Accéder au contenu principal

The House Of Love - Shine On (1988)

Dans la série des reformations d'anciennes "gloires" des années 80, je demande les dandys romantiques de The House Of Love. C'est bizarre mais pour une fois, ça ne sent pas le fric. Il faut dire qu'un disque est déjà sorti en 2005 dans l'anonymat quasi général, douze ans après la première séparation. Et puis, le groupe n'a réellement connu le succès que sur ses deux premiers albums entre 1988 et 1990 et la poignée de singles associés, ce "Shine On" bien sûr, mais aussi "Destroy The Heart" ou encore "Christine". Ensuite, la vague Madchester - Stone Roses, Happy Mondays et consorts - est passée par là, reléguant la pop discrète et raffinée de House of Love dans les vieux cartons - comme celle des Smiths, Felt, Echo and the Bunnymen ou Go-Betweens. L'époque n'était déjà plus aux fans de Leonard Cohen et de Lou Reed. Mais comme la musique des deux derniers nommés, il s'avère aujourd'hui que les disques de la bande de Guy Chadwick ont mieux résisté au temps que la grande majorité de ceux de leurs contemporains. Une maison de l'amour, c'est forcément précieux. Et puis surtout, ça ne peut pas vieillir : "Shine on, and on and on..."
PS : Dès lundi prochain, vous retrouverez ici même les inévitables bilans de fin d'année !

In a garden in the house of love,
sitting lonely on a plastic chair
The sun is cruel when he hides away,
I need a sister - I'll just stay
A little girl, a little guy
in a little church or in a school
Little Jesus are you watching me,
I'm so young - just eighteen
She, she, she, she Shine On
She, she, she, she Shine On
She, she, she, she Shine On
In a garden in a house of love,
there's nothing real
just a coat of arms
I'm not the pleasure that I used to be
So young - just eighteen
She, she, she, she Shine On
She, she, she, she Shine On


I don't know why I dream this way
The sky is purple and things
are right every day
I don't know, it's just this
world's so far away
But I won't fight, and I won't hate
Well not today
In a garden in the house of love
Sitting lonely on a plastic chair
The sun is cruel when he hides away
I need a sister - I'll just stay
She, she, she, she Shine On...
And on and on...
Shine...
Shine on...

Commentaires

  1. J'ai adoré ce morceau, sa poésie, son énergie et la magie des mots. Les live de l'époque sont prodigieux et me donnent encore des frissons. J'ai un attachement particulier pour "Blind" et "Fade away" (ce dernier lors d'une Black Session époustouflante), peut être pour la tristesse qui se dégage de ces deux chansons. Guy Chadwick a sortie un bel album solo en 1998 "Lazy, Soft and Slow" produit par Robin Guthrie des Cocteau Twins. Effectivement ces chansons n'ont pas trop viellies. Merci pour cet agréable rappel. Arno

    RépondreSupprimer
  2. Entièrement d'accord avec le commentaire d'Arno ci-dessus, et même plus ! C'est que tu "touches" là à l'un de mes cinq groupes préférés de tous les temps, Vincent... (Oui, carrément !) Raffinement, discrétion, voire anonymat (pour 'Days Run Away'), ça me va bien. Rien à voir en effet avec la "vague Madchester" qui fait pâle figure à côté... J'eus la chance de voir le groupe sur une petite scène près de Beaune en 92 : j'en ai encore des frissons !

    RépondreSupprimer
  3. @Arno & JP : Malheureusement, je n'ai jamais assisté à un de leurs concerts, mais ce n'est peut-être pas trop tard. Même si la "magie" ne sera sans doute pas la même qu'à l'époque de "Shine On". The House Of Love fait partie de ces groupes trop souvent oubliés lorsqu'il s'agit de référencer les meilleures formations de ces années-là. Mais je n'irais pas jusqu'à les mettre dans mes 5 groupes préférés de tous les temps ;-)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...