Accéder au contenu principal

Tramhaus - The First Exit

Une fois n'est pas coutume, voici un nouveau groupe de post-punk qui ne vient ni du Royaume-Uni ni d'Irlande, mais des Pays-Bas. "The First Exit" est comme son nom l'indique, la première sortie de Tramhaus. Pourtant, le groupe est déjà bien connu de nombreux festivaliers rock. On les a vus à Hop Pop Pop, à Levitation France, à Rock in the Barn et même aux plus hétéroclites Vieilles Charrues. Partout où ils sont passés, ce fut la même unanimité : ces hollandais, c'est de la bombe ! Cette formation est incapable de retenue et donne systématiquement le maximum, au risque de faire peur aux plus timorés, de part son énergie dévastatrice. Sur disque, je dois avouer que pour une fois, on retrouve cette puissance supérieure. Pas évident en effet de conserver le ressenti live dans le confort feutré d'un studio. Si on devait différencier le post-punk de ces jeunes gens originaires de Rotterdam de celui de leurs collègues d'outre-Manche, on pourrait dire qu'il est plus direct, tranché. 
Pas besoin d'attendre trop longtemps, il suffit pour cela d'écouter les guitares abrasives et les voix furieuses du premier morceau "The Cause" pour être tout de suite dans le bain. Le dernier titre, "Past Me" montre l'autre volet des capacités du quintet, avec une tonalité plus mélodique, qui permet de clôturer l'écoute de l'album sur une note qui donne une envie irrépressible d'appuyer sur le bouton "Repeat". Je sais la métaphore facile, mais le pied sur cette pochette, c'est évidemment pour envoyer tout valdinguer, quitte à perturber un ciel pourtant bleu, même si nuageux. Rien de neuf, oui, mais une envie d'en découdre qui fait plaisir. Une volonté de casser la routine, malgré tout.



Commentaires

  1. Pas fan de la voix du chanteur, mais une sacré énergie dans les chansons. J'aime particulièrement la dernière, plus rangée. Si j'ai l'occasion de les voir sur scène, ce sera avec plaisir.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...