Accéder au contenu principal

Mathieu Boogaerts - Paris, Centre culturel Auguste Dobel - 31 janvier 2019

J'avoue qu'on les avait un peu préparé à l'événement. Mais c'est la musique de Mathieu Boogaerts seule qui a réussi à créer chez eux cette impatience. Celle d'aller le voir en concert, en pleine semaine d'école, le lendemain des 10 ans de ma fille Lucie. 10 ans qui correspondent aussi peu ou prou à l'anniversaire de ce blog, eut égard à son nom "la musique à papa". Bref, ce concert était donné expressément pour les salariés de la RATP, dont - je suis obligé de le dire aujourd'hui - je fais partie, au modique prix de 2 euros la place. Oui, en plus de mes nombreux privilèges de blogueur - non, je déconne, je ne touche malheureusement aucune commission pour écrire de bonnes chroniques de disques -, j'ai aussi l'avantage de travailler - ouh le vilain mot - pour la RATP, ce repère évident de tires au flanc. Mais trêve de clichés éculés, revenons en aux faits et à la musique. La première partie fut assurée par l'école de chant de l'entreprise avec pour thème les musiques du monde. On se serait cru dans une sorte de centre de vacances. Les chanteurs et chanteuses présents sur scène n'étaient pas tous, loin s'en faut, dans le ton juste, mais peu importe, ils étaient fiers d'être là et c'était le principal. On eût droit ensuite à un intermède goûter plutôt sympathique. Puis, ce fut l'entrée en scène de la star de la soirée, Mathieu Boogaerts, seul avec sa guitare et Michel au son et aux lumières (4 en tout). Bref, un grand moment en perspective. Malheureusement, il n'y eut aucun titre de "Super", le disque que mes enfants avait répété, car c'est le seul qu'on a à la maison - sans doute plus pour très longtemps. Il faut dire qu'il a déjà 23 ans... Mais cela n'a pas gâché notre plaisir. Le chanteur n'a pas son pareil pour installer immédiatement une complicité avec le public, toute en décontraction. Il fait régulièrement participer l'audience pour lui demander de combler l'absence d'instruments. Les textes comme la musique gardent cette constante fraîcheur propre à l'artiste. On rit de bon cœur tantôt aux plaisanteries lâchées entre deux morceaux, tantôt aux paroles décalées des chansons. Après une quinzaine de titres (à 2 euros le concert, ça fait pas chère la chanson, admet-il), on en ressort tous les quatre heureux, ayant passé une bien agréable soirée. On savoure notre chance.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...