Cette année, je suis un peu à la bourre, pas encore de bilan 2021 à l'horizon, même si ça ne devrait pas tarder. J'en suis toujours à rattraper mon retard accumulé depuis quelques mois et l'arrêt prolongé de ce blog pendant l'été : pas de posts entre le 8 juin et le 1er septembre ! Après du rap, voici maintenant du jazz sur la musique à papa, mais pas n'importe quel jazz, pas vraiment du jazz à papa d'ailleurs. Du jazz qui brasse avec lui énormément d'autres influences, des rythmes africains - le nom de Kemet fait référence à l'Egypte de l'Antiquité - du hip-hop et j'en passe. De la musique "noire" en quelque sorte, en référence au titre éminemment politique de l'album. Mais de toute façon, d'aucuns vous diront que l'essentiel des courants musicaux apparus au vingtième et vingt et unième siècles proviennent de la culture "noire" : l'Amérique ou l'Afrique noire; les "blancs" n'ayant fait que copier en se réappropriant parfois sans vergogne la paternité du mouvement.
"Black to the future" est une impressionnante démonstration de force et un brillant résumé de plusieurs décennies de musique "noire". Si le passé ne leur a pas été très favorable, on espère que le futur leur sera plus clément et reconnaîtra enfin leurs talents multiples. Ici, on danse aussi bien avec son corps que son cerveau. Derrière ce groupe anglais, on retrouve une fois de plus le saxophoniste Shabaka Hutchings, aussi à l'oeuvre au sein de The Comet is Coming dont j'avais déjà parlé il y a deux ans. Un musicien décidément abonné à l'excellence.
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