Maman et moi étions en weekend prolongé à Porto du 20 au 23 octobre dernier. En plus de profiter des derniers rayons de soleil pour 2018, de la cuisine - morue bien sûr mais aussi francesinha, pasteis de nata, etc - et du vin local, nous nous sommes aussi décidés pour un concert. Au départ, nous ne connaissions pas Boogarins, groupe de rock psychédélique brésilien, mais après quelques écoutes sur Youtube, nous nous sommes laissé convaincre. La salle s'appelle Hard Club et se situe dans les halles d'un ancien marché. L'architecture rappelle assez celle des halles de la Villette, en plus petit. Comme son nom l'indique, les photos de groupe affichées dans le couloir séparant les 2 salles de concert montrent essentiellement des formations de heavy metal. Pourtant, la programmation est plus calme : Anna Calvi vient de s'y produire et on attend très prochainement Kurt Vile ou Unknown Mortal Orchestra. En résumé, rien de très violent pour les oreilles. On est dans les premiers rentrés avec maman. On se positionne sur les rares chaises installées sur les côtés de la salle, histoire de se reposer de notre journée entière de visite. Il n'y a pas de première partie, Boogarins arrive au bout d'une grosse demie heure d'attente. Grosse, car le fond sonore a été un supplice : beaucoup de rock gras du bide pour finir ensuite sur "Le Boléro" de Ravel, dont le volume était poussé au maximum. Quand les brésiliens arrivent sur scène, il semble que le délicat DJ continue "Le Boléro" durant les premiers instants, créant une cacophonie très désagréable. Il faut attendre le deuxième morceau pour revenir à quelque chose de plus rassurant pour nos tympans. Le chanteur-guitariste se démène, quand les autres membres du groupe demeurent assez statiques. La musique de Boogarins est un étonnant mélange de Tame Impala, Beach House, Os Mutantes ou Pink Floyd. C'est original, plutôt bien exécuté, même s'il y a parfois quelques longueurs. Le groupe jouera le temps d'un rapide rappel, leur "tube", l'imparable "Doce". Les gens autour de nous connaissent évidemment les paroles par cœur. Ça fait d'ailleurs un drôle d'effet quand le chanteur parle entre les morceaux faisant rire l'assemblée, nous nous sentons un peu exclus de ne pas comprendre le portugais. Même si nous ne sommes pas devenus des fans absolus de Boogarins, force est de constater que nous avons passé un bon moment en leur compagnie. Un beau souvenir de plus dans un weekend très réussi.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
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