Voici un des auteurs-compositeurs de chanson française les plus discrets de sa génération. Et pourtant, sous ses airs de ne pas y toucher, le gaillard pourrait en rabattre à beaucoup. Il fait partie de la génération des JP Nataf qu'on entend ici à la guitare, Florent Marchet, Arnaud Fleurent-Didier, Vincent Delerm, Mathieu Boogaerts - peut-être celui dont il se rapproche plus -, etc. Celle qui se réclame, qui d'un Alain Souchon, qui d'une Françoise Hardy, avec pour la plupart ce même ton doux-amer. Qui a dit que nous n'avions plus de chanteurs de talent en France ? Son nouveau disque, "Un homme" est comme on pouvait le deviner à l'opposé de l'assurance d'un Polnareff, quand il affirmait il y a plus de trente ans - une éternité -, "Je suis un homme, je suis un homme quoi de plus naturel, en somme". Ici, rien de naturel, au contraire, on est plutôt dans l'auto-persuasion : "Je suis un homme, c'est vrai, je suis un homme et tu m'aimais...".
Albin de la Simone est un homme de son temps, qui doute, qui se cherche. Pas de virilité exacerbée, pas non plus d'ambiguïté sexuelle assumée, non, juste une place de plus en plus difficile à trouver. Comme sur le charmant single "Mes épaules", où le chanteur ne sait pas s'il sera capable de faire face à toutes ses nouvelles responsabilités : la vie de couple ou la paternité. Sans renouveler pour autant le genre, c'est une belle voix pour trentenaires un peu paumés. Parfait pour moi, donc.
Albin de la Simone est un homme de son temps, qui doute, qui se cherche. Pas de virilité exacerbée, pas non plus d'ambiguïté sexuelle assumée, non, juste une place de plus en plus difficile à trouver. Comme sur le charmant single "Mes épaules", où le chanteur ne sait pas s'il sera capable de faire face à toutes ses nouvelles responsabilités : la vie de couple ou la paternité. Sans renouveler pour autant le genre, c'est une belle voix pour trentenaires un peu paumés. Parfait pour moi, donc.
Clip de "Mes épaules" :
Album en écoute intégrale sur Deezer.
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