Accéder au contenu principal

66 Revolution Pop - Paris, les Trois Baudets - 12 juillet 2018

C'est la première fois qu'on allait, maman et moi, aux Trois Baudets, une de ces nombreuses salles situées dans le quartier touristique de Pigalle. La configuration de la salle est assez étrange avec deux gros poteaux central et des banquettes inoccupées sur les côtés. Le public qui arrive petit à petit nous étonne un peu. Nous constatons rapidement que nous sommes presque les plus jeunes et que l'audience ressemble plus à celle d'un théâtre voire d'un concert classique. C'est d'ailleurs la première remarque que fera Jean-Pierre Petit, l'impression que l'ambiance sera d'emblée plutôt pépère (et mémère ?). Et cette question qui nous vient donc : pourquoi ? Tout simplement, parce que ce concept, cette musique n'intéresse pas les plus jeunes. Un concert de reprises de chansons, françaises pour la plupart, de l'année 66, sous la forme d'une émission de variétés façon Gilbert et Maritie Carpentier, voilà une idée pour fans nostalgiques des yés-yés. Une version un poil plus moderne de la tournée "Âge tendre et têtes de bois", la chanteuse et les musiciens n'ayant pas jusqu'à preuve du contraire de dentiers, sonotones ou de problèmes de fuite urinaire. Barbara Carlotti nous montre, après son émission radio "Cosmic Fantasy", son amour pour la pop et sa culture très éclectique du genre : enchaîner un magnifique titre des Zombies - qui est, avoue-t-elle, son groupe préféré - avec un autre de Sheila, sans que cela paraisse incongru, il faut oser et surtout il faut le faire. Pas de découverte, toutes les chansons sont des classiques - allant de l'unanimement connu à l'unanimement salué - qu'il est toujours agréable de réentendre dans des versions parfois très proches de l'originale, parfois assez différentes. La reprise très rock du "Lucifer Sam" des Pink Floyd est par exemple particulièrement réussie. Les chœurs de l'éternel "God Only Knows" sont aussi plutôt bien rendus, ce qui est loin d'être une chose aisée. Bref, le petit groupe réuni autour de la toujours impeccable Barbara Carlotti maîtrise parfaitement son sujet et semble s'amuser. Voilà un spectacle idéal pour l'été. Pour jeunes et... moins jeunes, donc.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&