Voici un chanteur français un peu à part. Il faut dire que, pour suivre une femme, il a décidé de vivre à l'autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Du coup, quand il revient nous voir avec un nouveau disque dans ses bagages, celui-ci apparaît incongru, complètement en dehors des modes et du temps. Pourtant, Franck Monnet sait s'entourer, on retrouve ici Pauline Croze aux choeurs, la petite protégée de Babx (à moins que ça ne soit l'inverse), Camélia Jordana pour un duo très estival. La production est l'oeuvre d'Edith Fambenua, régulièrement cachée derrière ce que la chanson française a pu produire de meilleur ces trois dernières décennies (Daho, Bashung, Brigitte Fontaine, Miossec, etc). On l'a aussi vu à l'écriture pour Vanessa Paradis ou Claire Diterzi. Bref, Franck Monnet est loin d'être un ermite, même si sa musique comme ses textes peuvent paraître désuets. Tout dans ce "Waimarama" ne me touche pas, mais quand c'est le cas comme sur le très beau "Différents" ("J'entretiens la nostalgie pour quand toi et moi, nous serons différents"), la limpidité des paroles et des arrangements en accentuent l'émotion.
On pense à JP Nataf ou plus encore à Albin de la Simone. Mais en plus simple, plus naturel, plus direct. C'est avec la même humilité qu'il nous parle de lui sur l'autobiographique "Sans John" ou de la chanteuse Lhasa disparue trop tôt sur "Les Faons". Celle qui lui fait aussi dire "qu'un anorak pour deux" est suffisant, qu'on a "pas besoin d'utiliser les manches". La sagesse de l'âge que de savoir se contenter de peu et d'en tirer le maximum.
On pense à JP Nataf ou plus encore à Albin de la Simone. Mais en plus simple, plus naturel, plus direct. C'est avec la même humilité qu'il nous parle de lui sur l'autobiographique "Sans John" ou de la chanteuse Lhasa disparue trop tôt sur "Les Faons". Celle qui lui fait aussi dire "qu'un anorak pour deux" est suffisant, qu'on a "pas besoin d'utiliser les manches". La sagesse de l'âge que de savoir se contenter de peu et d'en tirer le maximum.
Clip de "Waimarama" :
Clip de "Différents":
Tout à fait d'accord avec toi, plus je l'ai écouté et plus il m'a parlé. Des morceaux qui me laissaient indifférent à la première écoute, on su progressivement créer leur effet, en toute simplicité et sincérité, laissant un doux parfum de plénitude.
RépondreSupprimerDe ce côté là, Vincent, l'adjectif "humilité" que tu as utilisé pour caractériser le bonhomme et sa musique convient à merveille !