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Articles

Affichage des articles du mars, 2015

Pulp : A Film about Life, Death and Supermarkets

Pulp, ça voulait dire on a encore vingt ans. Il y a deux semaines, dans le cadre du festival f.a.m.e à la Gaité Lyrique, nous avons voulu revivre ça, maman et moi. Qui ne voudrait pas revivre ses vingt ans ? On s'est replongé dans la Pulpmania, ou tout du moins dans ce qu'elle est devenue. En son coeur : Sheffield. C'est ce dont parle l'excellent documentaire " Pulp : A Film about Life, Death & Supermarkets " qui sort officiellement sur nos écrans demain. Sheffield n'a pas changé avec Pulp mais le groupe y a fait son petit chemin, transcendant les générations et les classes sociales. On y entend une grand-mère affirmer que Pulp reste ses préférés, devant Blur, parce que quand même, c'est plus mélodique et surtout mieux écrit. On y entend aussi une chorale chanter à capella " Common People ", une maison de retraite fredonner ironiquement " Help the aged ". On y voit des jeunes danser sur " Disco 2000 ". On est au

Only Real - Jerk at the end of the line

Ça faisait longtemps que je l'attendais celui-là, le premier disque de cette petite frappe de Niall Galvin, alias Only Real. Il y a eu les premiers singles enthousiasmants - notamment l'imparable et inusable " Get It On " malheureusement absent ici -, véritables bulles de fraîcheur et de désinvolture; un concert auquel j'ai eu la chance d'assister et qui me faisait déjà penser que la formule si habile soit-elle - mélange de hip-hop et de guitares carillonnantes, à la cool - ferait long feu. Et puis, l'annonce d'un premier vrai album et la crainte que l'engouement s'arrête net. Même si ce n'est pas la déception annoncée, on regrette cette trop longue attente, le soufflé et l'inspiration étant redescendus depuis les débuts tonitruants. On a entre les oreilles une drôle de compilation, mariant quelques vieux titres emballants (" Backseat Kissers "), des nouvelles chansons plutôt réussies (" Can't Get Happy ",

Jimmy Whispers - Summer In Pain

Dali Zourabichvili , membre éminente de l'indispensable Blogothèque et de ses concerts à emporter vient de réaliser ce que tout amateur de musique rêve un jour de faire : monter son propre label. Le label s'appelle Field Mates Records . Le chanteur américain Jimmy Whispers, originaire du Michigan, est sa première signature. En voyant la gueule de playboy du bonhomme, on pourrait tout de suite arguer que ce n'est pas uniquement un coup de coeur musical. Mais quitte à se lancer dans le grand bain, autant que cela soit avec un personnage charismatique. Pour preuve que le gars n'a peur de rien, je vous conseille cet article de la même Dali - forcément, hein ;-), c'était avant de savoir que c'est elle-même qui allait le signer -, il y a plus d'un an où on le voit dans une vidéo chanter de manière assez décalée pour le compte d'une émission pour enfants. La musique et surtout l'esprit on ne peut plus lo-fi ne sont pas sans rappeler Daniel Johnston, à

Dominique A - Eléor

Voilà. Les choses sérieuses commencent. C'est pas pour dire mais je trouve que ce début d'année musicale ronronne. A moins que cela vienne de moi. Je n'y trouve pas mon compte ou si peu. Besoin de repères. Et qui de mieux que le grand A pour GPS ? Parce que je crois bien que c'est le seul. Le seul dont j'achète encore chaque nouveau disque les yeux ou plutôt les oreilles fermées. Encore que, cette fois-ci, je ne sais pas ce qui m'a pris, j'ai douté. Les victoires de la musique, les compositions pour Calogero, la reconnaissance du grand public et puis sa musique plus ouverte, accessible, toussa, toussa. J'étais prêt à lui tomber dessus au cas où. Bah ouais, on a beau être fidèle, ce n'est pas une raison pour tout laisser passer. Le premier titre " Eléor " était plutôt bon mais " Au revoir mon amour " m'avait laissé plus circonspect. Bien, bien, mais sans surprise. Dominique A devient prévisible. " Vers les lueurs "

Dick Diver - Melbourne, Florida

On avait un peu perdu de vue, ces derniers temps, les Australiens de l'échiquier du rock indépendant. Les revoici. Bien sûr, jamais en première ligne, en éternels outsiders, comme au bon vieux temps des Go-Betweens, des Apartments, des Triffids et du label Flying Nun. Monseigneur Nick Cave est bien sûr hors compétition. Il y a toujours une exception qui confirme la règle. Après les sympathiques Twerps , c'est au tour des non moins sympathiques Dick Diver, du nom d'un héros de roman de Scott Fitzgerald, de faire parler d'eux. Avec un nouveau disque qui embrasse les genres, parfois Thurston Moore, parfois Stuart Murdoch, sans que cela sente pour autant le réchauffé ou l'exercice de style. L'album parvient même à garder une belle homogénéité. On pense aussi aux compatriotes précédemment cités. Les chiens ne font pas des chats, hein.  Il ne manque bien au final qu'une chose à ce " Melbourne, Florida " - histoire de bien marquer à la fois l'a

Top albums 1980

Si les années qui succéderont seront décevantes, 1980 reste une grande année musicale. Pour moi, une des meilleures. Il suffit de compter les chefs d'oeuvre sortis cette année-là pour s'apercevoir qu'on vit en regard actuellement une période de vaches maigres. Voilà que je fais mon vieux con. Mais franchement, parmi cette liste, combien de disques qui auront marqué leur époque voire l'histoire du rock ? Le meilleur disque des Talking Heads, des Cure, un des deux meilleurs de Joy Division - oui, je sais, c'est pas dur, mais quand même -, le dernier grand disque de Bowie, et puis des trucs venus de nulle part et d'une inventivité folle comme le premier Feelies ou le seul Young Marble Giants. 10- Magazine - The correct use of soap  L'ami blogueur Benjamin Fogel, tenancier de l'excellent webzine Playlist Society s'est lancé définitivement dans l'écriture et pour premier livre, a choisi comme sujet, Howard Devoto . Bien lui en a pris, le per

Ariel Pink, Allah-Las, Grand Blanc, Absolutely Free, Naomi Punk - La Route du Rock Hiver 2015 - La Nouvelle Vague, Saint-Malo - 27 février 2015

(Photo : Pop is on Fire ) C'est les vacances scolaires alors on en profite avec maman : deuxième concert en 3 jours dans 2 villes différentes. Après Paris, direction ma Bretagne natale - et oui, personne n'est parfait - et la Route du Rock à Saint-Malo, mais pour une première fois pour moi dans sa Collection Hiver. Au lieu de l'habituel décor du Fort Saint Père, c'est dans la salle et le quartier assez impersonnels de la Nouvelle Vague que nous nous retrouvons. Malgré les cinq groupes programmés, la soirée ne commence qu'à 20h15, ce qui promet un fin très très tardive. Pas très reposant pour nos corps d'adultes plus si jeunes. Surtout que nous sommes principalement venus pour les formations programmées en fin de soirée. Ariel Pink pour ne pas le citer. Celui qui est devenu en quelques semaines une référence incontournable de notre discothèque. En plus, la soirée commence très mal, par les insupportables Naomi Punk, pourtant signés sur l'excellent label

Baxter Dury, Aline et Marie-Flore - Paris, Olympia - 25 février 2015

Ça faisait bien longtemps qu'on attendait ça, maman et moi : retourner à un concert. Pour notre retour aux affaires, malgré le côté dandy crooner de la tête d'affiche de la soirée, c'est bien moi qui avait décidé du déplacement. Car, si maman avait participé à la mise au point du classement, jamais " Happy Soup " n'aurait figuré en première place des meilleurs disques de 2011 . Poser cela, elle apprécie quand même, hein. Disons juste que ce n'est pas le disque qu'elle met d'elle-même à la maison. Heureusement, il y avait deux autres concerts prévus le même soir, c'était dans le cadre du festival Fireworks-A Nous Paris . En tout cas, ça n'est pas Marie-Flore qui justifiera non plus le déplacement. Pour moi non plus, d'ailleurs. Pas que sa musique soit désagréable, juste qu'elle manque de consistance, de personnalité. Chanter en anglais dans un style et un son déjà entendus des milliers de fois, c'est un pari risqué. Il faut fa