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Articles

Affichage des articles du avril, 2022

Grandaddy & The Lost Machine Orchestra - Paris, le Trianon - 20 avril 2022

Enchaînement de concerts avec un quatrième en trois semaines. Celui-là, je l'avais coché il y a quelques temps déjà. Mais maman n'étant pas grande amatrice du groupe, je l'avais mis en " stand-by " (" Bye-Bye ..."). Et puis, il aura fallu qu'au détour d'une soirée entre parents le sujet soit mis hasardeusement sur la table pour qu'on prenne nos places, à la dernière minute ou presque. Grandaddy, c'est la période bénie de la pop américaine au mitan des années 90-2000. Avec les Flaming Lips (le groupe existait bien avant mais leurs meilleurs disques sont sortis à ce moment-là), Mercury Rev et Sparklehorse. Un quatuor pour l'éternité et au moins quatre chefs d'oeuvres de suite : " Deserter's songs " en 1998, " The Soft Bulletin " en 1999, " The Sophtware Slump " en 2000, " It's a wonderful life " en 2001. On pourrait même rajouter Wilco en 2002. Ce soir-là, au Trianon, magnifique écrin

Dead Can Dance - Paris, le Grand Rex - 13 avril 2022

  Ce concert, ça fait longtemps qu'on l'attendait, surtout maman, je dois dire, en tant que fan de la première heure ou presque. Dead Can Dance, j'y suis venu beaucoup plus tard. C'est seulement la découverte assez récente de leurs disques des années 80, surtout de leur chef d'oeuvre de 1987, " Within the Realm of the Dyin Sun ", celui où la pochette correspond à la tombe d'un certain Raspail au cimetière parisien du Père Lachaise qui m'a fait changer d'avis. J'étais jusqu'ici assez hermétique à leur univers gothique et new age. La voix de Lisa Gerrard sur " Cantara " ou " Summoning of the Muse ", irréelle, semble venir d'un autre monde. Elle vous transperce, vous charrie d'émotions. Il est difficile d'y résister. Dead Can Dance donc, au Grand Rex, salle plus connue comme "plus grand salle de cinéma en Europe" que comme lieu de concerts. Un groupe qui perdure après quarante ans d'existence e

Daniel Rossen - You Belong There

  Grizzly Bear est sans aucun doute l'un des meilleurs groupes de rock indépendant apparu ces 20 dernières années, habitué à l'excellence depuis " Yellow House " en 2006. Malheureusement, le groupe est aussi de moins en moins productif, du moins ensemble, la durée entre deux disques ne cessant de s'accroître au fil du temps. On ne sait d'ailleurs pas s'il survivra au départ d'Ed Droste, ce dernier arrêtant carrément la musique pour devenir... thérapeute. De son côté, Chris Taylor est producteur à ses heures perdues (Dirty Projectors, Twin Shadow ou les regrettés The Morning Benders). En plus, après avoir monté un groupe parallèle, Department of Eagles, voilà Daniel Rossen, autre membre, qui s'essaie carrément en solo. Et le résultat, réalisé presqu'entièrement seul, est impressionnant de maîtrise, " You Belong There " est une petite merveille de folk symphonique.  On y retrouve le style Grizzly Bear, pas étonnant car Rossen, en plus d

Fontaines D.C. - Paris, Le Bataclan - 12 avril 2022

Parmi la pléthore de concerts actuels, rattrapage obligé de mois de confinement et d'interdiction de rassemblement, ce n'est pas forcément le groupe qu'on aurait été voir en priorité. Mais c'est un ami bien intentionné qui m'a transmis l'information : les Irlandais de Fontaines D.C. passaient en concert au Bataclan dans le cadre de l'émission de radio de Michka Assayas sur France Inter. Les places étaient donc à réserver sur internet uniquement sur invitation (ça ne se refuse pas). D'habitude, ce genre de plan s'avère frustrant car les places étant plus que limitées, elles partent en quelques minutes seulement avant qu'on réussisse même à se connecter sur la plateforme de réservation. Cette fois-ci fut une bonne surprise. Fontaines D.C., donc. Leur troisième album sort le 22 avril mais quelques titres sont déjà disponibles sur le net. Le premier disque m'avait emballé, le second nettement moins. Du coup, je ne sais pas trop à quoi m'atten

Wet Leg - Wet Leg

  Nouvel arrêt chez La Musique à Papa : j'avoue une certaine lassitude générale, les nouveautés musicales enfilées comme des perles interchangeables, pas différentes les unes des autres, ne déclenchant souvent chez moi qu'une timide approbation.  Ce duo féminin originaire de l'île de Wight, dont j'attendais la sortie de leur premier album depuis un moment, depuis l'irrésistible tube " Chaise Longue ", avait sur ses épaules le poids de m'y fait croire encore, d'effacer quantités d'écoutes au final décevantes. Wet Leg, c'est le nouveau buzz de l'indie rock, le premier depuis... Fontaines DC, Black midi ou Squid, tous produits par l'incontournable Dan Carey, patron du label Speedy Wunderground . Si les groupes susnommés ne sont pas vraiment des adeptes de la gaudriole et de la légèreté, prônant une musique complexe aux influences variées, celle de Wet Leg a l'avantage d'être d'une fraîcheur revigorante. C'est avec le f

Cate Le Bon (+ Mega Bog) - Paris, La Maroquinerie - 29 mars 2022

  2.13.0.0 Oulala, ça faisait si longtemps. Si longtemps qu'on n'avait pas assisté à un concert en salle, debout, sans masque. On n'osait presque plus y croire. Pour un retour, on devait choisir le meilleur. Et le meilleur du rock indépendant, du rock tout court, il ressemble fortement en ce moment à une Cate Le Bon, responsable en ce début d'année d'un magnifique nouvel album, " Pompeii ", un peu deçà de " Reward " disque de l'année 2019 ici-même et bien plus encore. Tout ça se passait à la Maroquinerie, petite salle perdue au beau milieu du 20eme arrondissement parisien. En première partie, nous avons eu droit à Mega Bog, chanteuse américaine à l'univers particulièrement atypique et assez heurté. Si le style étrange intrigue d'abord, l'absence de chansons réellement accrocheuses finit par nous rebuter, faisant perdre progressivement notre attention.  La fois précédente - nous avions déjà vu et entendu Cate Le Bon en conce