Accéder au contenu principal

The National - High Violet

Cette semaine, je ne suis pas très original puisque tout le monde parle de ce nouvel album de The National, groupe qui est en train de connaître enfin une reconnaissance beaucoup plus large que le simple cercle restreint des amateurs de rock indépendant. Mais que les fans se rassurent, il n'y a pas encore de tubes véritables dans ce nouveau "High Violet", juste une collection de chansons pop-rock particulièrement classieuse et sans fausse note. Pourtant, après plusieurs écoutes, j'étais prêt à faire mon rabat-joie et aller à l'encontre des critiques élogieuses que vous avez déjà pu lire à droite et à gauche et que vous lirez encore après celle-ci. Oui, je pensais ne même pas parler de ce disque, puisque, comme vous avez pu le remarquer, je ne chronique désormais dans "La musique à papa" que des albums qui me plaisent. C'était sans compter sur le caractère addictif de ces chansons-là, une fois de plus de très haute tenue. Oui, il serait presque malhonnête de ne pas reconnaître la qualité intrinsèque des morceaux et le soin quasi-méticuleux apporté au fait que tout sonne juste et à sa place : de la voix de Berninger jusqu'au plus subtil arrangement de cordes ou aux délicats choeurs des prestigieux invités (Sufjan Stevens et Bon Iver, rien que ça!).
The National est incontestablement un des meilleurs groupes de rock actuel et le prouve une fois de plus, même si, il n'y a pas de véritables surprises à attendre de ce "High Violet" pour qui connaît déjà leur univers. C'est juste la suite logique - musique plus travaillée mais peut-être un poil moins instinctive - d'une carrière en tout point exemplaire.
PS : The National seront aussi visibles en live à partir du 15 mai prochain, filmés par le célèbre D.A. Pennebaker  ("Don't look back" et "Ziggy Stardust And The Spiders From Mars") pendant un mois à cette adresse-.

Clip de "Bloodbuzz Ohio" :

Commentaires

  1. Je viens de découvrir ce groupe que maintenant. "The Boxer" est sensasse ("Fake Empire" et "Ada" Sont mes préférées)!! Quelle voix !!
    Je n'ai pas eu trop de temps d'écouter celui ci, mais je vais m'y atteler :-)

    RépondreSupprimer
  2. Autre chronique, même son de cloche !

    http://fun1959.canalblog.com

    RépondreSupprimer
  3. Oui, le disque comme le groupe semblent faire une quasi unanimité.

    RépondreSupprimer
  4. pour ma part, je reste très sceptique, si ce n'est plus, par rapport à ce groupe.

    RépondreSupprimer
  5. Puisque quelqu'un ose émettre une réserve, je me lance aussi ! Une fois n'est pas coutume, je ne partage pas entièrement l'avis de Papa sur ce groupe... "Du rock adulte, sérieux, de qualité" (pour reprendre les termes de Momo), certes. Mais en ce qui me concerne, et même si ce n'est pas trop dans l'air du temps, je préfère l'exubérance à trop de sobriété. Du coup, je trouve le résultat assez froid et un peu lisse. Mais bon, les goûts et les couleurs...
    Maman.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...