Accéder au contenu principal

Big Special (+ Gans) - Paris, La Boule Noire - 29 octobre 2025

Il nous fallait une telle soirée pour endurer les toujours pénibles retours de vacances. Big Special en concert, ça fait longtemps que j’en rêvais. Depuis la première fois où j’ai eu la chance d’entendre leur musique. Il y a chez eux une immédiateté assez rare. Big Special, ce sont les Sleaford Mods en plus mélodique, plus lyrique, mais avec malgré tout ce côté punk salvateur qui envoie balader son monde. En première partie et ce fut une surprise, nous eûmes droit à Gans, le duo de Birmingham déjà vus à la précédente Route du Rock. Ce groupe, c’est de l’énergie brute. Un concert pied au plancher comme on n’en fait plus. Tout plein de "motherfucker" et autres "fucking" machin chose. Je ne sais pas à quoi carburent ces deux là, mais c’est impressionnant. Tremplin impeccable pour les Big Special qui viennent d’ailleurs épauler dans tous les sens du terme leurs potes - le chanteur de Big Special prend sur ses épaules le batteur de Gans. Gans leur rendra la pareille, histoire de déchainer un peu plus un public pourtant déjà acquis depuis longtemps à la cause de ces 4 branleurs attachants. Contrairement à Gans, la musique de Big Special est plus variée, est moins frontale. Pour une fois, dans un groupe, ce n'est pas le chanteur qui est le plus prolixe. En effet, c'est surtout Callum Moloney, le batteur qui tient le crachoir, avouant que le précédent passage parisien du groupe n'était pas très bon et qu'il était donc étonné qu'il y ait dans l'assistance des personnes revenues les voir suite à cette prestation. Malheureusement, à part la batterie, pas d'autres instruments sur scène, la musique est en grande partie enregistrée. Mais l'énergie est là, malgré tout et on oublie bien vite cette absence. Tous les "tubes" sont enchaînés, terminant par la triplette magique "Shithouse" - la préférée de maman, Moloney pour illustrer le morceau dira que son pays est un "shithouse" et que ce n'est malheureusement pas mieux ailleurs -, "Trees" - où les énergumènes de Gans les rejoignent pour un pogo survolté devant la scène - et "Dig!" - la plus mélodique pour finir la tête dans les étoiles. Bref, voilà la soirée qu'il nous fallait, pleine d'envie, de générosité, de bruit. Merci les gars et revenez quand vous voulez.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak> (+ Litronix) - L'Elysée Montmartre - Paris, le 13 novembre 2024

  9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

Mark Pritchard & Thom Yorke - Tall Tales

Oui, je sais, je ne suis pas très productif ces derniers temps... Une nouvelle fois, plus le temps, plus l’envie. J’avoue même écouter moins de musique. Heureusement, il y a quelques nouveautés qui me donnent toujours envie d’y revenir. Les productions de Thom Yorke quelqu’elles soient - Radiohead évidemment dont on annonce une sortie d'ici fin de l'année, en solo ou avec The Smile - en font partie. Le voici en duo avec Mark Pritchard, musicien australien de cinquante ans dont j’admets ne rien connaître. Ce n’est pas le genre de musique que j’écoute habituellement, encore que, pas si éloignée de celle de Kraftwerk. Les deux avaient déjà travaillé ensemble, notamment, sur " Beautiful People " extrait de l’album " Under the sun " de l’australien paru en 2016. Cette nouvelle collaboration permet au chanteur de Radiohead de signer son premier diqque sur un label qu’il vénère depuis longtemps, Warp (Aphex Twin, Boards of Canada, Autechre, etc).  Et je dois dire q...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...