Les fans du divin barbu Jason Lytle, dont je fais évidemment partie, attendaient avec impatience le retour de son ancien groupe, après plus de dix ans de disette. Le chanteur avait sorti entre temps quelques honnêtes disques solo, bien dans l'esprit de Grandaddy - normal, le son Grandaddy, c'est surtout lui - mais rien qui ne nous fasse vraiment oublier la période chérie du chef d'oeuvre "The Sophtware Slump" et dans une moindre mesure de "Sumday". Avec ce nouveau "Last Place", on est immédiatement en terrain connu avec l'efficace single "Way we won't". Le chemin est ensuite entièrement balisé jusqu'à "A Lost Machine", chanson cousine de "He's simple, he's dumb, he's the pilot", peut-être leur meilleure à ce jour. Ce n'est pas le genre de la maison de changer une équipe qui gagne. On reprend donc les mêmes ingrédients. Tant que la recette demeure si savoureuse, ils auraient tort de la changer.
C'est tout le talent de Lytle, celui de ne pas se voir plus grand qu'il n'est - oui, le jeu de mots est facile -, de ne pas essayer d'impressionner la galerie à tout prix, de rester cantonné à ce qu'il sait mieux faire. Preuve de la sympathie et de l'accessibilité du monsieur, il avait chanté il y a plusieurs années avec une chorale d'enfants d'Angoulême. Tant que l'inspiration demeure, il peut évidemment se permettre cette constante. Pas étonnant que le monsieur habite dans une ville qui s'appelle Modesto.
Très bon disque, assez simple, direct mais toujours un peu oblique.
RépondreSupprimerFait du bien!
Pareil ;D
RépondreSupprimerC'est pour ma part une claque mélodique et mélancolique sur la seconde partie de l'album et plus globalement un grand disque de 2017
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