Troisième et dernier volet de ma semaine spéciale Nick Drake. Après, promis, c'est fini, j'arrête de vous bassiner avec lui. Une fois vous avoir parlé de sa discographie et de son existence toutes deux malheureusement très courtes et vous avoir renvoyé à une intéressante biographie si vous voulez en savoir plus, voici la dernière preuve s'il en était besoin que Nick Drake est devenu un classique, une icône. J'ai en effet recensé ci-dessous quelques reprises de ses chansons. Mille Small et Elton John sont les seuls à avoir franchi le cap alors que celui-ci vivait encore. Le second n'était alors qu'un chanteur de studio. C'était une pratique courante à l'époque pour les maisons de disques de faire appel à ce genre de chanteurs. Cela servait à mettre en avant un artiste de leur catalogue et à envoyer ainsi les démos à la presse spécialisée avant que le disque définitif ne sorte. Même si le panel des gens qu'il a inspirés est très varié - du jazz à
l'indie rock en passant par du rock plus dur - on se rend compte que
peu, au final, se sont frottés à l'exercice de la reprise. Car, reprendre du Nick Drake n'est pas chose aisée, sa façon si particulière de jouer et d'accorder sa guitare est un vrai casse-tête même pour les plus expérimentés. Le plus simple est alors de s'en éloigner pour mieux se le réappropier. Car, sous ses arrangements sophistiqués, sa musique reste éminemment mélodique, directe et universelle. Et puis, ayant lui-même créé une musique transgenre, il n'est finalement pas surprenant de constater qu'il a su toucher une audience si hétéroclite. Espérons maintenant qu'elle devienne encore plus large. Car c'est typiquement le genre de musique dont on ne tombe amoureux qu'une seule fois. A partir du moment où on y a goûté, elle ne vous lâche plus. Tout simplement parce qu'elle s'attaque à notre moteur à tous : le coeur.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
Tu bassines pas Vince, ta trilogie Drake est vachement bien. J'ai profité des récentes réédition pour remplacer mes vieux cd gravés chopés en bibli.LLle rose, le vert.. j'ai aucune préference, c'est si peu déjà..
RépondreSupprimerMerci pour la semaine.
Merci l'ami. Je recommencerai sans doute ce concept de semaine entière dédiée à un artiste. C'était exactement ça le but : faire découvrir ou redécouvrir. Donner envie. Tant mieux si ça a marché ;-)
SupprimerJe n'aurai qu'un seul mot : B-R-A-V-O !
RépondreSupprimerTrois billets riches et doucement émouvants sur un artiste au talent précieux, un des rares qui méritent son statut d'artiste-culte.
Well done, Vincent :)
Bon, je vois que c'était trop facile avec Nick Drake. Le gaillard fait une sacré unanimité ! La prochaine fois, je parle de Johnny Hallyday. Non, je déconne.
RépondreSupprimerMerci en tout cas pour ces sympathiques compliments ;-)
Je signale aussi Natacha Atlas qui a repris "River man" dans son dernier album "Mounqaliba".
RépondreSupprimerMerci ! C'est rajouté dans la playlist.
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