Il fût une période où le rock se résumait pour moi à Blur, Pulp et Suede. Ces trois groupes, piliers de mon adolescence, y sont pour beaucoup dans mes choix musicaux futurs. Quant à ma garde-robe (oui, c'est maman qui vous parle aujourd'hui :-), elle a gardé, elle aussi, les stigmates de cette période bénie où je n'avais pas peur d'aller au lycée en chemise pailletée et pattes d'eph, quitte à laisser mes parents et mes profs quelques peu perplexes. Mais ça, c'est une autre histoire et nous ne sommes pas là pour parler chiffons...
Revenons donc à nos moutons ou plutôt à nos chers rosbifs et à l'album qui les a définitivement menés à la gloire. En effet, saviez-vous que Pulp s'était formé en 1978 ? Jarvis Cocker n'avait que 15 ans et était encore en quête d'identité artistique. Après les succès très mitigés des albums "It" et "Freaks" dans les années 80, et de "Separations" en 92, Pulp affirme son style en 94 avec le savoureux mélange disco-pop "His'n'Hers", faisant ainsi son premier véritable pas vers le succès. Mais c'est "Different Class" en 95, qui les propulse en tête du top 50 en Angleterre. Plus abouti, plus rageur et servi par la mode Brit-pop du moment, l'album rencontre les faveurs de la critique et du public, avec les titres cultes que sont devenus "Disco 2000" et "Common People". Sur fond de claviers électro, et de guitares rock entraînantes, la voix de Jarvis Cocker susurre des paroles impertinentes dans son phrasé caractéristique. On se souvient par ailleurs du clip kitschissime de "Common People" dans lequel Jarvis fait une magnifique démonstration de "finger point dance". A travers "Different Class", Pulp créé un univers peuplé de losers et d'ados attardés mal dans leurs baskets, peut-être un peu à l'image de Jarvis Cocker lui-même. Difficile de maintenir le cap du succès après l'apogée de "Different Class"...
"This Is Hardcore" (1998), bien que plus sombre et plus dramatique, reste un peu dans le même registre. Mais le groupe s'essouffle définitivement (?) avec "We Love Life" (2001), l'album de leur séparation. Depuis, Jarvis s'est essayé à la chanson solo mais la crise de la quarantaine est passée par-là et notre dandy déginguandé s'est quelque peu rangé. Mais pour l'avoir vu en Black Session il y a quatre ans, je crois encore à son potentiel créatif et j'attends, sait-on jamais, le come-back d'un des groupes les plus "délicieux" des nineties, histoire de ressortir chemises pailletées et pattes d'eph de mon placard.
Revenons donc à nos moutons ou plutôt à nos chers rosbifs et à l'album qui les a définitivement menés à la gloire. En effet, saviez-vous que Pulp s'était formé en 1978 ? Jarvis Cocker n'avait que 15 ans et était encore en quête d'identité artistique. Après les succès très mitigés des albums "It" et "Freaks" dans les années 80, et de "Separations" en 92, Pulp affirme son style en 94 avec le savoureux mélange disco-pop "His'n'Hers", faisant ainsi son premier véritable pas vers le succès. Mais c'est "Different Class" en 95, qui les propulse en tête du top 50 en Angleterre. Plus abouti, plus rageur et servi par la mode Brit-pop du moment, l'album rencontre les faveurs de la critique et du public, avec les titres cultes que sont devenus "Disco 2000" et "Common People". Sur fond de claviers électro, et de guitares rock entraînantes, la voix de Jarvis Cocker susurre des paroles impertinentes dans son phrasé caractéristique. On se souvient par ailleurs du clip kitschissime de "Common People" dans lequel Jarvis fait une magnifique démonstration de "finger point dance". A travers "Different Class", Pulp créé un univers peuplé de losers et d'ados attardés mal dans leurs baskets, peut-être un peu à l'image de Jarvis Cocker lui-même. Difficile de maintenir le cap du succès après l'apogée de "Different Class"...
"This Is Hardcore" (1998), bien que plus sombre et plus dramatique, reste un peu dans le même registre. Mais le groupe s'essouffle définitivement (?) avec "We Love Life" (2001), l'album de leur séparation. Depuis, Jarvis s'est essayé à la chanson solo mais la crise de la quarantaine est passée par-là et notre dandy déginguandé s'est quelque peu rangé. Mais pour l'avoir vu en Black Session il y a quatre ans, je crois encore à son potentiel créatif et j'attends, sait-on jamais, le come-back d'un des groupes les plus "délicieux" des nineties, histoire de ressortir chemises pailletées et pattes d'eph de mon placard.
Clip de "Mis-Shapes" :
Clip "Common People" :
Clip de "Disco 2000" :
Clip de "Sorted For E's For Wizz" :
Je suis passé un peu à côté de cette époque Pulp-Blur...
RépondreSupprimerCa me gêne toujours un peu de voir Pulp associé à Blur/Suede : on peut certes le faire à partir de 94 (moment où j'ai arrêté de les écouter...) ; mais le groupe existait bien avant cette vague britpop. Je m'arrête avant de verser dans le "c'était mieux AVANT" (sauf que cette fois, c'est vraiment justifié !) :)
RépondreSupprimer@ JP : Je suis d'accord avec toi dans le sens où effectivement, Pulp a eu un vrai parcours avant 94, contrairement aux autres. D'ailleurs, leur style musical n'a pas grand chose à voir avec le mouvement Brit-pop, mais le fait que "Different Class" soit sorti en pleine mode Brit-pop a sans aucun doute contribué à son succès.
RépondreSupprimerCeci dit, même si je reconnais que les albums précédents recèlent quelques pépites, je préfère ce qui a succédé à "Separations", assurément plus commercial, mais à mon goût bien plus fouillé tant au niveau de la musique que des paroles.
@ Betty : je comprends ton point de vue. Je veux juste préciser (pour ne pas qu'il y ait de malentendu) que si j'ai arrêté d'écouter Pulp, ce n'est pas parce qu'ils ont eu du succès (à la même époque j'écoutais toujours REM par ex.) mais à cause de leur évolution "disco", ce à quoi je suis allergique :-)
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