Retour à la plage Glazart - décidément l'un des lieux de sorties idéales du moment à Paris - trois jours après, avec au programme trois noms de groupes aux voyelles doublées. On commence évidemment avec le "A" et Caandides, assez fidèles à leur patronyme. La musique de ces très jeunes français est en effet encore assez naïve, malgré les évidentes influences américaines, en tête desquelles Vampire Weekend. Ce qui nous manque souvent, comparé aux anglo-saxons, c'est un son, un vrai. Et là, une fois de plus, il n'y en a pas. C'est un espèce de gloubiboulga sans saveur, malgré parfois quelques tentatives de mélodies. C'est poussif et loin d'être suffisant pour espérer sortir le public parisien de sa torpeur et de ses discussions de vacances. Ensuite, on a droit au "E" dédoublé avec les anglais de Parakeet. Ce sont des britanniques qui font de la musique d'américains, très inspirés par la mouvance noisy et punk de la fin des années 80, Pixies, Nirvana et tutti quanti. Le constat est presque le même que pour nos frenchies, malgré un petit mieux au niveau du son, ça manque de vraies chansons pour accrocher. Et puis, et même si certains diraient qu'on s'en fout, le groupe n'a aucun charisme scénique, la chanteuse-bassiste se contentant de balancer ses cheveux et de brailler (telle une perruche?). Enfin, vint l'heure du "I" (dans l'ordre des voyelles, il y a une certaine cohérence dans la soirée) alias DIIV renommé après-coup; Dive, du nom d'une chanson de Nirvana, était déjà pris par un autre groupe. Et là, la différence se perçoit d'emblée, jusque dans l'attitude. Ici pas de fioriture, une préparation des instruments en un temps record et tant pis si le clavier ne marche pas, les gaillards n'ont pas l'air de s'en faire pour autant. Il faut dire que l'essentiel du public est venu pour eux, ça aide. Le chanteur et guitariste principal, au casque blond, est un ancien membre des excellents Beach Fossils et on reconnait tout de suite le jeu de guitare de la maison. Petit à petit, la formation se règle et la joie d'en être se ressent naturellement. Les titres ont beau tous se ressembler, quarante-cinq minutes à peine de concert, c'est trop court. On aurait bien repris un peu de voyelles finalement...
Tiens, petit quizz au passage, saurez-vous trouver le nom de groupes avec un "O" et un "U" doublé ?
Tiens, petit quizz au passage, saurez-vous trouver le nom de groupes avec un "O" et un "U" doublé ?
Coucou, c'est moi le gars qui se fout du "jeu de scène" et préfère parler simplement de "présence" plutôt que de "charisme" en concert. Il faut bien distinguer les deux notions et éviter surtout l'amalgame "charisme scénique" (sic), cher Vincent.
RépondreSupprimerDes exemples de types qui n'ont AUCUN jeu de scène MAIS une forte présence sur scène, une rare "capacité à attirer l'attention à [eux] et à faire entrer le public dans [leur] truc" [dixit Lyle] et je rajoute, sans fioriture, pose ni chichis : Nick TALBOT (de Gravenhurst) ou Damien JURADO qui forcent le respect et bien sûr, l'immense Josh T. PEARSON qui lui "rayonne" carrément, envoûte, subjugue son auditoire par son "aura naturelle" ;-)
Voilà, c'est tout ce que je voulais préciser (mais j'y tenais !) Merci de m'avoir lu. @ +
Ah, ah, je savais que j'allais te faire réagir !
RépondreSupprimerEn fait, cette phrase n'avait pas d'autre buts avoués... Et tu as réussi une fois de plus à caser Josh T. Pearson, chapeau !
Sinon, personne n'essaie de répondre à mon petit quizz ?
Bouh, je suis déçu...
Parakeet j'ai nettement plus accroché que toi malgré le son pas bon et j'attend maintenant l'album (les titres sur Bandcamp sont vraiment bien).
RépondreSupprimerTu veux un U doublé et un 0 doublé en même temps ou séparément ?
Il y a Suuns dans le 1er cas, et beaucoup dans l'autre : Loop, Looper, Spoon, Tool, OOIOO et mes petits chéris d'Ooberman...
Sinon, au rayon lettres doublées, difficile de faire plus fort que :
http://www.youtube.com/watch?v=BJ9r6Zb3GgU
Pour Parakeet, c'est vrai que le son est nettement meilleur sur Bandcamp qu'en concert. De plus, ils ne sont pas si bourrins qu'ils pouvaient en avoir l'air.
RépondreSupprimerBravo pour les groupes avec un U et un O doublé !
J'ajouterai aussi Deerhoof qui présente la particularité d'avoir 2 voyelles doublées et qui sortira bientôt un nouveau disque.
@ Vincent : merci de m'avoir tendu la perche, alors ! ;) Allez, ça vaut bien une réponse à ton quizz : un groupe londonien des 90's dont peu se souviennent certainement (quoique si tu étais déjà lecteur des Inrockuptibles...) ; je veux parler de MOOSE ! Je me rappelle un très bon concert à Lyon à l'époque (en 1re partie de Ride). Et je viens de réécouter avec grand plaisir leurs deux 1ers albums '...XYZ' (92) et 'Honey Bee' (93) Souvenirs, souvenirs...
RépondreSupprimer@JP : Oui, MOOSE, effectivement, je me rappelle. C'est bizarre, c'est aussi le premier nom qui m'est venu en tête pour cette histoire de voyelles doublées.
RépondreSupprimerPersonne n'a pensé aux plus grand de tous les groupes aux voyelles 'O' doublées : The Doors? ;-)
RépondreSupprimerOui, les Doors, évidemment. Comme quoi, ce n'est pas toujours les groupes les plus connus qui viennent en premier à l'esprit.
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