Accéder au contenu principal

Pavement - Wowee Zowee (1995)

Bubbles cover :  C'est le jour des enfants, avec ma petite dernière, quelquefois, nous cherchons les papillons sur les pochettes de Barclay James Harvest. Allez, ma princesse, en l'honneur de « l'art du disque » et d'une après-midi à buller, on change de thème et on part à la recherche de bulles. (Une pochette de disques avec des bulles dessus.)

Mercredi, c'est bien connu, il n'y a pas école - enfin, sans doute, plus pour très longtemps. Et l'école buissonnière, Pavement, ils connaissaient bien. C'étaient comme qui dirait les dilettantes de la classe. Ceux qui arrivaient à avoir des bonnes notes tout en séchant les cours. Vous savez, ceux qui énervent un peu, mais à qui on ne peut foncièrement pas en vouloir, parce qu'ils sont naturellement cool. Avec "Wowee Zowee", les critiques se font d'abord plus sévères. On leur reproche enfin de buller un peu trop. C'est bien gentil, ce "je-m'en-foutisme" revendiqué, ce bricolage tout azimut, mais, au final, ça finit par bien faire. Il faudrait quand même penser à se sortir les doigts, bosser un minimum et pondre quelque chose de plus évidemment soigné. La pochette est significative de l'état d'esprit du groupe. De drôles d'animaux (des singes savants?) qui semblent de ne pas vouloir en foutre une ramée. Les années ont passées et le disque est depuis considéré par beaucoup comme leur plus réussi, le plus ouvert aux quatre vents, celui qui résume donc le mieux l'esthétique Pavement. Cette absence de style apparent qui au bout du compte en est devenu un. Cette liberté de ton, ce refus de tout formatage, n'est-ce pas, après tout, un modèle pour les futures générations ?

Fight This Generation by Pavement on Grooveshark
Album en écoute intégrale sur Deezer.

Commentaires

  1. Des bulles... de bédé ! Malin ce Papa !
    Le Pavement, je l'ai écouté il y a une éternité, à une époque où le genre ne correspondait pas à mes aspirations auditives, je vais le retester, du coup !

    PS: J'ai raté, honte à moi, ton post de lundi. Choix extrêmement malin encore une fois, album absolument délicieux et, effectivement, pile poil dans le thème... avec le décalage britannique de rigueur.

    RépondreSupprimer
  2. Bingo je posais la question chez Charlu sur les bulles de bd, dire que je n'ai même plus pensé à l'évidence de cet album qui n'est pas mon préféré de Pavement, mais c'st bon de me le remettre à l'envie d'écoute.

    RépondreSupprimer
  3. Comme Sorgual, ceci dit ne l'ayant pas en disque vinyl, la notion de pochette - surtout en MP3 - perd un peu de son insistance & consistance

    RépondreSupprimer
  4. J'avais pensé aussi aux bulles de BD car il y a un Yo La Tengo uniquement composé de reprises live qui me tentait....mais bon ce sera la prochaine fois!
    Pavement j'ai deux ou trois trucs mais il me manque l'étincelle pour apprécier à fond...je ne sais pas pourquoi.

    RépondreSupprimer
  5. Beaucoup aimé Pavement à l'époque... Pas écouté depuis longtemps.
    Bonne idée.

    RépondreSupprimer
  6. Pavement, oui, les deux premiers disques sont les plus immédiats. Celui-là demande plus de temps mais est sans conteste leur plus varié ! Mine de rien, les influences sont très larges...

    RépondreSupprimer
  7. Des belles grosses bulles ça mon Vince.. géant, joli billet en plus. Il est pas dégueux ce Malkmus, cette pièce là est dans le bacs des objets cultes.
    Bravo..vous m'faites plaisir les p'tits gars

    RépondreSupprimer
  8. Ah ben voilà!! De beaux phylactères!

    RépondreSupprimer
  9. J'ai un peu de mal avec le jemenfoutisme, mais à Pavement on pardonne tout, les gars sont trop cool!

    RépondreSupprimer
  10. On dit les 80's les 80's...Moi je me suis perdu dans les 90's. Je ne sais plus ce que je faisais, ce que j'écoutais à cette époque. J'ai découvert les Pixies et d'autres sur le (très)tard et je suis passé complètement à coté de Pavement.

    Bon sang qu'est-ce que je faisais dans les 90's ? Je lisais des BD peut-être...

    RépondreSupprimer
  11. Compile, Tome 2. Lithographie d'Escher.

    La Sphère (GJSF5-T2 Bubble Compile)

    Ici, j'ai pris Give It A Da.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais, "Give It A Day" n'est pas sur le CD original de "Wowee Zowee", seulement sur la réédition.
      Beau travail, tout de même :)

      Supprimer
    2. Je sais pas, j'ai effectivement chargé la réédition et j'ai pas pris les titres qui faisaient live ou démo. Bon, c'est pas grave, c'est un morceau qui doit venir des mêmes sessions, avec la même pochette;-).

      Supprimer
  12. Pavement, je dis bravo! Avec de bien belles bulles en plus!

    RépondreSupprimer
  13. Hello.
    Ahhhh "Kennel District", à mettre dans une capsule bien à l'abri pour les générations futures …
    Super choix, j'aimerais bien qu'on me traite de branleur à la sortie d'un boulot pareil !
    EWG

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&