En ce moment, tout le monde parle de Gérard Depardieu, vous savez cet acteur à tendance alcoolique qui tourne plus vite que son ombre dans tout et quelques fois n'importe quoi. Tout ça, parce qu'il ne veut plus payer ses impôts en France. Du coup, il a fait successivement savoir qu'il irait se réfugier en Belgique (pour la bière?), puis dernièrement en Russie (pour la vodka?). Toute la France s'indigne de voir partir cet "immense" artiste que le monde entier nous envie. (si, si, je le sais de source sûre). Il serait un déserteur, délaissant sa patrie au moment où elle en a le plus besoin - oui, c'est la crise. Mais laissons-là ce gros homme avec sa curieuse destinée et posons-nous d'abord la question, c'est quoi être français ? Oui, aujourd'hui, j'initie une nouvelle rubrique sur mon blog. Une rubrique "sociétale", un peu politique, à double tranchant, donc. Puisqu'afficher ouvertement ses convictions, c'est aussi diviser. Forcément. Une rubrique façon tentative d'explication d'un père à ses enfants. Alors, c'est quoi être français ? Hein, quand on y réfléchit vraiment. C'est être né en France ? Habiter en France ? Savoir parler français ? Payer ses impôts en France ? Aimer la France ? Supporter l'équipe de France de foot ? On ne sait plus. Puisque certaines personnes qui justifient tous ces critères ne le sont pas. D'autres, au contraire, qui ne se retrouvent dans aucun, le sont. Mais la France, c'est quoi, au juste ? C'est la sécurité sociale ? Les RTT ? La déclaration des droits de l'homme. ?Une histoire ? Une culture ? Des paysages ? Des valeurs communes ? Dont on ne sait plus vraiment si ce sont toujours les nôtres. Puisqu'elles sont de plus en plus bafouées, piétinées. Difficile au final de s'y retrouver. Des frontières alors ? Un territoire bien délimité. Je me rappelle alors la séquence finale de "La Grande Illusion" de Jean Renoir où deux "déserteurs", justement essaient de passer la frontière suisse. L'un d'eux, incarné par Jean Gabin demande à l'autre où celle-ci se situe, puisqu'il ne la voit pas. L'autre de répondre par cette merveilleuse vérité : "Une frontière, ça ne se voit pas. C'est une invention des hommes. La nature s'en fout." Tout est dit. C'était en 1937. Nous voilà bien avancés depuis.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
Je suis bien loin des limites administratives et des constitutions.. tu ne proposes que des questions et c'est très bien ainsi.. comme s'il fallait que chacun prenne ses sentiments sur l'hexagone.
RépondreSupprimerJuste pour moi, je prends les paysages et la musique/art. Un endroit unique au monde avec autant de merveilles bilogique et une grosse identité culturelle qu'il faut sucer goulument.
La fierté historique et l'étandard écrit sur du papier je le laisse. Plutot écolo/anard/individus... rien de précis, juste un métissage global hyper enrichissant.
J'ai discuté cet été avec des amis lusitaniens.. en écoutant des chansons qui font l'histoire d'un pays. Nous avons échangé plein d'artistes, et je me suis senti assez fier d'avoir dans notre catalogue "officiel" des mecs issu de l'immigration.. Aznavour, Brel, Moustaki, Adamo, Maccias, Vartan.. les grands classique que les autres pays connaissent nous amènent chez nous à un certaine ouverture inégalée. Et c'est beau.
RépondreSupprimerVoilà, c'est ce que j'ai amené de la France cet été :D
Merci Papa pour ces parenthèses sociales :D
Merci Charlu pour ces encouragements !! Je n'étais pas sûr que ces parenthèses puissent justement intéressées... et c'est vrai que ce n'est pas facile d'aborder de ce genre de sujets. Je préfère donc poser des questions que de répondre vraiment...
RépondreSupprimerQuant à Adamo, Maccias ou Vartan, il faut assurément être ouvert ;-)
C'est clair..mais hors des "frontières"..c'est ça qu'ils connaissent :C...puis Dominique A aussi, depuis que j'y laisse des traces.
RépondreSupprimerEuhh, j'écoute du Adamo qqfois :D