Accéder au contenu principal

Sea Pinks - Soft Days

Ce disque est sorti il y a bientôt un an, au tout début de l'année 2016. A part l'excellent Popnews, peu de gens en ont parlé. Cette musique revisite la pop anglaise de la fin des années 80, celle de The La's notamment et de tous ces groupes adeptes de la guitare rageuse et carillonnante. On pourrait passer facilement à côté, arguant que quantité de formations ont marché sur ces plates-bandes là. Pourtant, il y a dans "Soft Days", le deuxième album des irlandais de Sea Pinks, une fraîcheur, une énergie, une efficacité et surtout une constance dans la qualité plutôt rares. Neil Brogan, leur leader, a eu raison de quitter ses potes de Girls Names. La musique de Sea Pinks est sans doute moins dans l'air du temps, moins revival cold wave, mais elle a un son plus original, authentique. Popnews croyait en janvier dernier que ce disque trouverait à coup sûr ses admirateurs et qu'il serait reconnu à sa juste valeur comme un "petit classique en puissance".
Malheureusement, onze mois ont passé et force est d'avouer qu'il n'en est rien. J'en remets donc une petite couche, à mon humble niveau, car ce sont souvent des disques modestes et simples comme celui-ci qui résistent le mieux à l'épreuve du temps.  

Commentaires

  1. Je l'ai pas mal écouté en janvier mais je n'y ai jamais rien vu de plus qu'un sympathique disque pop sans ce petit truc en plus qui aurait pu me donner envie d'y revenir davantage. Y'a quelques bons morceaux mais rien ne m'a transcendé, on doit être plusieurs dans ce cas à être passes à côté !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas forcément besoin du petit truc en plus, justement. Ce petit truc en plus, c'est parfois ce qui nous fait aimer tout de suite mais qui nous lasse ensuite. Un effet de mode. Là, ce disque aurait pu sortir sans problème il y a vingt ans. Il me fait beaucoup penser au disque de The La's, que je réécoute encore.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...