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Articles

Affichage des articles du février, 2022

Beach House - Once Twice Melody

Le duo de Baltimore, maître absolu d'une dream-pop haut de gamme, est, comme beaucoup d'autres, sur le front musical en ce début d'année 2022. Comme s'il fallait rattraper le temps perdu par le COVID. Comme si le COVID avait aussi donné de l'inspiration à pléthore de formations. " Once Twice Melody " est déjà leur huitième album et il contient pas moins de dix-huit morceaux parus en quatre livraisons, la dernière datant du 18 février dernier. Les fans ont donc pu goûter progressivement aux nouvelles chansons de Beach House. Dès le premier épisode et les quatre premiers titres disponibles en novembre dernier, on savait qu'on tenait un grand album. Ils sont peu nombreux à tenir ainsi la longueur, gardant le cap sur près d'une heure et demie de musique. Après, il faut avouer que s'enchaîner le disque complet en une fois peut tout de même apparaitre comme de la gourmandise : trop de sucreries. Il est sans doute préférable d'y picor

Metronomy - Small World

" Small World " comme la rengaine de l'attraction de Disneyland " it's a small small world ", faisant référence au monde merveilleux de l'enfance, voilà le titre du nouvel album de Metronomy. Et c'est vrai que leur musique y est plus naïve, premier degré que jamais. Le propos est par contre moins léger : " Loneliness is on the run ", " Life and death ", " I have seen enough ", " I lost my mind ", autant de titres marqués par la pandémie, le confinement, le repli sur soi et les pensées sombres. Le disque est aussi beaucoup plus resserré que le précédent, le finalement décevant et trop long " Metronomy Forever ". Ici, 9 morceaux seulement, pop, frais comme les impeccables singles " Things will be fine " et " It's good to be back ". Joseph Mount n'a pas perdu la main. On y entend d'étonnants invités comme Porridge Radio sur l'irrésistible " Hold me tonight ",

Black Country, New Road - Ants From Up There

On ne s'attendait pas à ce que Black Country, New Road, nouveau fer de lance de la scène post-punk britannique sorte une suite aussi rapidement à leur brillant premier essai " For The First Time ". Un an tout juste plus tard, voilà déjà " Ants From Up There ". On ne s'attendait pas non plus à ce que leur charismatique chanteur et leader Isaac Woody claque la porte juste avant la sortie officielle du disque. On se demande d'ailleurs si la formation parviendra à résister à ce départ majeur. Surtout que son chant prend ici une assurance impressionnante. Pour l'instant, les six autres membres continuent comme si de rien n'était, annulant quand même de nombreuses dates de leur tournée. Dommage... On ne s'attendait pas non plus à ce qu'il y ait autant de différences entre deux albums sortis de manière aussi rapprochée. Si le premier était abrupt, sans concession, mais avec quelques longueurs. Le second est plus pop, mieux construit aussi, plein

Cate Le Bon - Pompeii

On continue les sorties de la semaine dernière avec le tant attendu - ici, en tout cas puisque son précédent était ni plus ni moins  mon disque préféré de l'année 2019 - nouvel album de la galloise Cate Le Bon. Celle dont le talent commence à se répandre de plus en plus dans le milieu puisqu'on l'a retrouvé à la production entre autres chez Deerhunter, John Grant ou à la basse sur le dernier Courtney Barnett. On l'appelle bien souvent pour sa capacité à arrondir le son, à aérer la musique, lui faire prendre l'air, pour y gagner en clarté. Car on sent que chez elle, rien n'est laissé au hasard, chaque note est réfléchie, à sa juste place, à sa juste hauteur. Les titres extraits (" Running Away ", " Moderation " ou " Remembering Me ")  de " Pompeii " et parus en avant première sur la toile promettaient une fois de plus le meilleur. L'écoute complète du disque confirme la qualité d'écriture, dans la continuité de l&#

Animal Collective - Time Skiffs

Je crois que je vais arrêter mon "disque de la semaine". Parce qu'il y a des semaines où la plupart des sorties musicales me laisse sur ma faim et puis d'autres où, au contraire, il y a de la nourriture raffinée à profusion. La semaine dernière fait partie de cette seconde catégorie avec, parmi ces mets de choix, le nouvel album d'Animal Collective, près de 6 ans après le précédent et un poil décevant " Painting with ". Il faut dire que depuis " Merriweather Post Pavilion " en 2009, apogée d'une trilogie formée par les tout aussi excellents " Feels " (2005) et " Strawberry Jam " (2007), la formation de Baltimore semble être rentrée dans le rang, incapable de se renouveler et de proposer une suite crédible à leurs passionnantes expérimentations d'autrefois. Et puis voilà que le confinement (et l'ennui ?) passe par là et que nos quatre histrions décident d'enregistrer à nouveau, mais chacun de son côté. La fusi