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Fear of Men - Loom

Dans un monde parfait, un festival comme "Heart of Glass, Heart of Gold", HOG-HOG pour les intimes, aurait eu lieu pendant ma période étudiante et nous serions partis ainsi en Ardèche à plusieurs, histoire de prolonger les vacances et repousser la rentrée. Nous aurions partagé un bungalow tous ensemble. On aurait bu, "philosophé" sur la vie, "dragouillé" - vous savez, c'est prétendre draguer tout en se rendant compte de l'aspect vain de la chose -, et aussi écouté de la bonne musique. Parce que pour sa deuxième année, le festival maintient une programmation exigeante et de qualité, très orientée "rock indépendant". On aurait vu notamment Public Service Broadcasting, une de mes révélations de l'an passé. On aurait profité de la piscine ou pas, mais au moins on aurait pu dire à notre retour aux malheureux restés à la maison qu'il y en avait une. On aurait rencontré de jeunes filles timides qui ont la "fear of men", ça tombe bien parce que nous, ça serait plutôt la "fear of women". 
Rien ne vaut les êtres qui doutent, qui sont mal dans leur peau, non ? "Shyness is nice", c'est même Morrissey qui le disait. Cela aurait duré un week-end. Un trop court week-end. Puis, on aurait repris comme qui dirait une activité normale, cherchant à nouveau notre place. La réalité, c'est que je ne l'ai toujours pas trouvé, ma place, même si avec mon CDI, ma femme, mes gosses et mon crédit pour l'appartement, je fais semblant que si. Puisqu'il faut faire semblant. La preuve, j'écoute encore Fear of Men.

Clip de "Green Sea" :

Clip de "Seer" :

Clip de "Descent" :

Commentaires

  1. Je ne peux qu'adhérer à ton texte... c'est peut-être une question de génération...;)

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    1. Eh, merci. Tu crois que ce n'est que générationnel ?

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    2. Peut-être pas que....je disais ça parce que je pense qu'on doit être à peu près du même âge...;)

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