Décidément, Barbara Carlotti est en train de devenir la compagne idéale de notre été. Après avoir été la voir reprendre des chansons de l'année 1966 aux Trois Baudets, nous sommes retournés cette fois-ci à Lafayette Anticipations, un lieu dédié à l'art contemporain, où la chanteuse prêtait sa voix à l'audioguide de l'exposition. Mais c'est bien sûr surtout pour assister à son showcase que nous étions venus. Elle y jouait ses propres morceaux et essentiellement son dernier et excellent album "Magnétique". Elle et ses musiciens affichent d'emblée une certaine décontraction - celle de récents champions du monde ? Le public est presque à l'opposé de celui des Trois Baudets : très bobo Parisiens. Il faut dire que le lieu lui-même respire cet élitisme assez prétentieux - désolé, je suis assez hermétique à l'art contemporain - avec son bar qui ne propose que jus et alcool bio évidemment. On reconnaît O, alias Olivier Marguerit, venu en famille parmi l'assistance. L'ambiance ne change pas des Trois Baudets et est une fois de plus assez sage, même lors du dernier titre, où la chanteuse essaie pourtant lors de son "tube" "Mon dieu, mon amour" une plus grande proximité avec son public. Quarante minutes de concert : suffisant pour profiter de ce petit moment suspendu - mention spéciale à la guitare très rock de Pierre Leroux et bien sûr à la voix toujours juste de Barbara Carlotti - pas assez pour s'imprégner pleinement de cette musique qui oscille intelligemment entre chanson française, pop-rock et new-wave.
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
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