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Articles

Affichage des articles du avril, 2023

Lael Neale - Star Eaters Delight

Revoilà l'intrigante Lael Neale, au nom ressemblant à un palindrome. On retrouve ces douces mélodies, enivrantes, au charme désuet. Si le précédent, l'excellent " Acquainted with Night " était l'oeuvre d'une Lana Del Rey moins consciente de son talent et de son aura, un peu gauche, mais d'autant plus attachante, ce nouveau disque, le troisième, paraît plus assuré, à la production plus ample - toute proportion gardée -, se payant même le luxe de titres presque enjoués, tels " I Am The River " ou " Faster Than The Medecine ". La pièce centrale de l'album, la mystérieuse " In Verona " semble être une référence à Roméo et Juliet. Tout l'album est ainsi parsemé de pistes, d'influences diverses, témoins de l'éducation de la chanteuse, qu'on imagine religieuse et un peu rigoriste. On retrouve aussi aux arrangements, l'ami Guy Blakeslee. Ce dernier explique que Lael Neale lui demande régulièrement d'enlever

Jonathan Bree - Pre-code Hollywood

Son amie, Princess Chelsea, l'autre fer de lance du label néo zélandais Lil' Chief Records, était en tête de mon top albums 2022 avec son chef d'oeuvre - oui, j'ose le mot - " Everything's going to be alright ", magnifique recueil de miniatures pop qui toutes finissent par vous trotter inlassablement dans la tête. Lui, l'était avec l'excellent " Sleepwalking ", en 2018 , autre album de rupture. C'est dire que depuis plusieurs années, je suis assidûment ce que ce duo produit, pour mon plus grand bonheur. Ce " Pre-Code Hollywood " les voit une fois de plus tout les deux réunis, le temps de quelques titres, bien dans le style maison, notamment l'irrésistible " Miss You ". La nouveauté, c'est la présence de l'inénarrable Nile Rodgers à la guitare, histoire d'apporter sa légendaire touche funky à la pop mélancolique des néo zélandais. On n'aurait pas parié que l'association puisse marcher, mais

Oracle Sisters - Hydranism

Les français qui s'essaient à la langue de Shakespeare et aux mélodies des Beatles, il y en a eu pléthore et rarement pour le meilleur. La démarche a même souvent tendance à me faire fuire. Alors quand je commence à écouter le premier album de ces Oracle Sisters, je suis méfiant. " Tramp Like You ", le premier morceau, est excellent mais ça va se gâter, c'est sûr. Ils ont tout donné là. De telles harmonies, une telle fluidité mélodique, un tel tourbillon de fraîcheur, ça ne peut pas avoir de suite valable. Et puis, les titres s'enchaînent et ça ne baisse pas d'un iota et ça réussit même le luxe de la diversité, du renouvellement, pour éviter de tomber dans l'admiration blasée - genre oui, ça mélange le meilleur des Beatles et des Beach Boys mais ça n'a rien de nouveau. Vous trouvez que j'en fais trop, qu'il ne faut pas exagérer quand même. Bien, écoutez.  Mais qui sont ces soeurs Oracle ? De soeurs, il n'est pas vraiment question puisque le

Maissiat - Delta

Vous avez dû le remarquer, je sélectionne chaque lundi mon disque préféré de la semaine précédente. Sauf que j'ai pris une semaine de retard, ce qui me permet d'avoir plus de temps pour mieux faire mon choix, d'être moins dans l'instantané, d'avoir plus de recul. Aujourd'hui, ce sont donc les sorties du 24 mars dernier. Ce jour-là, il y a eu deux poids lourd : le nouvel album de Depeche Mode, le premier sans Andrew Fletcher et déjà le dixième de la très (trop?) médiatique Lana Del Rey. Deux albums dont la presse a largement parlé, qu'elle a largement encensés, parce qu'ils étaient soit-disant les meilleurs des artistes depuis bien longtemps. Je ne rentrerai pas dans ces débats car le disque dont je vais vous parler aujourd'hui n'est aucun des deux. Il s'agit du troisième album de la trop discrète Maissiat. Je l'avais découverte dès le premier, " Tropiques " sorti en 2013. Le second m'avait légèrement déçu, ce qui arrive bien