Il nous fallait une telle soirée pour endurer les toujours pénibles retours de vacances. Big Special en concert, ça fait longtemps que j’en rêvais. Depuis la première fois où j’ai eu la chance d’entendre leur musique. Il y a chez eux une immédiateté assez rare. Big Special, ce sont les Sleaford Mods en plus mélodique, plus lyrique, mais avec malgré tout ce côté punk salvateur qui envoie balader son monde. En première partie et ce fut une surprise, nous eûmes droit à Gans, le duo de Birmingham déjà vus à la précédente Route du Rock. Ce groupe, c’est de l’énergie brute. Un concert pied au plancher comme on n’en fait plus. Tout plein de "motherfucker" et autres "fucking" machin chose. Je ne sais pas à quoi carburent ces deux là, mais c’est impressionnant. Tremplin impeccable pour les Big Special qui viennent d’ailleurs épauler dans tous les sens du terme leurs potes - le chanteur de Big Special prend sur ses épaules le batteur de Gans. Gans leur rendra la pareille, histoire de déchainer un peu plus un public pourtant déjà acquis depuis longtemps à la cause de ces 4 branleurs attachants. Contrairement à Gans, la musique de Big Special est plus variée, est moins frontale. Pour une fois, dans un groupe, ce n'est pas le chanteur qui est le plus prolixe. En effet, c'est surtout Callum Moloney, le batteur qui tient le crachoir, avouant que le précédent passage parisien du groupe n'était pas très bon et qu'il était donc étonné qu'il y ait dans l'assistance des personnes revenues les voir suite à cette prestation. Malheureusement, à part la batterie, pas d'autres instruments sur scène, la musique est en grande partie enregistrée. Mais l'énergie est là, malgré tout et on oublie bien vite cette absence. Tous les "tubes" sont enchaînés, terminant par la triplette magique "Shithouse" - la préférée de maman, Moloney pour illustrer le morceau dira que son pays est un "shithouse" et que ce n'est malheureusement pas mieux ailleurs -, "Trees" - où les énergumènes de Gans les rejoignent pour un pogo survolté devant la scène - et "Dig!" - la plus mélodique pour finir la tête dans les étoiles. Bref, voilà la soirée qu'il nous fallait, pleine d'envie, de générosité, de bruit. Merci les gars et revenez quand vous voulez.
9 ans déjà. 9 ans depuis que nous avons côtoyé l'horreur. Si proche, cette fois. Le choc fut donc plus rude. Ce vendredi 13 novembre 2015 a laissé des traces indélébiles pour tous les amateurs de musique live. Pourtant, à la même date, cette année, le nombre de bons concerts à Paris était pléthorique, pour ne pas dire démentiel. Imaginez vous : il y avait le choix entre les irlandais de Fontaines DC, chouchous de la scène rock actuelle au Zénith, les revenants de Mercury Rev à la Maroquinerie, François and the Atlas Mountains, pour une relecture live de leur disque de 2014, " Piano Ombre " à la Philharmonie de Paris, les nouveaux venus de Tapir! Au Pop Up du Label, la troupe suisse de l'Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à la Marbrerie et enfin Beak>, le groupe de Geoff Barrow, ancien batteur de Portishead. Et encore, je n'ai cité que les concerts intéressants que j'avais repéré. Je suis sûr qu'il y en avait d'autres... Mais pourquoi une telle...

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