Accéder au contenu principal

Iceage - New Brigade

Les Danois sont souvent plus extrêmes que leurs homologues Suédois, que cela soit dans la douceur, comme avec la belle Agnès Obel ou inversement dans la terreur avec désormais les petits morveux de Iceage. Comme si étant moins nombreux, ils cherchaient à compenser en faisant outrancièrement parler d'eux (n'est-ce pas monsieur Lars Von Trier ?). Cette nouvelle formation est en tout cas à des années-lumière du gentil film d'animation du même nom. Leur musique guerrière n'est pas vraiment adaptée aux enfants, même si les membres de Iceage sont à peine majeurs. Les guitares, telles des tronçonneuses, ne font pas dans la dentelle. Mais, pour une fois, les références bien apprises, The Fall ou Wire, n'ont pas été recrachées telles quelles. Il y a une vraie recherche dans la construction des morceaux, ils ont une façon bien à eux de passer les mélodies au hachoir.
A l'instar de Wu Lyf, le même esprit de rébellion est mis en avant. Comme si une révolution ne demandait qu'à se déclencher. Plus connus pour leur goût de l'ordre, on ne savait pas que les pays nordiques avaient aussi quelque chose à nous apprendre dans le désir de chaos. Indignés de tous pays, levez-vous donc au son de "New Brigade" !

Clip de "New Brigade" :

Clip de "You're Blessed" :


Commentaires

  1. Du bon punk teinté d'ambitions wav-ienne, un disque qui vient vous hurler aux oreilles. Bon disque ouais, j'ai bien aimé.

    RépondreSupprimer
  2. Oui, un bon disque de punk se reconnait au fait qu'on a une envie irrésistible de casser des trucs en l'écoutant ;)
    Et c'est le cas ici !

    RépondreSupprimer
  3. Je suis bien d'accord : un des albums les plus puissants de l'année. Ce que j'aime aussi est qu'il dépasse la simple violence du Street punk pour toucher au malaise et au mal-être. C'est assez stupéfiant pour des gosses de 17 ans.
    Ma chronique.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&