Accéder au contenu principal

Sebadoh - Defend Yourself

Tout avait pourtant bien commencé, comme une habitude cette année après les réévaluations à la hausse des discographies de Yo La Tengo ou des Pastels. C'était forcément le tour de Sebadoh. Surtout après l'écoute des deux premiers titres impeccables parus sur le web, extraits de ce "Defend Yourself" faisant suite au dernier simplement nommé "The Sebadoh", il y a quand même quatorze ans. "I Will" et "State Of Mind" font partie de ces chansons admirablement troussées dont on sait pourtant capable depuis longtemps Lou Barlow (ah... l'éternel "Soul and Fire"). Je guette à l'écoute intégrale du disque, le faux pas, le passage bourrin, aux relents "grunge", ou aux guitares casse bonbons, proches du hard rock, l'apanage de son pote Jay Mascis chez Dinosaur Jr. Il n'y en a pas vraiment, même si parfois, c'est dispensable.
L'écriture de Barlow a mûri, elle est moins brouillonne, elle est dans l'ensemble moins pénible - oui, je sais, les fans ne seront pas d'accord. Et si ce nouveau disque se défend bien tout seul, le fait qu'une bonne moitié me fait penser à du Pearl Jam le disqualifie d'emblée par rapport aux autres groupes redécouverts en 2013.  Il manque peut-être un John McEntire aux commandes, pour aérer cette musique, la rendre plus légère. Pas de chance, pas encore cette fois que Sebadoh me convaincra totalement, même si tout avait bien commencé.

Clip de "I Will" :

Commentaires

  1. C'est compris, je suis sous ton influence... partageant cette impression de "brouillon" qui reste subjective mais terriblement active lors de mes écoutes des albums passés

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et oui et c'est tellement dommage, car par moments, Barlow est capable de petits miracles de pop songs dont lui seul a le secret.

      Supprimer
  2. Serieusement, Lou Barlow est (je m'excuse d'avance du qualificatif) plus bourrin que faiseur de miracle et je ne suis pas sur qu'economie de moyen suffise pour accoucher de bonnes chansons. Et pour avoir frequente le Lou, on peut pas dire que c'est une lumiere... ca va quand il matyrise sa basse dans l'un de mes groupes americains prefere des 90"s mais des qu'il s'exprime, ouh la, la gene....Et, pour info, lui et Jay sont pas vraiment potes, pas du tout meme mais bon faut bien bouffer et mon groupe prehistorique cheri sonne toujours incroyablement live suscitant toujours ici un enthousiasme mele de culte NeilYoungien (pas tres joli ca non plus...)sans bornes. A bientot Vincent! Gwen/melody Supreme.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh, eh, marrant ça que tu n'apprécies pas plus que ça, Sebadoh...

      Supprimer
    2. Bourrin Lou Barlow ? Lui qui a accouché de morceaux comme Soul and Fire, On Fire, Too pure etc... C'est pas parcequ'un artiste (ou même n'importe qui) a du mal à s'exprimer qu'il est idiot. C'est même souvent le contraire

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&