Ariel Pink a écouté un jour un obscur chanteur américain des années 60, Bobby Jameson, disparu il y a quelques années. Il est tellement tombé sous le charme du bonhomme et de sa musique assez proche de groupes de pop psychédélique comme Love qu'il a décidé de lui consacrer l'écriture entière d'un album. Véritable hommage ou simple prétexte à un concept foireux ? Il est toujours aussi difficile de cerner le sérieux de la démarche d'Ariel Pink. Pour ce qui est de la forme, il revient à un style nettement plus homogène que le magnifiquement foutraque "Pom Pom" et en cela, "Dedicated to Bobby Jameson" est assez proche de "Before Today" de 2010, que beaucoup considèrent encore comme son apogée artistique. L' américain montre une fois de plus son indéniable talent pour composer de petites vignettes pop lo-fi doucement décalées. Ce nouvel album enfile les perles mélodiques, notamment la belle triplette composée du titre éponyme, "Time to live" et "Another weekend", comme un brillant résumé du savoir-faire de Pink.
Il n'y a pour une fois pas de titres en retrait, de légères fautes de parcours, ce qui était souvent le défaut de ses disques. C'est le propre des gens qui flirtent allègrement avec le kitsch et le mauvais goût, il n'y a qu'un pas parfois entre le génie et l'esbrouffe. En cela, cette nouvelle production postule déjà aux plus hautes places des podiums de fin d'année.
Je l'ai trouvé merveilleux à la première écoute, comme une suite tout aussi géniale mais plus posée de pom pom
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