui, avec ses pochettes façon BD, ses chansons sous forme d'hymnes pour toutes les petites choses du quotidien (i

Dominique A (+ Joy) - la plage du Glazart - 10 juillet 2010

C'est dans un drôle d'endroit que nous avions pris rendez-vous avec Dominique A (et oui, ça faisait longtemps, hein ?) ce samedi 10 juillet 2010, à Paris. Une plage coincée, porte de la Villette, à deux pas du périphérique ! La soirée avait commencé plutôt tranquillement, attablés près du bar - de la plage, donc - une bière à la main. Nous écoutions attentivement Joy, la première partie. Derrière ce nom (en hommage à  leur compatriote François Feldman ? - désolé, on a les références qu'on peut !) se cache un groupe belge dont le chanteur Marc Huyghens est une vieille connaissance puisqu'ex-leader des regrettés Venus. Le style est d'ailleurs assez proche de celui de son ancien groupe, sauf qu'il semble encore leur manquer ce qui faisait l'intérêt principal de cette musique : ce rock, qui sous couvert de belles mélodies torturées, cachait une sensibilité à fleur de peau (surtout sur l'excellent " Welcome to the modern dance hall "). Ici, pas vra

Soso -Tinfoil On The Windows

Cela commence toujours un peu de la même manière : par quelques bidouillages électroniques, puis viennent petit à petit quelques notes de guitare d'abord assez éparses puis plus resserrées. L'ambiance est plutôt post-rock, mais un post-rock tranquille, pas si éloigné finalement du bricolage d'un DM Stith par exemple. Ensuite, la voix de Soso se fait enfin entendre (les morceaux sont en général assez longs). Troy Gronsdahl, puisque c'est ce canadien seul qui se cache derrière ce drôle de pseudo, chante d'abord à la façon d'un rappeur avec un flot particulièrement lent (The Streets?). On pourrait aussi rapprocher cette façon de chanter (ou plutôt de parler) de celle d'un Tom Yorke sur le " Fitter Happier " du fameux " OK Computer ". Mais les morceaux n'en restent souvent pas là et évoluent vers quelque chose de plus mélodique, de vraiment chanté et quelques fois, de profondément bouleversant. On pense alors à Mark Linkous ou Jason Lytle

Mes indispensables : Iggy Pop - Lust For Life (1977)

Au moment où ce cher Iggy passe actuellement en tournée chez nous avec ses compères de toujours, les Stooges, (ils étaient à Paris le 7 juillet et seront à Lyon le 14) je me suis dit comme ça, que je n'avais pas encore parlé de lui dans mes indispensables. Il était donc temps de réparer l'affront avec " Lust For Life ", sans doute son meilleur disque solo, son plus accessible, son plus consensuel aussi, son plus "Bowie". Il faut dire que Bowie en 1977 est à son apogée : il alignera 2 chefs d'oeuvre pour son propre compte (" Low " et " Heroes ") et participera aux deux meilleurs disques de l'iguane (celui-ci donc et le presque aussi indispensable " The Idiot "). Les puristes préféreront évidemment les trois albums d'Iggy avec les Stooges sortis à la fin des années 60, début des années 70, où le groupe inventait littéralement le punk avant l'heure. Mais je dois avoir des goûts plus "polis", puisque "

Beach Fossils - Beach Fossils

Après les faux cils d'une certaine Betty , voici les fossiles de la plage, un énième groupe d'indie-pop à tendance shoegaze (My Bloody Valentine, Jesus And Mary Chain et toute la clique) en provenance de Brooklyn. Et je vois déjà certains d'entre vous partir immédiatement en courant, parce que c'est vrai, il commence à y en avoir sérieusement marre de toute cette palanquée de groupes qui se ressemblent tous plus ou moins et qui recyclent sans vergogne le même filon. Mais ça serait sans doute injuste. En tout cas, il m'a juste suffit d'entendre quelques secondes du premier morceau " Sometimes " pour craquer. Une fois de plus ;) Car ce premier disque de Beach Fossils est d'une efficacité remarquable. Peut-être plus encore que celui de la semaine dernière - Wild Nothing. La pochette de l'album ressemble à s'y méprendre à celle de " Brotherhood " de New Order et l'influence ne s'arrête sans doute pas là, même si les synthés so

Mes indispensables : R.E.M. - Murmur (1983)

A l'heure où est rééditée petit à petit toute la longue discographie du groupe en coffret "deluxe" avec moult bonus, version live, etc - ils en sont au troisième album, " Fables Of Reconstruction " - il était sans doute temps dans ma rubrique d'indispensables de me pencher un peu sur leur carrière. Je veux parler bien sûr des respectables et respectés R.E.M. (ou Rapid Eye Movement). Pour moi, leur meilleur restera pourtant leur premier disque, " Murmur ", malgré " Automatic For The People ", qui est sans doute plus varié, plus orchestré, mais aussi plus "fade" (avec le recul, " Everybody hurts ", c'est quand même pas génial, non ?) Oui, en 1983, R.E.M. est loin d'être le grand groupe qu'il est devenu, " Losing My Religion ", ce n'est pas encore pour tout de suite. Il faut dire que l'époque ne se prête pas vraiment à ce genre de musique, ce folk rural à guitares un peu nerveuses. Peu avant

Dites 33

I am not Jesus though I have the same initials I am the man who stays home and does the dishes. And how was your day? Is that woman still trying to do your head in? A man told me to beware of 33. He said, "It was not an easy time for me" but I'll get through even though I've got no miracles to show you. I'd like to make this water wine but it's impossible. I've got to get these dishes dry. I'll read a story if it helps you sleep at night. I've got some matches if you ever need a light. Oh I am just a man but I'm doing what I can to help you. I'd like to make this water wine but it's impossible. I've got to get these dishes dry. And I'm not worried that I will never touch the stars cos stars belong up in heaven and the earth is where we are. Oh yeah. And aren't you happy just to be alive? Anything's possible. You've got no cross to bear tonight. No not tonight. No not ton