Accéder au contenu principal

Parenthetical Girls - Privilege (Abridged)

Bon, ça y est, on y est, depuis le temps que je l'attendais celui-là. Les Parenthetical Girls ont sorti les trois dernières années pas moins de 5 EP appelés "Privilege", numérotés de 1 à 5. Cet album n'est autre que le meilleur de ces disques, la version "petit manuel abrégé" ("Abridged"). Et de meilleur, il y en a ici : l'ensorcelante valse de "Evelyn McHale" - du nom de la jeune femme qui s'est jetée du haut de l'Empire State Building en 1947, immortalisée en photo et dont le destin tragique est raconté ici -, l'électro-pop ravageuse de "Young Throats", la ballade synthé-kitsch de "Curtains", j'en passe et des plus belles. C'est bien simple, cette formation originaire de Portland fait remonter chez moi les souvenirs de la découverte (adolescente) de Suede et de son "Animal Nitrate" : même clips barrés, même ambivalence sexuelle, même voix maniérée, même extravagance, même sens de la mélodie pop qui transperce, la paire Pennington / Bischoff rivalise d'audace avec Anderson / Butler. Si ça ne vous parle pas, sachez que pour moi, ça veut dire beaucoup, ça veut dire que les Parenthetical Girls sont devenus en l'espace de 5 ans - depuis l'écoute de leur formidable "Entanglements", classé mon top albums de 2008 - l'un de mes groupes préférés du moment et peut-être plus encore.
"Privilege (Abridged)", c'est mon "Different Class" des années 2010, dans les thèmes abordés et dans l'excellence pop (Pennington évoque d'ailleurs le célèbre disque de Pulp dans une récente interview). Si quelques blogueurs font les grincheux sur les sorties musicales depuis le début de l'année 2013, personnellement, j'enquille les disques qui comptent et ce "Privilege (Abridged)" fera assurément partie de ceux-là.

Clip de "The Privilege" :

De nombreux clips illustrant les chansons du disque ont été réalisées et sont visibles sur le site du groupe.

Commentaires

  1. Je me souviens de leur apparition sur un label qui s'est éteint acuarela discos.. c'était une belle surprise..c'est p'tèt le temps de reprendre le truc, en tout cas tu donnes envie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Dis donc, tu en sais des choses ? Je ne connaissais pas ce label. Je ne savais pas non plus qu'ils avaient commencé dessus. Sinon oui, j'espère bien donner envie, c'est le but ;-)

      Supprimer
    2. Va voir acuarela..même s'ils se sont éteint comme je disais. Y'a un ep de DomA "L'attirance" ( et paticipé à une compile le morceau = "water colour")... là je crois que ça va te dire qqchose :D
      C'est un formidable catalogue madrilène, le coeur underground de l'Espagne... Aroah, Mus, JR, Sr Chinarro... et surtout LE groupe MIGALA.
      Je t'envois le premier Parenthical girl.

      Supprimer
    3. Oui, "L'attirance", je l'ai sur la réédition de "Remué" paru l'année dernière. Dis donc, dommage que ce label se soit arrêté : Dominique A, Darren Hayman, les Wave Pictures, Parenthetical Girls, Xiu Xiu, etc. Pas dégueux comme catalogue !
      Pour les groupes espagnols, j'avoue ne pas les connaître. J'essaierai d'aller jeter une oreille à MIGALA, donc.
      Merci pour toutes ces infos en tout cas ;-)

      Supprimer
    4. ils sont encore sur les rails, mais complètement figés côté catalogue. Y'a un mec chez Gibert qui les faisaient venir, cos qu'il est espagnol et raide dingue de Sr Chinarro... le songwriter pas gai de là bas.

      J'ai un billet pas fini sur les MIGALA..j'arrive pas à finir car il y a une douzaine de disk avec les arborescence après séparation. Faut que je le finisse.

      Supprimer
  2. Énorme découverte :)
    Merci la musique à papa!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. De rien, ça fait plaisir de ne pas être le seul à avoir eu le coup de coeur pour ce groupe.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&