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Festival Fireworks : Only Real + Crystal Stilts, Paris, le Nouveau Casino, 20 février 2014

Deux soirs, deux concerts. On ne pouvait mieux commencer ces quelques jours de "vacances" à deux, maman et moi. Après Connan Mockasin hier, le rendez-vous fixé au Nouveau Casino avec la petite frappe londonienne de Only Real et les corbeaux new-yorkais de Crystal Stilts apparaissait moins glamour et féminin. Oui, cette fois, j'avoue, c'était plutôt mon choix. Pourtant, chacune des deux prestations auront impeccablement œuvré dans le sens des styles attendus. La scène reste un révélateur, et les deux groupes ont donc le mérite de ne pas tricher sur leur intention par rapport aux disques. De disques, Only Real n'en a pas beaucoup, juste quelques brillants EP. C'est la nonchalance non feinte, jusqu'à venir sur scène sans avoir réglé au préalable leurs instruments, les mains dans les poches. C'est une marque de fabrique, pas forcément révolutionnaire mais à laquelle il fallait penser : chanter en rap sur des guitares à la DIIV, pleines de réverb, voire comme Oasis, un des morceaux rappelle étrangement "Supersonic". Original, pourtant malgré ses nombreuses qualités, la musique tourne un peu en rond et les titres plus récents, comme ce qui est annoncé comme le premier single extrait de l'album à venir, déçoivent. Only Real aurait-il déjà tout dit avant d'avoir sorti le moindre LP ? J'en ai bien peur mais ce n'est pas grave, cette musique n'est sans doute pas faite pour vieillir.

On pourrait bizarrement faire le même reproche aux Crystal Stilts. Les titres s'enchaînent tous un peu pareil. On a rarement vu chanteur de rock aussi timide : aucun jeu de scène , un regard absent et des gestes lents. Pourtant si l'originalité des new-yorkais est moins évidente, leur son, improbable mélange entre la new-wave de Joy Division et le psychédélisme des Doors, reste assez unique. Ils peuvent remercier en cela leur guitariste, en grande partie responsable de leur identité. Les Crystal Stilts joueront malheureusement pour moi très peu de morceaux de leur formidable "In Love With Oblivion". Reste comme je l'ai dit plus haut que la soirée fut fort agréable, chacun des concerts fut à la hauteur de mes attentes. Des bonnes formations de seconde division, proposant un spectacle de qualité, rigoureux pour les uns, plus cool pour les autres, mais qu'on n'imagine pourtant mal jouer un jour les premiers rôles.

Commentaires

  1. Vu Crystal Stilts y a huit jours, je suis parti à la moitié du concert. Soporifique et répétitif. Et puis après Michel Cloup, l'écart était forcément criant.

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