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Articles

Grass House - A Sun Full And Drowning

Mais que sont devenus les irlandais de Whipping Boy ? Ceux que d'aucuns se souviennent comme de la meilleure black session de l'histoire. Oui, j'ai des noms. Personnellement, je n'y étais pas, mais rien que la vision cathodique de leur " We Don't Need Nobody Else " dans feu Nulle Part Ailleurs m'avait fichu la chaire de poule par écran interposé, c'est dire. Mais pourquoi je vous parle de ça, moi ? Tout simplement parce que l'écoute du premier disque des londoniens de Grass House, m'y a fait penser. Surtout pour la voix. Pour le reste, on est plus dans des contrées folk, finalement bien éloignées, de ce qu'on imagine venir de la capitale anglaise. Et puis, il y a aussi l'excellent " Wild and in Love " que maman s'écoute en boucle depuis que j'ai commencé à jeter une oreille sur cette herbe-là. Bon, je ne dis pas qu'en chemin, la lassitude ne nous gagne pas, qu'une certaine facilité ne s'installe p...

Cate Le Bon - Mug Museum

L'autre soir, après avoir réécouté le premier album de Aztec Camera, il me prit l'envie de me replonger dans la pop écossaise des années 80 à 2000, de Orange Juice à Franz Ferdinand en passant par The Wake et The Shop Assistants. L'Ecosse oui, mais le Pays de Galles alors ? Bah, les Gallois ont moins marqué l'histoire du rock, hein. Mis à part, l'alter ego de Lou Reed au sein du Velvet Underground, John Cale, aucun nom incontournable me vient immédiatement à l'esprit. Je compte sur vous pour me rafraîchir la mémoire. Il y a bien les formations plus récentes comme Super Fury Animals ou Manic Street Preachers, mais rien qui ne me transcende non plus. Vue mon entrée en matière, vous aurez compris que la chanteuse dont je vais vous parler aujourd'hui est originaire de cette nation du Royaume-Uni. Elle a d'ailleurs joué avec les deux groupes susnommés. Elle chante même parfois en gallois. Elle n'est en rien la fille de Simon, le chanteur du groupe de c...

Just Handshakes - Say It

On ne trouvera pas parmi le catalogue du label Bleeding Gold Records   matière à révolution sonore. A la place, on trouvera une incroyable constance pour dénicher des petits groupes modestes qui, s'ils n'inventent rien et font la même musique que beaucoup - du rock indé pour faire court - , le font souvent bien mieux que les autres. Voici donc une de leur nouvelle réussite, un sympathique groupe originaire de Leeds dont " Say It " est déjà le deuxième album et qui pratique une pop dans la lignée de celle de feu Sarah Records. D'ailleurs, Bleeding Gold Records pourrait bien être désigné comme le prétendant le plus crédible pour prendre la relève : même pop mélodique, mêmes guitares cristallines, même look de jeunes gens bien sages, même graphisme naïf des pochettes, même climat éthéré des clips. Mais une musique dont je ne me lasse pas, dont je ne me lasserai sans doute jamais. Le groupe sera en concert gratuit chez nous à l'International le 8 février proch...

Exposition Europunk à la Cité de la Musique, Paris

Finalement, je ne suis pas allé au festival de Pitchfork : trop cher et la programmation ne m'attirait pas plus que ça, hormis Yo La Tengo. Il faudra d'ailleurs que je trouve un moyen de les voir un de ces jours en concert. A la place, je suis allé en face, à la Cité de la Musique, pour une exposition sur le punk. Mais pas n'importe quel punk, celui qui est né dans la deuxième moitié des années 70 en Angleterre, sous l'impulsion du couple de stylistes Malcolm McLaren et Vivienne Westwood. C'est ce punk-là qui engendrera la production artistique la plus intéressante et donc la plus apte à figurer dans un musée. Intéressante pas forcément d'un point de vue musical, car combien de suiveurs et je ne parle pas seulement des groupes de chez nous, pour une poignée seulement de formations essentielles de l'histoire du rock. Les Sex Pistols, évidemment, quoiqu'en diront les réfractaires, car ce sont eux les initiateurs à tous niveaux : musical, visuel et polit...

Goodbye, mon Lou

Dans quelques années - grâce à ce post ? -, je saurai ce que je faisais le jour de la mort de Lou Reed.  J'étais en week-end prolongé à Lisbonne. J'ai appris la nouvelle depuis ma chambre d'hôtel sur France 24. Vous savez cette chaîne d'information qui ne ressemble pas à une chaîne d'information. Parce que les présentateurs et présentatrices ne sont pas tous beaux. Parce qu'il n'y est pas question des mêmes faits divers qui tournent en boucle toute la journée. Mais parfois, le people y est invité, comme Cécilia ex-Sarkozy venue parler de son livre sur sa vie à elle qu'elle est belle et intéressante. Sans doute les accointances de Monsieur Ockrent avec l'ancien pouvoir. Mais bref, voilà que l'affreuse nouvelle m'arrive entre les écoutes du téléphone de madame Merkel par son ami monsieur Obama et les élections présidentielles en Georgie. Lou Reed est mort. Le Velvet Underground, " Transformer ", " Berlin ", ce souvenir de...

Arcade Fire - Reflektor

L'actualité musicale est particulièrement dense en ce moment et pourtant mon blog tourne toujours au ralenti. Mais c'est que j'ai une bonne excuse cette fois-ci : j'étais en week-end prolongé pour cause de récupération. Bah oui, le " travailler plus pour gagner plus " est encore d'actualité. Je sais, ça craint. Enfin, gagner plus, faut voir, hein ? Mais bon, j'ai quand même trouvé le temps d'écouter le disque attendu par tout amateur de rock indé : le nouvel album d'Arcade Fire. Le groupe distille depuis plusieurs semaines et ce, quotidiennement les informations au compte-goutte. Tout ça respire à plein nez la grosse opération marketing, à l'instar du dernier Daft Punk. Sauf que les titres balancés sur la toile en avant-première tiennent plus que la route. James Murphy est à la production et on entend même  Bowie dans les choeurs, c'est peu dire que j'en salive d'avance. " Reflektor " va être immense et sonnera le g...

His Clancyness - Vicious

Entre deux bafouilles sur la Buckley Family, j'essaie de glisser quelques nouveautés pas piquées des hannetons. Après la grosse révélation de Tristen, voici un autre truc qui dégage une certaine majesté. Bah oui, appeler son groupe His Clancyness quand on s'appelle Jonathan Clancy, ça pose tout de suite son homme. Pourtant, rien d'outrancier ici, comme aurait pu le laisser croire la pochette, la musique se la joue même plutôt modeste. Vicieuse aussi, comme le titre de ce premier album. Car, s'il y a une évidente unité de ton, les morceaux sont constamment fuyants, Clancy semblant prendre un malin plaisir à stopper net une mélodie à laquelle on s'était habitué. Il faut attendre le dernier titre pour qu'il daigne étirer un tant soit peu la chose. Son style me rappelle celui des oubliés de Mull Historical Society , mais en plus épuré. Une pop d'apparence simple, qui résiste aisément aux nombreuses écoutes, car elle sait se contenter de l'essentiel. On...