Accéder au contenu principal

Fredda - Phosphène

Je ne vais pas faire mon malin là-dessus et vais vous avouer tout de go que je ne connaissais Fredda, de son vrai nom Frédérique Dastrevigne, ni d'Eve ni d'Adam. Pourtant, la dame officie depuis presque 30 ans déjà ! La honte. En plus d'avoir sorti 7 albums solo, elle a notamment participé au projet Radiomatic avec son compagnon Pascal Parisot qui avait pour but de reprendre dans des versions drôles et ludiques des vieux titres méconnus des années 60, notamment le "Etonnez-moi, Benoît" de Françoise Hardy écrit à l'origine par un certain Patrick Modiano. Bref, voici donc "Phosphène", un disque où l'on retrouve une fois de plus Parisot, mais aussi Matt Low, membre de The Delano Orchestra, ancien compagnon auvergnat du regretté Jean-Louis Murat. L'album est aussi sorti sur l'excellent label Microcultures. Tous ces bons ingrédients ne pouvaient aboutir qu'à une bonne recette et c'est effectivement le cas. Et je m'en veux d'avoir négligé Fredda jusqu'alors. 
Tout ici respire un savoir-faire savamment acquis au fil des années. Je serai mal placé pour parler de disque de la maturité, prenant le train largement en marche, mais force est d'avouer que c'est sacrément bien fichu : paroles, mélodies, arrangements, rien à dire, à jeter. La semaine prochaine, je vous parlerai déjà de mon dernier disque de 2023 et ensuite ça sera le moment tant attendu des bilans. Et cet étincelant "Phosphène" découvert au hasard d'un mail de Microcultures pourrait bien en être.




Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...