Accéder au contenu principal

Real Estate - In Mind

Ça commence comme une évidence, "Darling", le tube indie pop parfait : les guitares aux lignes claires qui tourbillonnent et dont la mélodie obsède immédiatement, la voix de velours à la Elliott Smith qui vient à peine perturber l'ensemble, se contentant d'accompagner en douceur. Avec un tel début d'album, on est prêt à suivre les New-yorkais de Real Estate n'importe où. "Darling" est la force et en même temps la faiblesse du disque, il embarque tout de suite l'auditeur mais il provoque aussi une légère déception, car bien sûr, le reste n'est pas si accrocheur. La formation a pourtant l'intelligence de terminer par "Saturday", sans doute le deuxième titre le plus efficace du lot, histoire de débuter et clôturer en beauté et de laisser une excellente impression d'ensemble.
Martin Courtney débarrassé (définitivement ?) de son ex acolyte Matt Mondanile, parti s'occuper à plein temps de son projet Ducktails montre si besoin était que le son de Real Estate, c'était aussi (et surtout) lui. "In Mind" ne perturbera donc pas les fidèles suiveurs du groupe. La musique reste la même, facilement reconnaissable au jeu de guitare fluide. Real Estate s'impose donc comme une formation qui compte, loin d'une quelconque hype, avec d'ores et déjà une solide discographie.

Commentaires

  1. C'est toujours pareil, reconnaissable dès les premières notes, et c'est toujours aussi bien. ..!

    RépondreSupprimer
  2. Ça reste du Real Estate donc excellent qualitativement, mais je suis un peu déçu après avoir été subjugué par les deux précédents, celui là est un peu plus plan plan, mais il gagne sans doute à la réécoute

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&