Accéder au contenu principal

Dombrance - République électronique

Voilà un drôle d'énergumène. Dombrance ? Pour dumb et France. Je vous laisse conclure quant à une possible signification. Le look du bonhomme avec sa petite moustache et l'étonnant concept du disque centré sur les présidents français de la cinquième République viennent sans doute valider la définition. Derrière ce pseudo se cache un dénommé Bertrand Lacombe, pince sans rire, adepte du second degré comme on les aime en France. Comme Katerine, comme Jacques plus récemment. D'ailleurs, les paroles de "Pompidou", "C'est quoi ça ? Pom-Pom-Pidou. Mais Dombrance, c'est quoi cette chanson ? Il rigole mais je ne sais pas pourquoi. Avec sa petite moustache. C'est n'importe quoi." n'est pas sans rappeler "Parlez-vous anglais ?". Sauf que cette fois-ci, pas vraiment de double lecture, les textes réduits souvent à leur portion congrue - à part "Pompidou" donc - ne le permettent pas. Mais faire des chansons sur chacun de nos huit derniers présidents il fallait avoir l'idée. Et histoire de ne pas rentrer dans de quelconques débats politiques stériles, seuls leurs noms sont assénés tout au long des morceaux. 
Dis comme ça le concept paraît fragile mais la musique électronique pas si facile qu'elle en a l'air reste intelligemment dans l'esprit de chaque époque. Nous faire aimer aujourd'hui une chanson qui s'appelle "Emmanuel Macron", il fallait le faire. Voilà un album idéal pour faire réviser l'Histoire de France récente à vos chers chérubins de manière ludique et dansante. Cadeau de Noël idéal, plus fédérateur qu'il n'y paraît.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Beak - >>>>

A peine remis du magnifique concert de Beth Gibbons, que nous apprenions la sortie surprise d'un nouvel album de Beak, groupe de Geoff Barrow depuis 2009 et la fin (?) de Portishead. Beak a la bonne idée d'intituler ses disques d'un " > " supplémentaire à chaque fois - on en est au quatrième - , comme pour dire que la formation est en constante progression, ce qui est assez vrai, tellement cette nouvelle mouture impressionne d'emblée. Les deux premiers titres, " Strawberry Line " et " The Seal " fixent la barre très haut. La production est toujours impeccable, avec une rythmique bien mise en avant, rappelant bien sûr le krautrock dont on sait que Barrow est amateur depuis " Third " chef d'oeuvre indépassable de Portishead, ce chant distant et ces chansons qui progressent lentement, créant ce climat de tension constante, dans l'attente de ce qui va suivre. La suite, moins immédiatement renversante, plus lancinante, nous ...

Nick Cave & The Bad Seeds - Wild God

  Il y a eu un tournant dans la carrière de Nick Cave : " Push The Sky Away " en 2013. Avant ce disque, le chanteur australien était cantonné aux seuls amateurs de rock indépendant ou presque. Il y a bien eu quelques percées commerciales comme celles du vénéneux et romantique " Where The Wild Roses Grow " en 1995 mais c'était surtout parce qu'il chantait en duo avec sa très iconique compatriote Kylie Minogue. En tout cas, rien qui ne suffise à le hisser au panthéon du rock, comme c'est le cas aujourd'hui. Sa musique fait aujourd'hui une quasi unanimité et surtout ses disques sont chroniqués partout, jusque dans les rares pages culture de Figaro Madame. Je ne saurais expliquer un tel phénomène. Il y a peut-être plusieurs raisons. J'en lâche ici quelques unes : la reprise dès l'an 2000 de son sublime " The Mercy Seat " par Johnny Cash, comme une validation en bonne et due forme de l'importance de sa carrière et de son influenc...

Lucie

L'autre jour, en lisant l'article intitulé « ça rime à quoi de bloguer ? » sur le très bon blog « Words And Sounds » - que vous devez déjà connaître, mais que je vous recommande au cas où cela ne serait pas le cas - je me disais, mais oui, cette fille a raison : « ça rime à quoi la musique à papa? ». Enfin, non, sa réflexion est plutôt typiquement féminine : trouvons un sens derrière chaque chose ! Nous, les hommes, sommes plus instinctifs, moins réfléchis. C'est sans doute pour ça que dans le landernau (je ne sais pas pourquoi, j'aime bien cette expression, sans doute parce que ça fait breton :-) des « indierockblogueurs », il y a surtout des mecs. Un mec est par contre bizarrement plus maniaque de classements en tout genre, surtout de classements complètement inutiles dans la vie de tous les jours. Pour ceux qui ne me croient pas, relisez donc Nick Hornby. Et je dois dire que je n'échappe pas à la règle, même si j'essaie de me soigner. J'ai, par exemple,...