Accéder au contenu principal

Drugdealer - The End Of Comedy

Ça commence sur un rythme jazzy lancinant. Le genre utilisé dans les bandes originales de films pour accompagner les scènes de fin de soirée mélancoliques. Puis, tout de suite, on passe à une pop simple, mélodique, épurée, à la cool et aux connotations sixties. Tout ça pourrait s'apparenter à de l'easy listening. Et c'est sans doute un peu le cas. Mais c'est aussi de la musique qu'on peut écouter seul, sans rien faire d'autre. Parce que même en y prêtant attention, elle tient debout et s'avère très agréable à l'oreille. De la bonne came en somme, dont on ne se lasse pas. Pas étonnant que le nom du groupe soit Drugdealer. Michael Collins, l'homme orchestre se cachant derrière le pseudonyme, a convié quelques amis, les musiciens de Mac Demarco comme l'omniprésent Ariel Pink, toujours là quand il s'agit de produire de jolies mélodies avec trois bouts de ficelle ou encore la belle voix de la chanteuse de Weyes Blood dont le prochain disque à paraître très bientôt a été produit par l'admirable Chris Cohen.
Drugdealer n'est d'ailleurs pas sans rappeler la pop délicate de Chris Cohen en plus immédiat ou parfois à un Syd Barrett en moins fou et plus orchestré. Bref, ce disque classe et léger est à déguster sans modération.

Clip de "Suddendly" (feat. Weyes Blood) :

"Easy to forget" (feat. Ariel Pink) :

Commentaires

  1. Je suis sous le charme des deux morceaux. Je vais me tenter ça ! Le Chris Cohen de cette année aurait pu me toucher énormément mais la production ne me va vraiment pas, mes oreilles n'en peuvent plus au bout de trois morceaux, je sais pas trop pourquoi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, le dernier Chris Cohen ne m'a pas emballé non plus.

      Supprimer
    2. Je vais probablement en parler de ce disque, je te citerai et je mettrai un lien vers cet article :)

      Supprimer
    3. Merci à toi pour la découverte, c'est vraiment un super disque et je ne me serai probablement pas penché dessus sans ton article, vu le nombre de sorties "psyché folk" actuel

      Supprimer
  2. ET ça marche puisque me voilà apèrs pas mal d'écoute. Un bel objet. Surtout que je me fais le dernier Explorer Club davantage marqué par Brian Wilson que ce Drugdealer là. Qui a une belle palette pop. Toujours étonné de voir qu'il y a des artistes qui creusent là où le show biz ne vas pratiquement plus. Un chouette moment

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&