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Articles

Affichage des articles du novembre, 2013

Electrelane - The Power Out (2004)

Thème du jour : FASTER PUSSYCAT KILL KILL! - Des filles qui en ont... C'est l'ami Gwen qui m'a rappelé au bon souvenir de ce disque passé trop inaperçu à sa sortie . Il est pourtant de ceux qu'on réévalue à la hausse au fil du temps et des écoutes. " The (girl?) power out " commence par une chanson ânonnée dans un français incompréhensible, et cette rythmique d'abord lointaine qui ne cesse de s'accélérer. On passe ensuite à un titre plus mélodique mais où la voix semble capable à tout moment de lâcher prise, de partir en vrille. " The Valleys " est au contraire un morceau quasi liturgique avec ce qui pourrait ressembler à des choeurs d'église. Dans la suite, on y entendra de l'espagnol, des guitares abrasives puis indolentes, des rythmes plus synthétiques mais toujours aussi syncopés. C'est Steve Albini à la production et ça s'entend. Dès que c'est rêche, que ça gratte un peu, il n'est jamais très loin. Elec

Vincent Delerm - Les Amants Parallèles

Aux premières notes, on ne comprend pas ce que certains nous disent : ce n'est pas encore cette fois-ci que les allergiques à Vincent Delerm se réconcilieront avec lui. On retrouve dans " Les amants parallèles " les mêmes petites habitudes du monsieur : cette façon si particulière de ne pas chanter, cette manie pour le "name dropping", ces mêmes thèmes "petits bourgeois parisiens" hérités de la Nouvelle Vague, mais aussi cette faculté à créer à chaque chanson de drôles de petites saynètes amoureuses. La seule différence, c'est que pour une fois, Delerm n'essaie plus d'épater la galerie avec ses traits d'humour quelque peu cyniques. Non, " Les amants parallèles " jouent la carte de la sobriété. Avec un minimum de textes, le décor est planté. Et la musique est au diapason, avec seulement du piano, même s'il y en a en tout quatre, chacun accordé différemment pour reproduire la sonorité d'autres instruments. L&

Pulp - It (1983)

Thème du jour : ENCORE UN PEU VERT ! - Une première oeuvre pas tout à fait mure. Il y a deux types de groupes. Il y a ceux qui sont tout de suite au top, donnant d'emblée le meilleur d'eux-mêmes. Parce qu'avant de percer, ils ont élaboré longuement leur son. Parce qu'ils reviennent de loin. Parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas d'autres choix de vie. Ceux-là durent rarement. Ils s'épuisent vite, parce qu'ils n'ont pas de plan B. Leur premier disque a parfois tellement touché, marqué les esprits que toute suite s'avère forcément décevante. Et puis, il y a ceux qui commencent discrètement, pas sûrs d'eux, dont on ne découvre le véritable potentiel que bien plus tard. Parce qu'une maison de disque a eu le courage et l'audace de leur faire confiance. Ou tout simplement parce que le groupe n'a pas lâché prise, qu'il a continué contre vents et marées à avancer, ne comptant que sur lui-même. C'est le cas ic

Connan Mockasin - Forever Dolphin Love (2011)

Thème du jour : SUGAR SUGAR - Une oeuvre narcotique, le type de drogue n'a pas d'importance.  Le sujet du jour n'est pas si facile qu'il en a l'air, car, qui dit narcotique, dit aussi soporifique. Or, le premier disque du néo-zélandais Connan Mockasin ne l'est en rien - pour preuve, il était bien classé dans mon top albums en 2011. Planant oui, sûrement, le genre d'oeuvres qui vous procurent un sentiment de bien être, de relâchement. Et puis, il y a cette voix (de dauphins?) trafiquée qui ne ressemble à rien d'humain. Pour produire un album de la sorte, il faut obligatoirement être un peu allumé. Le morceau éponyme, " Forever Dolphin Love ", est une longue ballade lancinante et hypnotisante de plus de dix minutes. Tout le disque est dans cette continuité, comme s'il n'y avait qu'un seul et unique morceau empli de mille et une saveurs. L'artiste, lui-même, n'a pas réussi à reproduire ce coup de maître. Son dernier &quo

The Flaming Lips - Yoshimi Battles The Pink Robots (2002)

Thème du jour : LIFE ON MARS? - Une musique d'une autre planète ou presque. Les Flaming Lips ne sont pas de cette planète, c'est évident. C'est pour ça qu'ils parlent d'une jeune femme asiatique qui combat des robots tous roses. Il faut avoir vu une fois dans sa vie ce groupe sur scène. L'expérience, pour peu qu'on veuille bien s'en donner la peine, est inoubliable. Tout peut arriver ou presque. Cet univers déjanté et ne ressemblant à rien d'autre a même été transposé dans une comédie musicale. Après quelques représentations en fin d'année dernière en Californie, le spectacle " Yoshimi " devrait voyager jusqu'à Broadway en 2014 . Espérons qu'il fasse aussi un détour par la vieille Europe...J'aurais pu choisir d'autres disques des Flaming Lips, le dernier en date notamment, " The Terror ", qui est un véritable ovni sonore. Mais celui-ci se rapproche le plus du thème du jour. Et puis, rien que po

The Hives -Tyrannosaurus Hives (2004)

Thème du jour : MUSIC FROM THE NORTH COUNTRY - Un seul mot d'ordre: Nordique! C'est bizarre parce que contrairement à de nombreux blogueurs, je me rends compte accrocher rarement à tout ce qui provient des pays nordiques. Le choix est donc pour moi assez restreint lorsqu'il s'agit de sortir un artiste ou un groupe du lot. En fait, mis à part l'Islande dont beaucoup d'artistes font preuve d'originalité, le reste est souvent assez commun. Bien fait, mais commun. Et puis, quelques fois, il y a des incongruités comme The Hives, ce groupe de jeunes gens bien sapés, qui fait du rock qui dépote grave sa mère - oui, je sais, ça ne veut rien dire, c'est juste pour faire djeuns. Le genre de trucs pas toujours très fin, mais qui n'en a cure, qui envoie le bois sans discontinuer. Et c'est bien connu qu'avec le bois, on se réchauffe. " Tyranosaurus Hives " est leur troisième disque et rien que pour le formidable " A Little

Bertrand Betsch - La Nuit Nous Appartient

Il y a de curieuses coïncidences dans la vie. Un homme qui est mon quasi homonyme crée un label au début des années 1990 du nom de Lithium à Nantes, donc pas très loin de chez moi. Le label depuis a malheureusement cessé d'exister. L'homme, lui, a disparu des projecteurs. Mais il a permis de faire connaître des gens aussi variés et importants que Dominique A, Françoiz Breut, Diabologum et son chanteur Michel Cloup qui oeuvre maintenant en solo, Mendelson, Holden, Jérôme Minière ou encore Bertrand Betsch. La plupart de ces noms sont régulièrement cités sur ce blog. Ce monsieur, au moment où la chanson française ronronnait, a proposé à entendre quelque chose de différent, non formaté, minimaliste mais pas que. Aujourd'hui, Lithium a fait plein de petits, créé des vocations et la plupart de ses artistes ont continué leur route, toujours aussi exigeante. Comme Bertrand Betsch qui a même fondé son propre label, 3h50 . Il nous revient aujourd'hui, seize ans a

Lenny Kravitz - Mama Said (1991)

Thème du jour : TEEN TITAN - Un disque usé jusqu’à la corde étant ado! Je triche un peu car je ne l'ai pas écouté tant que ça, ce disque. En fait, je me suis rapidement aperçu que passés les quelques singles connus, le reste ne valait pas tripette. Mais Lenny fut pendant quelques temps un modèle pour moi. On en a besoin quand on est ado. Le modèle du beau gosse, cool, au look branché, qui faisait une musique de beau gosse, inspirée par les plus grands de John Lennon à Jimi Hendrix. A l'époque, on faisait déjà des tops avec mon frère aîné. Tous les samedis soirs, il y avait le classement de nos chansons préférées, juste avant le top, le vrai, le TOP 50 de Marc Toesca à la télé - oui, oui, on a les références qu'on peut. Et Lenny était régulièrement bien placé dans les choix familiaux. " It Ain't Over Till It's Over " est restée plusieurs semaines en première position, comme " Stand By My Woman ". En plus, c'est pas po

King Crimson - In The Court Of The Crimson King (1969)

  Aujourd'hui, c'est le retour du fameux grand jeu des blogueurs mangeurs de disques ! C'est donc reparti pour deux semaines de thèmes en tous genres, histoire de redécouvrir de façon originale notre discothèque. La liste des blogs participants est visible là . Thème du jour : THE WEAR DON'T MAKE THE MONK!  Pochette hideuse mais disque génial Oui, je sais que ce choix est assez évident pour beaucoup et j'imagine que je ne serai pas le seul à le faire. Pourtant, pour moi, il ne l'était pas forcément. Car, quand on me parle de rock progressif, je fais à peu près la tête du gars sur la pochette. Et King Crimson, c'est justement la quintessence du rock progressif anglais au même niveau ou presque que Pink Floyd ou Soft Machine. Autant dire que pour moi, c'est le mal. Non, j'exagère un peu, mais voilà, ce disque, leur premier, c'est un peu l'exception qui confirme la règle. L'album qui me fait aimer un tant soit peu ce style d

Grass House - A Sun Full And Drowning

Mais que sont devenus les irlandais de Whipping Boy ? Ceux que d'aucuns se souviennent comme de la meilleure black session de l'histoire. Oui, j'ai des noms. Personnellement, je n'y étais pas, mais rien que la vision cathodique de leur " We Don't Need Nobody Else " dans feu Nulle Part Ailleurs m'avait fichu la chaire de poule par écran interposé, c'est dire. Mais pourquoi je vous parle de ça, moi ? Tout simplement parce que l'écoute du premier disque des londoniens de Grass House, m'y a fait penser. Surtout pour la voix. Pour le reste, on est plus dans des contrées folk, finalement bien éloignées, de ce qu'on imagine venir de la capitale anglaise. Et puis, il y a aussi l'excellent " Wild and in Love " que maman s'écoute en boucle depuis que j'ai commencé à jeter une oreille sur cette herbe-là. Bon, je ne dis pas qu'en chemin, la lassitude ne nous gagne pas, qu'une certaine facilité ne s'installe p

Cate Le Bon - Mug Museum

L'autre soir, après avoir réécouté le premier album de Aztec Camera, il me prit l'envie de me replonger dans la pop écossaise des années 80 à 2000, de Orange Juice à Franz Ferdinand en passant par The Wake et The Shop Assistants. L'Ecosse oui, mais le Pays de Galles alors ? Bah, les Gallois ont moins marqué l'histoire du rock, hein. Mis à part, l'alter ego de Lou Reed au sein du Velvet Underground, John Cale, aucun nom incontournable me vient immédiatement à l'esprit. Je compte sur vous pour me rafraîchir la mémoire. Il y a bien les formations plus récentes comme Super Fury Animals ou Manic Street Preachers, mais rien qui ne me transcende non plus. Vue mon entrée en matière, vous aurez compris que la chanteuse dont je vais vous parler aujourd'hui est originaire de cette nation du Royaume-Uni. Elle a d'ailleurs joué avec les deux groupes susnommés. Elle chante même parfois en gallois. Elle n'est en rien la fille de Simon, le chanteur du groupe de c

Just Handshakes - Say It

On ne trouvera pas parmi le catalogue du label Bleeding Gold Records   matière à révolution sonore. A la place, on trouvera une incroyable constance pour dénicher des petits groupes modestes qui, s'ils n'inventent rien et font la même musique que beaucoup - du rock indé pour faire court - , le font souvent bien mieux que les autres. Voici donc une de leur nouvelle réussite, un sympathique groupe originaire de Leeds dont " Say It " est déjà le deuxième album et qui pratique une pop dans la lignée de celle de feu Sarah Records. D'ailleurs, Bleeding Gold Records pourrait bien être désigné comme le prétendant le plus crédible pour prendre la relève : même pop mélodique, mêmes guitares cristallines, même look de jeunes gens bien sages, même graphisme naïf des pochettes, même climat éthéré des clips. Mais une musique dont je ne me lasse pas, dont je ne me lasserai sans doute jamais. Le groupe sera en concert gratuit chez nous à l'International le 8 février proch

Exposition Europunk à la Cité de la Musique, Paris

Finalement, je ne suis pas allé au festival de Pitchfork : trop cher et la programmation ne m'attirait pas plus que ça, hormis Yo La Tengo. Il faudra d'ailleurs que je trouve un moyen de les voir un de ces jours en concert. A la place, je suis allé en face, à la Cité de la Musique, pour une exposition sur le punk. Mais pas n'importe quel punk, celui qui est né dans la deuxième moitié des années 70 en Angleterre, sous l'impulsion du couple de stylistes Malcolm McLaren et Vivienne Westwood. C'est ce punk-là qui engendrera la production artistique la plus intéressante et donc la plus apte à figurer dans un musée. Intéressante pas forcément d'un point de vue musical, car combien de suiveurs et je ne parle pas seulement des groupes de chez nous, pour une poignée seulement de formations essentielles de l'histoire du rock. Les Sex Pistols, évidemment, quoiqu'en diront les réfractaires, car ce sont eux les initiateurs à tous niveaux : musical, visuel et polit

Goodbye, mon Lou

Dans quelques années - grâce à ce post ? -, je saurai ce que je faisais le jour de la mort de Lou Reed.  J'étais en week-end prolongé à Lisbonne. J'ai appris la nouvelle depuis ma chambre d'hôtel sur France 24. Vous savez cette chaîne d'information qui ne ressemble pas à une chaîne d'information. Parce que les présentateurs et présentatrices ne sont pas tous beaux. Parce qu'il n'y est pas question des mêmes faits divers qui tournent en boucle toute la journée. Mais parfois, le people y est invité, comme Cécilia ex-Sarkozy venue parler de son livre sur sa vie à elle qu'elle est belle et intéressante. Sans doute les accointances de Monsieur Ockrent avec l'ancien pouvoir. Mais bref, voilà que l'affreuse nouvelle m'arrive entre les écoutes du téléphone de madame Merkel par son ami monsieur Obama et les élections présidentielles en Georgie. Lou Reed est mort. Le Velvet Underground, " Transformer ", " Berlin ", ce souvenir de