Accéder au contenu principal

Oracle Sisters - Hydranism

Les français qui s'essaient à la langue de Shakespeare et aux mélodies des Beatles, il y en a eu pléthore et rarement pour le meilleur. La démarche a même souvent tendance à me faire fuire. Alors quand je commence à écouter le premier album de ces Oracle Sisters, je suis méfiant. "Tramp Like You", le premier morceau, est excellent mais ça va se gâter, c'est sûr. Ils ont tout donné là. De telles harmonies, une telle fluidité mélodique, un tel tourbillon de fraîcheur, ça ne peut pas avoir de suite valable. Et puis, les titres s'enchaînent et ça ne baisse pas d'un iota et ça réussit même le luxe de la diversité, du renouvellement, pour éviter de tomber dans l'admiration blasée - genre oui, ça mélange le meilleur des Beatles et des Beach Boys mais ça n'a rien de nouveau. Vous trouvez que j'en fais trop, qu'il ne faut pas exagérer quand même. Bien, écoutez. 
Mais qui sont ces soeurs Oracle ? De soeurs, il n'est pas vraiment question puisque le groupe est formé de Christopher Willatt et de Lewis Lazar, deux amis d'enfance, ayant déjà bourlingué aux seins de projets artistiques, Lazar a notamment été membre de Summer Moon avec un certain Nikolaï Fraiture qui n'est autre que le bassiste des Strokes. La finlandaise Julia Johansen les a rejoint aux choeurs et à la batterie. "Hydranism" a été enregistré sur l'île grecque d'Hydra. L'endroit est notamment connue pour avoir été un des repères de feu Léonard Cohen, le master of songs, qui venait régulièrement s'y ressourcer. Comme quoi, on peut être dans un lieu paradisiaque et y produire une oeuvre supérieure. Je ne sais pas vous mais moi, je connais ma future destination de vacances. Pas sûr pour autant que j'y emporterai ma guitare, si vous voyez ce que je veux dire. 



Commentaires

  1. Merci pour cette découverte. Plus j'écoute plus je trouve l'album miraculeux.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

James Yorkston, Nina Persson & The Second Hand Orchestra - The Great White Sea Eagle

  Après la parenthèse de l'iguane, revenons à de la douceur avec un nouvel album de l'écossais James Yorkston et son orchestre de seconde main suédois - The Second Hand Orchestra, c'est leur vrai nom - mené par Karl-Jonas Winqvist. Si je n'ai jamais parlé de leur musique ici, c'est sans doute parce qu'elle est trop discrète, pas assez moderne et que leurs albums devaient paraître alors que je donnais la priorité à d'autres sorties plus bruyantes dans tous les sens du terme. Je profite donc de l'accalmie du mois de janvier pour me rattraper. Cette fois-ci, avant de rentrer en studio avec leur orchestre, Yorkston et Winqvist se sont dit qu'il manquait quelque chose aux délicates chansons écrites par l'écossais. Une voix féminine. Et en Suède, quand on parle de douce voix mélodique, on pense évidemment à Nina Persson, l'ex-chanteuse des inoffensifs Cardigans dont on se souvient au moins pour les tubes " Lovefool " et " My favorite

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,

Top albums 2023

2023, fin de la partie. Bonjour 2024 et bonne et heureuse année à toutes et tous ! Je termine cette fois-ci un premier janvier, sur le fil, histoire de bien clôturer l'affaire, sans anticipation. Avant de vous dire qu'il s'annonce plein de bonnes choses musicalement parlant pour la nouvelle année, voici un récapitulatif de l'an dernier en 10 albums. 10 disques choisis le plus subjectivement possible, parce que ce sont ceux qui m'ont le plus emballé, le plus suivi pendant douze mois et qui je pense, me suivront le plus longtemps encore à l'avenir. 10- Young Fathers - Heavy, Heavy Ces jeunes pères de famille inventent une pop futuriste à partir de mixtures de TV On The Radio, Animal Collective ou autre Massive Attack. C'est brillant, novateur, stimulant, mais cela a parfois le défaut de ses qualités : notre cerveau est régulièrement en surchauffe à l'écoute de ces morceaux bien trop denses pour le commun des mortels, incapable de retenir autant de sons, d&