Pas beaucoup de concerts cette année. Pas beaucoup d'occasions de sortir. Alors quand une opportunité se profile, on en profite, maman et moi. Les Tindersticks ont assurément sorti un des plus beaux disques de 2016. Nous ne les avons encore jamais vus en concert. Comme nous n'avons aussi jamais été au théâtre des Bouffes du Nord, il y avait une possibilité à ne pas gâcher pour faire "coup double". Les classieux anglais commencent par dérouler dans l'ordre leur magnifique "The Waiting Room" avec en toile le fond les curieux clips réalisés en collaboration avec la Blogothèque, tout aussi statiques et énigmatiques que la musique. Le son impressionne d'emblée par sa précision, sa clarté. La salle toute en verticalité l'aide à monter et occuper tout l'espace. On retrouve la même ambiance que sur le disque, suave et intimiste. Avec un tel parti pris d'apaisement, il vaut mieux savoir capter l'attention de l'audience, car le moindre bruit extérieur peut venir perturber. Les Tindersticks, malgré l'interaction plus que limitée avec le public, parviennent à hypnotiser la salle. Il y règne une atmosphère sage et attentive. Après un entracte de vingt minutes - on croirait sincèrement assister à une pièce de théâtre, mais une pièce dramatique ou à un concert classique, une musique de chambre -, les anglais jouent ensuite plusieurs titres de leur ancien répertoire - très peu de très vieilles chansons quand même, malheureusement. Ils n'accélèrent quasiment jamais le rythme mais les rares fois où ils le font, on sent qu'ils en ont pourtant sous la pédale. Comme si la musique des Tindersticks devait rester toujours mesurée, sur disque comme sur scène. Dommage, car si l'effet produit est envoûtant, on n'est jamais bien loin de s'ennuyer un peu. Voilà pourquoi leur premier album reste mon préféré. C'est le plus hétérogène, le plus "sale", le plus dissonant, le moins fignolé, mais il s'y dégage quelque chose. Comme si ce premier pouvait être le dernier, le groupe donnait tout. La suite leur donnera tort. Ils avaient le temps et ils ont su magnifiquement le prendre. Les Tindersticks ou l'éloge de la lenteur. Ça fait du bien aussi, un concert où l'on sort détendu, reposé, prêt à affronter la nuit.
Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite
Hello. J’ai entendu parler d’eux par des amis, apparemment ils sont géniaux.
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