Les anglais de Snapped Ankles sont de retour avec toujours leur discours sur le retour à l'état de nature, d'où leur étrange déguisement de monstres plantes, en référence au dessin animé Jayce et les conquérants de la lumière ? Ils seraient pourtant devenus des agents infiltrés pour empêcher des promoteurs immobiliers - d'où la nouveauté de la cravate - de détruire la nature en promettant aux futurs acquéreurs un luxe étourdissant ("Stunning Luxury"). Même lorsque le "système" semble avoir gagné - fini de jouer avec les arbres, comme sur leur premier disque "Come Play The Trees" - on peut toujours essayer de le détruire de l'intérieur. Le post punk est un mouvement qui est régulièrement associé à la critique de la société de consommation. Les Snapped Ankles ne seraient donc que les descendants d'une longue filiation.
Car le style musical ne change pas non plus, sorte de mariage entre Gang of Four, Can ou The Fall, avec une pointe de rythmes discos. Bref, c'est un vaste foutoir, qui n'oublie pas quelques fantaisies et de ralentir par moments la cadence, notamment sur le calme morceau final, "Dream And Formaldehyde", proche d'un Brian Eno. La musique de Snapped Ankles est celle de gens inquiets et en colère, elle devrait donc logiquement trouver de nombreux adeptes.
J'ai bien aimé cet album, assez inclassable à mon avis. Mention aux titres Tailpipe, Letter from Hampi Mountain, et surtout le punchy Dial the Rings on a Tree. Au beau milieu de tout ce foutraque, on a l'incongru et le très addictif Three Steps to a Development, avec son intro de star ! Sympa !
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