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Cate Le Bon (+ Mega Bog) - Paris, La Maroquinerie - 29 mars 2022

 


Oulala, ça faisait si longtemps. Si longtemps qu'on n'avait pas assisté à un concert en salle, debout, sans masque. On n'osait presque plus y croire. Pour un retour, on devait choisir le meilleur. Et le meilleur du rock indépendant, du rock tout court, il ressemble fortement en ce moment à une Cate Le Bon, responsable en ce début d'année d'un magnifique nouvel album, "Pompeii", un peu deçà de "Reward" disque de l'année 2019 ici-même et bien plus encore. Tout ça se passait à la Maroquinerie, petite salle perdue au beau milieu du 20eme arrondissement parisien. En première partie, nous avons eu droit à Mega Bog, chanteuse américaine à l'univers particulièrement atypique et assez heurté. Si le style étrange intrigue d'abord, l'absence de chansons réellement accrocheuses finit par nous rebuter, faisant perdre progressivement notre attention. 


La fois précédente - nous avions déjà vu et entendu Cate Le Bon en concert au Petit Bain -, la première partie, Grimm Grimm, plus mélodique, m'avait plus marquée. Le disque avait d'ailleurs fini aussi dans les meilleurs de mon bilan annuel. Nous sommes placés derrière les responsables des lumières et du son, cela a l'avantage de connaître avant la liste des chansons que la galloise interprétera : tout le nouveau disque et une bonne moitié du précédent. Rien des prédécesseurs. Comme pour signifier que sa nouvelle vie à débuté avec "Reward", album qui continue de bonifier au fil du temps qui en fera sans doute un classiques indépassable. C'est l'album où son style s'est affirmé, définitivement. Cate Le Bon, sur scène, abhorre sa coupe mulet habituelle, et une petite guitare colorée que n'aurait pas renié, qui un Bowie, qui une Siouxsie. La musique est impeccable, jouée au cordeau pour un groupe de musiciens au diapason de l'intransigeance de la chanteuse. Le son arrondi sortant de l'instrument de la frêle bassiste impressionne. Pas de mots échangés avec le public ou si peu.  Dommage, on aurait aimé davantage d'interactions, mais c'est aussi le charme de cette musique-là. Son mystère. Son étrangeté. Son imperméabilité. Ce n'est pas bon, c'est très bon. C'est ce qu'on était venu chercher. Le meilleur. On l'a eu. La classe.




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