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Articles

Affichage des articles du mai, 2020

Woods - Strange to explain

Revoilà les formidables Woods, déjà responsables de mon disque de l'année 2016 avec l'inusable " City Sun Eater In The River Of Light ". Ils m'avaient manqué, même s'ils n'ont pas été improductifs depuis quatre ans. D'abord, il y avait eu ce très bel EP, " Love is love " sorti en 2017, puis le disque, " Myths 03 ", en compagnie du groupe de folk suédois Dungen l'année suivante dans le cadre des très belles collaborations organisées par le label Mexican Summer . " Myths 01 ", c'était Connan Mockasin et Devonté Hynes (Lightspeed Champion, Blood Orange), " Myths 02 ", la rencontre géniale entre Ariel Pink - mon disque de l'année 2017 - et Weyes Blood, " Myths 04 ", celle de Cate Le Bon - mon disque de l'année 2019 - et Bradford Cox. Bref, que de l'excellent. Quel sera le duo de 2020 ? Enfin, Woods a aussi participé activement à l'unique album de David Berman sous le pseudonyme

Ezéchiel Pailhès - Oh!

Il y a ceux qui, malgré l'absence de don évident en la matière, s'y essaient quand même avec un résultat forcément mitigé et puis il y a ceux qui préfèrent utiliser ce qui existe déjà car ils savent que cela aura toujours plus de valeur que n'importe quel texte qu'ils pourraient écrire. Le prénommé, Ezéchiel Pailhès est de cette deuxième catégorie. " Oh! " est son troisième solo, après " Divine " en 2012 et " Tout va bien " en 2017, Ezéchiel Pailhès est aussi la moitié du duo électro parisien Nôze. Les paroles de ce nouveau disque, comme le précédent sont en grande partie tirées de poèmes d'auteurs "classiques", Shakespeare pour " Bien certain ", Pablo Neruda pour " Tu te rappelleras ", Victor Hugo pour " Oh! Pourquoi te cacher? " et enfin la trop méconnue Marceline Desbordes-Valmore pour la triplette " Sans l'oublier ", " La sincère " et " J'avais froid ".

Sparks - A Steady Drip Drip Drip

Les concerts de l'automne ne sont pas encore annulés et on espère pouvoir bientôt sortir à nouveau écouter de la musique live. Celui des Sparks à Paris doit se dérouler le 20 octobre prochain, c'est-à-dire le même jour que celui de Suede, à la Salle Pleyel. Par nostalgie pour nos années adolescentes - la bande de Brett Anderson doit rejouer l'intégralité de " Coming Up ", son disque de 1996 et premier sans Bernard Butler - nous avons choisi avec maman d'aller voir les anglais plutôt que les américains. Si les dates avaient été décalées, nous aurions sans doute fait coup double. Mais ça, c'est une autre histoire. Les frères Maël viennent de sortir un nouvel album, " A Steady Drip Drip Drip " et c'est toujours un peu le même disque que le précédent et ça fait 50 ans que ça dure, avec une légère incartade plus électro dans les années quatre-vingt, un peu moins de flamboyance qu'à leurs débuts mais un talent intact pour les mélodies. Si Ru

Modern Studies - The Weight Of The Sun

Modernes, ils ne le sont pas vraiment. Leur pop-folk n'a, en apparence, rien de révolutionnaire. Elle est même de facture de plutôt classique. Studieux par contre, ça oui, car on sent que le groupe peaufine ses chansons. " The Weight Of The Sun " est déjà le troisième album de ce quatuor écossais et je m'en veux de ne pas les avoir repéré plus tôt. Il y a d'abord ces voix, masculine et féminine qui se complètent admirablement. On serait capable de les suivre n'importe où, surtout en ces temps de déconfinement où nous n'avons plus besoin d'autorisation de sortie. Il y a ensuite ces arrangements discrets, variés, qui habillent délicatement et fonctionnent par petites touches, subtils. Enfin, il y a ces mélodies qui avancent masquées, fuyantes, dont on ne goûte tout le sel, qu'après plusieurs écoutes. Modern Studies continuera d'oeuvrer en marge, sans faire de bruit, sur l'impeccable label Fire Records , maison connue pour accompagner ce ge

Caleb Landry Jones - The Mother Stone

En voilà un qui va en énerver plus d'un ! Imaginez : le garçon est roux, plutôt beau gosse, jeune, talentueux et a déjà tourné dans nombre de films d'auteurs plus que recommandables, " Get Out ", " Three Billboards : les panneaux de la vengeance ", " The Florida Project " ou " The Dead Don't Die ". C'est le réalisateur de ce dernier, le très rock'n'roll Jim Jarmusch, excusez du peu, qui a poussé Caleb Landry Jones à sortir ce disque, son premier, " The Mother Stone " en le mettant en relation avec le label Sacred Bones . L'album en question est parfaitement inclassable. Les chansons n'ont pas de directions prévisibles, elles suivent leur chemin propre et sinueux, font comme bon leur semble. On est un peu perdu. Il faut y revenir de nombreuses fois pour commencer à y voir clair et entrevoir enfin la lumière derrière ces mélodies touffues et à rallonge. On pense aux Dresden Dolls pour l'aspect théâtr