Accéder au contenu principal

Jaill - Brain Cream

Cette fois-ci, je ne me ferais pas avoir comme avec Ratatat. J'avoue avec le recul avoir écrit trop vite sur le duo électronique américain, leur "Magnifique" ne l'est pas tant que ça. J'ai été tellement subjugué par les deux premiers singles que je voulais à tout prix que le reste soit à la hauteur et même si j'ai été déçu par les premières écoutes, je me disais que ça allait venir, à force. Et puis, non, pas vraiment. Pour ce groupe originaire de Milwaukee, l'attente était moindre voire inexistante, car je ne les connaissais ni d'Ève ni d'Adam. La surprise ne pouvait être que bonne. Et elle l'a été. Sans rien inventer, Jaill distille tranquillement ses chansons pop aux influences sixties, mélange de psychédélisme, de garage et de folk. Le Pink Floyd période Syd Barrett, les Sonics et les Byrds, voici quelques influences perceptibles. Ou des Supergrass psychés pas très loin de ceux de "In It For The Money". Ce quatrième disque les a vu passer de Sub Pop Records, mythique label de Seattle, tête de file autrefois du mouvement grunge au plus "do it yourself" Burger Records. Le groupe a aussi connu une forte mutation puisque seul le leader Vincent Kircher est resté. C'est une nouvelle vie que connait donc Jaill et on espère qu'elle leur permettra de se faire mieux connaître.
Quelques titres méritent déjà de figurer dans toute compilation de l'été qui se respecte, parfaits pour filer tout droit sur l'autoroute. En direction du sud et du soleil. Evidemment. Pour s'évader du travail. Vous avez dit de prison ? Non, j'ai dit "Jaill" avec deux ailes, histoire de partir plus vite. Bien vu.

Clip de "Getaway" :

"Got an F" :

Commentaires

  1. ha ha, tu nous avais bien entraîné avec Ratatat. Mais tu n'as pas été le seul (Les Inrock). Pour finir, tu as été assez clairvoyant sur les titres majeurs, le reste est sympa amis au final tu as raison, le genre de musique qui a sa place dans des Playlist, car l'écoute d'album en entier. J'ai eu la même sensation avec JUSTICE. A part ça, tu nous proposes ici un disuqe de pop que je ne connais pas encore, mais comme le Ranx Ze Vox m'a plongé dans le rap - que je connais peu - avec une insistance qui écoque du bon rock pas si vieux. Je reporte à plus tard mes envies de pop et reviendrai.
    Pour le rap si tu es d'humeur à subir des influences:
    http://ranxzevox.blogspot.fr/2015/07/public-enemy-man-plans-god-laughs.html
    à (te) suivre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne suis pas branché rap. Il y a bien quelques trucs que j'aime comme les Beastie Boys, De La Soul ou plus récemment Outkast, mais est-ce réellement du rap comme la plupart des gens l'entendent ?
      Je reste donc à ma pop de "petit blanc". On ne se refait pas :-)

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&