On ne peut pas dire que l'actualité musicale de 2010 commence sous les meilleurs auspices avec la disparition de Lhasa et de Vic Chesnutt. La première s'est éteinte des suites d'un cancer du sein le premier janvier dernier, le deuxième - et je triche donc un peu car c'était déjà l'année dernière - se serait suicidé le jour de Noël. Deux jours de fête un peu ... funeste en quelque sorte. Et même si je n'étais pas vraiment fan de ces deux artistes, je leur reconnaissais un certain talent, un univers bien à eux, assez mélancolique. Ils étaient aussi tous les deux responsables d'un disque sorti en 2009, dont je n'ai d'ailleurs malheureusement pas parlé ici. Je me rattrape donc, un peu, même si c'est évidemment trop tard. Et s'il me fallait garder quelque chose de ces deux-là : pour Chesnutt, ça serait son projet parallèle dénommé Brute et cette chanson "Westport Fairy" entendue il y a des années déjà maintenant (en 1995 ?), chez Lenoir : magique ! Pour Lhasa, malheureusement, pas de souvenir personnel, alors je vous mets ce très beau clip (et accessoirement très belle chanson) extrait de son dernier disque. "So long my friends, it's time that we began to laugh and cry and cry and laugh about it all again."
A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...
Commentaires
Enregistrer un commentaire