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Articles

Affichage des articles du octobre, 2012

Mermonte - Mermonte

Bon, là-dessus, je rattrape un peu le train en marche, comme on dit, car ce premier opus de Mermonte est sorti depuis plusieurs mois déjà. C'est juste qu'en ce moment avec les quelques festivals qui s'annoncent (Les Inrocks ou Les Transmusicales), le nom de ces jeunes Rennais arrivent seulement sur toutes les lèvres. Et à l'écoute de leur musique aussi ensoleillée que la très belle pochette qui l'ornemente, force est de constater que c'est amplement mérité. Leur pop lumineuse mélange intelligemment les genres pour ne jamais paraître comme un vulgaire copier-coller d'une formule déjà existante. On y entend des jolies mélodies qui tourbillonnent dans un joyeux mélange d'instruments - de la guitare surtout puisque leur leader Ghislain Fracapane en est un professeur -, des choeurs, quelques paroles disséminées d'ici, de là, en français, en anglais. Je ne pouvais, de toute façon, pas décemment passé à côté d'un groupe Rennais dont le nom fait ré

The Rolling Stones - She's A Rainbow (1967)

Papa ne fait pas dans l'originalité en ce moment, puisque après les Beatles la semaine dernière, ce sont des fameuses "pierres qui roulent" dont il s'agit aujourd'hui. Il faut dire que les deux groupes continuent de faire régulièrement parler d'eux malgré les années. La célèbre bande de Jagger et Richards était jeudi dernier à Paris, pour un concert surprise, au Trabendo, une salle minuscule par rapport à leurs stades habituels. Les places n'étaient de plus qu'à 15 euros, ce qui a entraîné une importante foule devant le Virgin Megastore des Champs Elysées, le seul endroit où l'on pouvait se procurer les précieux sésames. On s'imagine aisément que tout s'est vendu en quelques minutes et qu'à moins de passer dans le coin par hasard ou d'avoir été mis sur le coup très tôt, il semblait quasi impossible de répondre présent à l'invitation des Rolling Stones. Dommage, car cela aurait été l'occasion idéale de juger sur pièce de la

The Beatles - A Day In The Life (1967)

Oui, je vous vois déjà venir avec vos gros sabots. Comme tout amateur de pop music, quand on ne sait pas de quoi et de qui parler, on parle des Beatles, ça fait toujours un sujet passe-partout dont on devine, à l'avance, qu'il fera l'unanimité ou presque. Car, qui n'aime pas les Beatles ? Hein, je vous le demande. Il faut dire que cette semaine, j'avoue n'avoir pas trouvé de nouveautés dignes de ce nom. Enfin, rien qui m'ait véritablement emballé, mais la fin d'année approchant déjà, la période n'est sans doute plus très propice aux découvertes musicales. Bref, revenons aux Beatles et à ce titre " A Day In The Life ", le dernier de leur album le plus mythique " Sergent Peppers ", symptomatique du changement qui est en train d'avoir lieu au sein des Fab Four. La chanson est un collage de deux morceaux inachevés : un de McCartney, l'autre de Lennon. Le premier brille par sa mélodie et l'originalité des paroles inspir

A Special Night With Metronomy

Maman et moi avions sorti l'artillerie lourde. Il faut dire qu'une invitation (gagnée par le biais d'un concours) pour une soirée privée avec Metronomy, ça ne se refuse pas - puisque je vous le dis. Il fallait donc trouver coûte que coûte des baby-sitters, quitte à remuer ciel et terre et les faire venir de loin... J'ai une étrange relation avec ces quatre anglais-là. Chacun de leur disque m'a d'abord laissé de marbre ou disons juste qu'ils ne m'avaient pas spécialement emballé. Et puis, avec le recul et surtout l'aide de maman, j'ai fini par succomber à leur électro-pop sautillante et sacrément addictive. Même notre Lucie est tombée sous le charme d'un titre comme " The Bay " ("Papa, tu peux mettre " Want to go, I'll take you back one day ", dit-elle souvent. Ouais, elle est bilingue, notre fille...). La soirée se tenait dans un lieu tenu secret jusqu'à quelques jours avant : le café Carmen , l'endroit

King Dude - Burning Daylight

Changement de registre pour la musique à papa aujourd'hui avec un disque qui pourrait à première vue (cf. la pochette et la police de caractères utilisée) et à première écoute paraître comme l'oeuvre d'un groupe de metal gothique. Il n'en est rien, malgré les tatouages et la voix d'outre-tombe du bonhomme - Thomas Jefferson Cowgill - qui se cache derrière le pseudo de King Dude. " Burning Daylight " se rapproche au final plus de l'univers d'un Johnny Cash. Mais un Johnny Cash version dark. Tout de même. Dans ce disque, il est beaucoup question de religion (" Holy Land ", " Jesus In The Courtyard ", " Lord, I'm Coming Home "). On imaginerait d'ailleurs bien ces chansons-là chantées dans une cathédrale. Elles y prendraient une dimension encore plus mystique. Mais sous des apparats sombres et austères, c'est un folk joué sèchement, presque à l'os qui résonne dans nos oreilles. King Dude n'invente

Mac Demarco - 2

Les chemises de bûcheron redeviendraient-elles à la mode ? Pas sûr. En attendant voici un petit gars de seulement 22 ans qui, en l'espace d'un an et pas moins de deux albums - ou plutôt un EP et un LP -, vient de relancer l'idée. Son rock est, à l'instar de ses fringues, à la cool, dans l'esprit de celui de Pavement, l'influence The Fall en moins. La pochette de son nouveau disque n'est donc pas un leurre. Vous trouverez à l'intérieur ce qui est affiché à l'extérieur. Les adeptes de musique sérieuse et soignée passeront sans doute rapidement leur chemin. Et comme dans la plupart des disques du genre, tout n'est pas parfait, loin s'en faut. A force de décontraction, quelques titres paraissent même bâclés, un poil faiblards. Mais il a comme qui dirait les défauts de ses qualités. Car quand l'étincelle se produit, on a droit à de petites merveilles comme le brillant " My Kind Of Woman " - déjà promis aux plus hautes marches des

Scott Walker - The Seventh Seal (1969)

Ce chanteur avait sur le papier tout pour me plaire. En tant qu'admirateur de Brel, il a commencé sa carrière solo en reprenant de nombreuses fois le grand maître belge. Réarrangeant les chansons de manière moins dépouillée et plus enlevée que les originales, il avait réussi l'exploit d'en faire de nouvelles versions qui se tiennent - ce qu'un Pagny ne saura par exemple jamais faire. Le nom de Scott Walker a ensuite été depuis le début des années 70 l'un des plus cités lorsqu'il s'agissait de pop classieuse et intelligemment orchestrée. Son influence fut revendiquée entre autres par Bowie, Pulp - qui fera même appel à son idole pour venir produire ce qui sera pourtant l'un de ses disques les moins aboutis, " We Love Life " - ou encore de The Divine Comedy. Bref, avec un tel pedigree, ce type ne pouvait qu'être parmi mon panthéon de la musique. Et bien, non. Il faut dire que depuis ses débuts, il semble tiraillé entre deux contraires. Le

Top Albums 2000

Ils ont des dégaines de skateboarders avec leur jean baggy, leur look à la cool qui n'en est pas vraiment un. Restent le mystère des barbes et ce nom, Grandaddy, pas spécialement fun. La réponse est peut-être dans le nom de la ville dont ils sont originaires : Modesto. Jason Lytle, leur leader, est en tout cas de retour très prochainement avec un nouveau disque solo. Les plus chanceux ont pu revoir la formation jouer au dernier Rock en Seine. " The Sophtware Slump " est le meilleur disque d'un groupe alors en état de grâce. Normal donc qu'on le retrouve tout en haut de mon palmarès de l'année 2000. Pourtant, la concurrence était rude avec notamment le Radiohead de rigueur - décidément habitués chez moi aux places d'honneur, après 2001 , 2003 et 2007 - et pas n'importe lequel, " Kid A ", celui que d' aucuns considèrent comme le meilleur album de la dernière décennie. Pj Harvey, une autre squatteuse de l'excellence, signait son d

The Apartments - Mr. Somewhere (1985)

Au début du mois de décembre prochain, un des meilleurs groupes de pop australiens sera de retour pour une très courte tournée dans nos contrées. Tout cela s'effectue sous le parrainage d'un fan de toujours, Emmanuel Tellier, l'ancien journaliste des Inrocks passé chez la concurrence Télérama mais surtout membre éminent des 49 Swimming Pools qui feront pour l'occasion la première partie. Pour situer l'événement , sachez juste que la troupe de Peter Walsh est aussi mythique et discrète ou presque que pouvaient l'être les Go-Betweens , tous deux portes-parole d'une pop romantique et classieuse en provenance du continent océanien. Ce morceau, " Mr. Somewhere ", extrait de leur premier disque paru dans un quasi anonymat en 1985 - et dont il faudra attendre une suite pendant 7 ans - a été reprise par le collectif The Mortal Coil , expert ès émotions. Pourtant, pour une fois, la version originale reste aujourd'hui encore la plus marquante. C&#

Troy Von Balthazar - ... Is With The Demon

Il existe quelques cas de songwriters qui comme ça, multiplient les jolis disques et continuent malgré tout de subir une injuste indifférence. Troy Von Balthazar fait évidemment partie de ceux là. Son nouvel album, " ...Is With The Demon ", est très beau, très émouvant. Sa musique pourrait se situer quelque part entre celle du regretté Mark Linkous, le chanteur de Sparklehorse et celle de Bradford Cox, mais dans sa version solo, c'est-à-dire Atlas Sound. Et à force d'attendre monts et merveilles de nouveaux groupes "à la mode" dont les productions s'avèrent forcément décevantes, on en oublierait les fidèles amis. Non pas que je suive la carrière du leader de Chokebore depuis si longtemps, mais force est d'avouer qu'il est coutumier des disques de qualité. Et plus encore que le déjà excellent " How To Live On Nothing ", ce nouvel album charme par la voix suave, par le jeu de guitare boisé, par cette atmosphère chaude et rassurant

Yan Wagner - Forty Eight Hours

Difficile de faire le tri parmi l'impressionnante liste de sorties musicales de cette semaine, assurément une des plus riches de l'année. Pour preuve, allez donc jeter un oeil puis une oreille ici . Après Françoiz Breut et Tim Burgess, voici donc le troisième disque que j'ai subjectivement retenu. J'aurais pu préférer le premier album tant attendu de Lescop , nouveau clone de Daniel Darc et du jeune Etienne Daho. On retrouve d'ailleurs ce dernier pour un joli duo - " The Only One " - avec donc, cette fois, un dénommé Yan Wagner. Cette similitude dans les références montrent que les premiers opus de Lescop et Wagner se ressemblent, flirtent tous deux bon avec la new-wave et les années 80. Mais là où le premier sonne volontairement comme à l'époque, le franco-américain au nom de célèbre compositeur allemand est plus moderne dans l'approche. Il a d'ailleurs fait appel au très demandé Arnaud Rebotini à la production. Bon, ça ne révolutionne pas

Tim Burgess - Oh No I Love You

Bon, disons le tout de suite, j'ai toujours considéré The Charlatans comme un ersatz des Stone Roses, une version nettement moins inspirée. Alors, quand j'entends parler plus de vingt ans après que leur chanteur est encore "en vie" et continue de sortir des albums, je suis immédiatement méfiant. Surtout qu'il arbore depuis peu une drôle de "perruque" blonde qui lui fait une coiffure de Playmobil, et qu'avec son sourire à la Jim Carrey et ce visage émacié, on dirait un étonnant mélange entre un Connan Mockasin et une Françoise Sagan. Bref, tout cela ne me dit rien qui vaille. Ensuite, j'apprends aussi que Kurt Wagner, le leader des Lambchop est aux manettes de ce " Oh No I Love You ". Je sais que pour beaucoup, cela serait un gage évident de qualité. Pour moi, pas forcément, il y a un côté country rock dans la musique de Lambchop qui m'a toujours rebuté. Mais, heureusement, dès le premier morceau, le single " White ", to

Françoiz Breut - La Chirurgie des Sentiments

" Les beaux jours finissent toujours par arriver " prévient Françoiz Breut dès le formidable morceau d'ouverture, " BXL Bleuette ", en ode à sa ville d'adoption, Bruxelles. J'avoue n'avoir jamais suivi la carrière solo de l'illustratrice - notamment de livres pour enfants - devenue autrefois chanteuse par le biais d'une rencontre avec qui vous savez - non, je ne le nommerai pas cette fois-ci :-) Depuis le fameux " Twenty-two bar " en fait, peut-être que simplement, " j'attendais le bon moment pour l'aborder ". Disons que ses disques à force d'accords mineurs avaient toujours eu tendance à m'ennuyer. Celui-là emprunte pourtant les mêmes pas que ses prédécesseurs, mais il doit avoir un petit quelque chose en plus, car j'y suis resté accroché. Bien sûr, c'est encore la même mélancolie qui règne, mais tous ces petits sons savamment disséminés le long des morceaux ajoutent une pointe de fantaisie qui