Balayer les promesses ? En tout cas, nous voilà retournés de plein pied, avec cette nouvelle formation originaire de Boston dans le post-punk arty de la fin des années 70. On pourrait penser à un énième ersatz de ce genre archi-rebattu. Mais il se dégage une telle énergie, de telles mélodies marquantes de ce "Hunger for a way out" que les doutes sont justement rapidement balayés. C'est le genre de petit bonbon sucré qu'on pourrait dévorer inlassablement. J'ai découvert cet album grâce au disquaire parisien "Pop culture shop" via la très belle initiative du webzine Section 26 de demander à quelques disquaires indépendants de nous faire part de leurs coups de coeur du moment, histoire de nous démontrer, si besoin était, que leur métier a encore un sens. Bah, oui, quoi, on a beaucoup parlé des libraires et des livres lors de ce reconfinement. De leur "première nécessité". Et la musique dans tout ça ? Est-on obligé d'écouter ce dont nous abreuvent les radios à longueur de journée ? Alors, oui, bien sûr, de moins en moins de monde achète encore des disques. La musique est de plus en plus dématérialisée et même accessible gratuitement. La moyenne d'âge des clients des disquaires est en hausse. Quel devenir pour ce métier, ce marché (oh, le vilain mot) ? Quelle valeur aura demain notre collection de disques ? L'acheteur passionné n'a, au final, que faire de ces considérations. Ce n'est évidemment pas le cas de celui qui en vit, obligé de faire avec. Ne pourrait-on pas envisager comme le proposait intelligemment Kim dans un très intéressant article paru sur Benzine une sorte d'abonnement aussi pour les disquaires ? Avec plusieurs formules : une pour les achats physiques par exemple, une autre juste pour les recommandations. Pourquoi un monde où les conseils en marketing se paient au prix fort quand les conseils musicaux sont gratuits ? Je dis ça, je dis rien.
9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...
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