Accéder au contenu principal

The Divine Comedy - Foreverland

J'ai longtemps hésité à aller à Bilbao. Je ne connais pas la ville et je me disais qu'un festival était une bonne raison pour partir à sa découverte. Le BIME festival a en plus la bonne idée de se dérouler pendant les vacances de la Toussaint. Mais l'affiche ressemble trop à celle d'un festival de la Route du Rock cuvée 1996 pour être franchement emballante vingt ans plus tard. PJ Harvey, Suede (mon dieu, leur dernier disque...), The Chemical Brothers ou The Divine Comedy, autant d'artistes ou groupes en perte de vitesse. Même The Horrors ou Wild Beasts semblent déjà avoir sorti leur meilleur. Bref, ce BIME, ça puait le repère de has-been. Bon, je suis un peu sévère avec PJ dont le dernier album reste digne. Et Neil Hannon alors ? Six ans d'absence et une indifférence personnelle grandissante pour sa production depuis plus de quinze ans. Surtout qu'une première écoute distraite de "Foreverland" (antithèse du Neverland de Peter Pan ?) ne m'avait pas rassuré. Le petit irlandais fait désormais dans la pop chantilly, facile et immédiate : vite écouté, vite oublié ? Il est loin le temps des divines "Liberation" ou autres magnifiques "Promenade". 
Sauf que les arrangements sont toujours aussi soignés et plus variés que jamais. On entend même de la musique orientale sur "A Desperate Man". Chaque titre a son originalité et si ce "Foreverland" ne révolutionne rien, il est la preuve que  Neil Hannon reste l'un des meilleurs songwriters anglais actuels. Les textes toujours décalés, abordent cette fois des références historiques : "Napoleon Complex" ou "Catherine The Great" (pas révolutionnaire donc). Je n'irai pas à Bilbao mais seulement à "Foreverland", et comme son nom l'indique, pas sûr que je lâche la musique de cette divine comédie de sitôt.

Clip de "Catherine The Great" :

Clip de "How Can You Leave Me On My Own :

Commentaires

  1. Je suis un (presque) fan de l'écriture de monsieur mais un peu coincé par le temps.
    Juste le temps de réagir sur les dates mentionnés; 2004, ABSENT FRIENDS et son grand titre "MUTUAL FRIENDS" rien que ça.. mais je pense revenir te "voir"

    RépondreSupprimer
  2. De même que le preoccupations, j'ai du mal à passer à autre chose après Catherine The Great ! Mais l'album montre en effet un vrai savoir faire, assez humble mais inégalable dans son genre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer
    2. Je suis tombé quand même sur "thE PACT" qui est tout à fait dans mon style que je l'aime

      Supprimer
  3. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...