Voici un gars dont on ne pensait déjà plus avoir de nouvelles avant sa mort. Peter Perrett, l'ancien leader de The Only Ones a toujours fait la même musique toute sa carrière. Un mélange de punk et de pop romantique agrémentée d'une voix délicieusement éraillée, timbre du parfait beautiful loser. Loser sans doute mais on a l'impression que le gars s'en fout. Un ancien punk marié à la même femme plus de 45 ans avec laquelle il a eu deux fils guitaristes qui jouent désormais avec lui sur ce nouvel album solo, voila qui n'est pas commun. En bon anglais un poil cynique, Perrett se moque gentiment de notre présupposée culture occidentale supérieure sur "How the west was won" ( la conquête de l'ouest en français en référence à un classique de John Ford) qui donne son titre à l'album. Cette culture qui a notamment engendré des inepties comme Kim Kardashian. Sur le morceau suivant, l'amour, le vrai reprend le dessus. "I'll always be your man. No one can't love me the way that you can. If I could live my whole life again, I'd choose you. Every time." En voilà une belle déclaration. Si le style est proche, on est bien loin de "Another girl, another planet", sa chanson la plus célèbre. Si le début de ce nouveau disque est assez enthousiasmant, ça s'essouffle quelque peu à mi-parcours.
Vus les déboires que le chanteur a connu, sa lutte contre la drogue notamment, on ne lui en tient pas rigueur. On reste agréablement surpris de le retrouver aussi fringant, vingt ans après sa dernière production discographique et dix ans après une douteuse reformation de ses Only Ones. Parce que the only one, c'est bien lui seul. Preuve en est donc avec ce disque dont on espère déjà qu'il ne sera pas le dernier, vu le délai entre ses deux derniers albums. Go on, Peter !
Amateur des Only Ones, j'ecouterai ce disque avec plaisir ! Merci d'avance, j'avais aucune idée qu'il continuait à faire des trucs et que ce disque existait !
RépondreSupprimerCommençons par la voix, merde quoi, ma douce qui (pour l'instant) ne jure que pour ce métal symphonique aux chants trafiqués et du coup uniformisés, j'ai envie de lui dire (pas là ce week-end) P'tain, mais écoute ce chanteur. Il a SA voix. Ensuite comment ne pas penser a des J Thunders. Un anglais à la Lou Reed, un spleen collant mais pas triste. Hop, ta chronique accompagne l'album. L’essoufflement de la fin? Pas plutôt un cheminement vers un genre de sérénité? J'adore "C Voyeurger"
RépondreSupprimer